C’est désormais connu de tous les Alsaciens : notre région est pratiquement à l’épicentre de la pandémie de coronavirus. Comme c’est dans les situations les plus dures que l’on reconnaît le vrai visage des gens, le système de santé alsacien a fait preuve d’une remarquable solidarité, d’un courage sans faille et d’une ingéniosité bienvenue. Mais il a aussi besoin d’aide : après l’hôpital militaire et l’ « hôpital volant », c’est désormais un TGV médicalisé qui sera mis en oeuvre pour transporter des malades vers « là où il y a de la place », soit d’autres régions moins touchées. Un dispositif unique en Europe.
L’information est tombée cet après-midi, lors de la traditionnelle séance de questions au gouvernement à l’Assemblée Nationale. C’est lors de la réponse à la question du député Olivier Faure (PS), concernant les moyens mis en oeuvre pour lutter contre le Covid-19, que le ministre de la Santé Olivier Véran a dévoilé ce nouveau dispositif pour continuer d’apporter de l’aide aux hôpitaux alsaciens, toujours en première ligne.
Il s’agit TGV médicalisé qui sera mis en oeuvre demain et qui transportera vingt patients de Mulhouse et Strasbourg vers d’autres régions moins touchées par l’épidémie. Lors d’une autre question, concernant notamment l’usage de la chloroquine dans les EHPAD par le député du Haut-Rhin Eric Straumann, le ministre a précisé que ce dispositif « exceptionnel et inédit » passerait dans les hôpitaux du Pays de la Loire, moins affectés par la pandémie, pour y déposer à chaque fois dix personnes.
Alors que les hôpitaux alsaciens sont submergés par la pandémie, la solidarité ne s’est pas faite attendre. Toulon, Marseille, Bordeaux et même nos amis Bretons ont accueilli des patients venant de l’Alsace, tout comme le Luxembourg, l’Allemagne et la Suisse. Désormais, avec ce nouveau TGV médicalisé, c’est encore d’autres villes françaises qui viendront prêter main forte à notre région. Pour que le personnel soignant continue de réaliser son incroyable travail.