« De quoi se souvient-on quand on est témoin d’une chose paranormale ? D’une odeur ? D’une couleur ? D’un bruit ? D’une sensation ? Le chemin que parcourt alors la peur dans notre cerveau est lui-même hanté de fantômes : le souvenir d’un être perdu, nos peurs d’enfant, peur d’être incompris, de ne pas être aimé, la peur du vide. De quelles angoisses avons-nous hérité ? »

Tel est le terrain de jeu et d’expérimentation de l’édition 2024 du festival Démostratif, consacré aux jeunes artistes.

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En proposant d’autopsier nos peurs pour découvrir ce qui s’y trouve à l’intérieur, c’est une invitation à l’introspection que le festival local des arts vivants adresse à l’ensemble des Strasbourgeois(es).

Du 4 au 8 juin, 26 événements gratuits, dont certains sur réservation, sont à découvrir sur le campus de l’Esplanade. Du théâtre, de la danse, du cirque, de la poésie et même du cabaret, il y en aura pour toutes les trouilles. Pour découvrir toute la programmation, ça se passe par ici !

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Nos trois rendez-vous coups de coeur

Dans cette large programmation, on vous propose nos trois coups de coeur !

La pièce Easy, de la compagnie lyonnaise Désempaï, sera jouée le 4 juin à 21h, dans la salle évolution du Portique (13 rue du Maréchal-Juin). C’est l’histoire de trois ami(e)s qui portent le nom de mois de l’année et dont le petit village du nord de la France se retrouve menacé par la montée des eaux. Ils/elles n’ont qu’une idée en tête : fuir direction le sud.  

La compagnie 52 Hertz, dévoile quant à elle Sirènes. Elle questionne et joue avec codes du zoo, en rendant captives trois sirènes devant les yeux de l’assemblée. Un vivarium exposé où la nudité de ses occupantes est banalisée. La pièce se jouera à la Pokop (19 rue du Jura), le 6 juin à 21h.

Et puis, à l’heure où l’esthétique des espaces liminaux et les créatures aux expressions uncanny redéfinissent les codes de l’horreur, l’ordinaire s’octroie une place de choix dans le monde des peurs. Comment alors, ne pas se laisser intriguer par De l’autre côté, le monde, « un spectacle déambulatoire plastique et sonore sur les espaces sombres et inhabités des maisons ».

Le collectif toter Winkel, originaire de Reims, propose de s’aventurer à travers les brèches et « d’aller voir, là où on dit qu’il n’y a rien ». Pour celles et ceux qui n’ont pas peur d’entrer dans cette armoire qui pourrait bien nous transporter dans un monde comme celui de Narnia, il faudra se rendre dans les combles du Palais universitaire (9 place de l’Université), le 5 juin à 14h30.

« Cinq peurs et trois espoirs (ce qui fait sept) », une création originale pour le festival

« Cinq peurs et trois espoirs (ce qui fait sept) », c’est une création qui voit le jour tout spécialement pour le festival. L’auteur complice de cette édition, Théophile Dubus, propose une performance inédite, mise en scène et interprétée par le directeur artistique du festival Sacha Vilmar. 

« C’est une mystérieuse comédie musicale venue de Valgarie, dont il ne reste (hélas) que des fragments. Pourtant, cette œuvre hors norme (entre mélodrame acide, boulevard grand-guignolesque et fresque échevelée) semble avoir encore beaucoup à nous dire, avec ses divas borgnes, sa légèreté instable et ses chansons devenues les hymnes de toute une génération. » précisent les organisateurs. Pour découvrir cette pièce, il faudra se rendre à la Pokop (19 rue du Jura), le 7 juin à 21h.

Le cabaret Madame Arthur en visite !

Le célèbre cabaret parisien Madame Arthur quittera Pigalle pour débarquer à Strasbourg. Ses légendaires artistes travesti(e)s, proposeront des performances musicales à ne pas louper. 

Côté répertoire, le public aura l’occasion de s’ambiancer sur des chansons françaises mythiques avec du Céline Dion, Régine, mais aussi Björk qui ajouteront un peu de frissons aux numéros présentés. Le rendez-vous est donné le 8 juin, à 21h, sur la scène extérieure du village. 

Des concerts pour faire bouger le campus au village éphémère

Les artistes de Madame Arthur ne seront pas les seul(e)s à se produire sur cette scène extérieure installée spécialement pour le festival. De nombreux/ses artistes du coin ou de la capitale s’y succèderont. Au programme, de la pop avec Hélène Sio le 4 juin à 20h50, le groupe Panache ! le 5 juin à la même heure, Napkey le 7 juin à 20h, ou encore Amaurie le 8 juin à 20h aussi. 

La parisienne MIMAA, quant à elle, ramènera le soleil avec elle (on l’espère) grâce à ses sons emprunt de culture gitane et de flamenco le 6 juin à 20h. Dans un tout autre registre musical, les nancéiens Mercure & NVGD’S BAND se produiront le 7 juin à 22h, à base de textes engagés, de jazz et de hip-hop.

Enfin, certain(e)s on peut-être déjà eu l’occasion de l’écouter, on retrouvera la DJ strasbourgeoise Zhar derrière ses platines le 6 juin à partir de 22h. Cette fois-ci, on part sur des beats électro bien comme il faut, avec toujours une pointe de groove.

Enfin, la scène s’ouvrira aussi à la poésie avec Haut Parleurs qui propose à des poètes(se), apprenti(e)s ou non, de prendre le micro pour réciter des textes qui « exorcisent les fantômes ». Pour les entendre, rendez-vous le 5 juin à 20h, sur le village du festival.

Pendant toute la durée de l’événement, ce village éphémère sera installé dans les jardins du campus. Plusieurs stands, un bar, une librairie et des transats y seront installés pour l’occasion, pour pouvoir boire un verre en ami(e)s et chiller entre les rendez-vous de la programmation. Des food-trucks seront aussi garés sur place pour rassasier les visiteurs/ses affamé(e)s.

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