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À la rencontre de Chantal Cutajar, candidate des « Citoyens engagés » aux municipales de Strasbourg

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Après 12 années sous le règne du roi Roland, le trône de Strasbourg se libère et les prétendants sortent désormais à visage découvert. Ce 15 et 22 mars, le ou la prochaine(e) Maire de Strasbourg sera élu(e). Un vote qui ne changera pas forcément le monde dans lequel nous vivons, mais qui par contre peut changer le visage de nos rues, de nos nuits et de ce qui rythme notre quotidien. Le résultat de ces élections municipales marquera le début d’une nouvelle histoire pour la ville et ceux qui l’habitent. C’est donc tout naturellement qu’on s’est décidé à vous présenter les candidats à notre belle mairie, pour que vous puissiez y voir plus clair. Aujourd’hui : Chantal Cutajar, candidate de la liste citoyenne “Citoyens engagés”.


Chantal Cutajar en quelques mots

  • Elle a 61 ans. Le 10 janvier dernier, elle officialise sa candidature aux municipales 2020 de Strasbourg avec une liste 100% citoyenne qui porte le nom de “Citoyens engagés”.
  • Elle sort d’un mandat d’adjointe en charge notamment des marchés publics, des questions liées à la déontologie des élus, de la prévention de la radicalisation ou encore de la démocratie locale
  • Issue de la société civile, elle mène d’abord une carrière de juriste et consacre ses travaux de recherches aux sociétés écrans
  • Elle entre en politique à partir des années 2000 et est élue au Conseil Municipal durant le mandat de Fabienne Keller en 2001. Puis obtient à nouveau une place en tant qu’élue en 2014 alors que Roland Ries est réélu.
  • Durant son dernier mandat, elle met en œuvre le pacte pour la démocratie à Strasbourg et s’attache particulièrement au respect de la déontologie par les élus.


Sa vie

Née en Algérie, d’une mère institutrice et d’un père policier qui lui transmettent dès son plus jeune âge, le sens de la justice, du devoir et de la responsabilité, Chantal Cutajar arrive à Strasbourg à l’âge de cinq ans, à peu près deux ans après l’indépendance de l’Algérie. Elle grandit ainsi à Strasbourg et y fait ses études, qui s’orientent très tôt et sans hésitations vers le Droit. Dès la fin de son année de 3e, la jeune fille sait ce qu’elle veut et toutes ses décisions seront tournées vers son ambition professionnelle.

Après sa licence et son master, elle débute une thèse en droit pénal des affaires, mais l’interrompt finalement suite à sa réussite du CAPET (l’équivalent du CAPES mais pour l’enseignement technique). Elle vit et enseigne un temps en Guadeloupe, en tant que professeure en économie et gestion administrative. Elle effectue alors des remplacements en lycée professionnel et enseigne des matières relativement éloignées de son domaine comme la dactylographie.

Puis, de 1992 à 1996, elle se lance à nouveau dans la recherche mais oriente cette fois-ci ses travaux vers les sociétés écrans. Elle en fera, comme elle le dit “le combat de toute une vie”. Elle s’attèle, à démontrer que leur utilisation va à l’encontre du Droit et qu’elles encouragent la fraude, la corruption et le blanchiment d’argent.

Ces sociétés écrans, à l’époque où j’ai écrit, étaient totalement inconnues du grand public et très peu de spécialistes s’y intéressaient. Et j’ai pu démontrer qu’elles étaient des outils de déconstruction du droit. Qui permettaient donc de faire, de manière cachée, ce que le droit empêchait de faire réellement, en toute transparence. Et par là, qu’elles contribuaient à déconstruire le droit.

Sa thèse “La société écran – essai sur sa notion et son régime juridiquereçoit une subvention du ministère de l’Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie, et la conduit à enseigner à la Faculté de droit à Strasbourg en 1997. Elle se consacre précisément ses recherches aux moyens juridiques pour lutter contre le blanchiment d’argent. Son travail est à l’origine du diplôme de l’Université de Strasbourg, Master 2 Compliance Officer créé en 2004. Une reconnaissance toute particulière, pour la juriste, qui n’a pas ménagé ses efforts pour mettre le sujet sur le devant de la scène.

Chantal Cutajar / Photo : @Pokaa


Son parcours politique

Chantal Cutajar fait son entrée dans la sphère politique à l’occasion des élections municipales de 2001 à Strasbourg. Elle figure en 3e place sur la liste d’Union UDF-RPR en tant que membre de la société civile. Fabienne Keller est alors élue et des querelles de partis éclatent et elle est encouragée à se positionner clairement. La juriste rejoint finalement l’UMP dès sa création, mais cette décision lui coûtera ses délégations. Avec du recul, elle expliquera que les désaccords avec les valeurs et les méthodes employées par la maire de l’époque étaient de toute manière trop importants.

En 2004, elle change à nouveau de parti et rejoint l’UDF (l’actuel MoDem), à la demande de François Bayrou, et figure sur la liste des sénatoriales. Puis trois ans plus tard, elle est investie par le parti (devenu MoDem) pour les élections législatives de 2007. Elle termine en 3e position, mais enchaîne dans la foulée en tant que tête de liste pour les élections municipales en 2008. Avec 5,74% des suffrages au premier tour, Roland Ries lui propose alors 3 places sur sa liste du second tour, mais elle refuse, par souci d’éthique et de loyauté. Suite à la victoire de Roland Ries, elle prend la décision de s’éloigner du monde politique. Elle quitte le MoDem pour se concentrer sur son combat contre l’argent sale et le droit au sein de la société civile. 

Quelques années passent, le mandat de Roland Ries se termine, et c’est contre toute attente, l’occasion d’un come back. En 2014, alors qu’il se présente comme candidat à sa réélection, Roland Ries lui propose de rejoindre sa liste. Chantal Cutajar accepte, mais tient cette fois-ci, à rester éloigner de tout parti politique. Après avoir porté, différentes couleurs politiques, elle finit par comprendre, que ses idées ne correspondent à aucun parti. 

Elle œuvre ainsi au sein de la majorité durant tout le mandat notamment en tant qu’adjoint au maire en charge de la démocratie locale et politique de concertation, des marchés publics, ou encore des questions de déontologie appliquées à l’exercice du mandat d’élu municipal. 

Si elle s’engage aujourd’hui encore, en se présentant aux municipales, c’est parcequ’elle envisage un renouveau de la démocratie locale. Chantal Cutajar espère réussir à faire naître une curiosité, et une volonté de s’engager localement, auprès de tous les Strasbourgeois.

J’étais très engagée et je le suis toujours dans mes combats pour une société plus juste. Et à cette occasion, une responsable politique m’a proposé de rejoindre une liste pour les élections municipales. Mon engagement en politique, il est dicté par cette volonté de contribuer à apporter ma contribution, au bien-être, à une société plus vivable, plus fraternelle, plus juste.


Ses actions politiques

  • Le fonctionnement démocratique et la valeur de la co-construction

Ses engagements politiques, sont à l’image de sa carrière de juriste, ils reposent sur des valeurs de justice et d’éthique. C’est Chantal Cutajar a beaucoup travaillé au cours du dernier mandat pour faire aboutir le pacte pour la démocratie à Strasbourg et que celui-ci soit accepté de tous. Un vote qui a eu lieu au sein de Conseil municipal, qu’elle estime d’une importance capitale. Ce fameux pacte, initié lors du Sommet citoyen d’avril 2017, vise à partager une certaine vision de la démocratie à Strasbourg et énonce les droits et les obligations de chacun (élus, agents de la collectivité et citoyens).

De cette expérience, Chantal Cutajar retient la co-construction inédite de ce texte, qui a été élaboré avec la participation des élus, des agents et des citoyens : Il a été acquis à la quasi-unanimité et surtout, c’était un travail de co-construction avec les citoyens et le résultat d’une véritable aventure humaine.

  • Le respect de la déontologie, pour tous les élus 

En charge de des questions associées à la déontologie des élus en exercice, elle a également permis de concrétiser la charte de déontologie de la Ville de Strasbourg pour plus d’éthique et de transparence. Mis en place en 2014, le texte prévoit notamment la fin du cumul des mandats depuis 2014, de former les élus à la déontologie et les contraint à être totalement transparent concernant leur patrimoine. 

Par ailleurs, un déontologue indépendant a été recruté afin de veiller au respect de la charte et intervenir en cas de conflit d’intérêts qu’un élu local pourrait avoir entre ses activités liés à son mandat et les autres. Il peut également être saisi par tous ceux qui le souhaitent pour une demande en lien avec la charte de déontologie.

Vous avez désormais fait connaissance avec Chantal Cutajar. Pour découvrir le prochain candidat, ce sera ce mercredi 12 février !


  • Pour connaître la démarche de Pokaa pour les municipales, suivez ce lien
  • Pour s’inscrire sur les listes électorales, voici les infos
  • Le site de campagne de Citoyens Engagés étant pour le moment inaccessible, retrouvez les infos via la page Facebook.

Caroline Alonso Alvarez et Nicolas Kaspar

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