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Passion Diddl et nostalgie 2000 : l’univers doudou de la Strasbourgeoise Royal Câlin

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Quand on la contacte, c’est en Comic Sans Ms que nous répond Maëlle « aka » Royal Câlin. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour la génération MSN, ça veut dire beaucoup. Et finalement : ça en dit pas mal sur elle. À 29 ans, l’artiste-céramiste a décidé de mettre une bonne dose d’amour et d’humour sur Strasbourg. Sa devise ? « Royal Câlin = le réconfort au quotidien ? » Un pari réussi avec cet univers doudou, nostal-kitsch et coloré, peuplé de Diddl et autres douceurs de nos jeunes années. Retour en tendre enfance dans 3, 2, 1.

Elle est Bretonne « pure souche », et si elle a un jour débarqué à Strasbourg il y a cinq ans, ce fut d’abord pour sa formation. Mais séduite par « l’aura de cette ville/village », elle n’en est « plus jamais repartie ».

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Aujourd’hui (et depuis 2023), on la retrouve comme « collaboratrice et artiste-résidente » au sein du collectif et tiers-lieu du Phare Citadelle, où elle a « réalis[é] son projet de rêve : monter [son] atelier de céramique ». Présentation d’une artiste… « pas comme les autres » [est-ce que l’on cite Lorie ? Peut-être bien que oui, ndlr].

Coup de foudre pour la céramique

« Fascinée » depuis l’enfance par « les objets qui [l’]entourent », « sensible à leur composition, leur forme, leurs couleurs, leur matière », c’est sans grande surprise qu’elle choisit, dès le lycée, un cursus artistique… En commençant – étonnamment – par la tapisserie d’ameublement, pour se « rapprocher de l’objet et de la production artisanale ».

« Très attirée par le design », elle enchaîne les formations, jusqu’à rentrer aux Beaux-Arts de Bordeaux où elle expérimente les formes, les matériaux… Jusqu’à découvrir la céramique. « Et c’était clairement le coup de foudre » : « la terre est ainsi devenue mon médium de prédilection et mon travail a commencé peu à peu à s’orienter vers de la sculpture », explique-t-elle.

Avec son DNA (Diplôme national d’art) en poche, désormais mordue de céramique, elle cherche alors une formation « plus poussée » dans le domaine : elle arrive alors en Alsace où elle intègre l’Institut européen des arts céramique de Guebwiller (en 2020-2021).

Des stages inspirants aux côtés de Valérie Courtet, Nolwenn Bruneau, Quentin Marais ou Emmanuelle Giora… Puis un passage par l’atelier de résidence du collectif CRIC et de l’Atelier Cobalt en 2022, et là voilà qui s’installe ici, et à son compte, dès 2023.

Une graine d’artiste aux créations aussi prometteuses que curieuses.

« Royal Câlin » : plus qu'un pseudo

C’est en pleine pandémie du Covid-19, alors que l’heure est à la distanciation sociale et à l’anxiété générale, que naît « Royal Câlin ». Plus qu’un pseudo, il s’agit d’un projet, une nécessité.

Royal Câlin
© Royal Câlin / Document remis

Pour pallier au désarroi qui l’habite et met à mal sa santé mentale, Maëlle ressent, en effet, « un besoin vital […] d’explorer un univers plastique qui [lui] permettrait d’extérioriser [ses] angoisses et de transmettre tout le réconfort, la légèreté et la bienveillance dont nous manquions à ce moment ».

Elle utilise alors la céramique comme un « refuge privilégié », un « médium pour pouvoir communiquer avec l’extérieur entre autres, mais surtout avec [elle]-même ».

Royal Câlin
© Royal Câlin / Document remis

Et quelle meilleure manière de se retrouver, que « puiser dans [ses] souvenirs les plus tendres de [son] enfance » ? C’est avec douceur et nostalgie que Maëlle replonge dans les années 2000, réalisant non seulement « la richesse de cette époque », mais qu’elle est à ses yeux, « la capsule la plus douillette de tous les temps ».

Royal Câlin
© Royal Câlin / Document remis

Le résultat de ses expérimentations ? « Un univers tendre teinté d’empathie et d’ironie, de formes douces et colorées. » Avec derrière, « le désir d’apporter une touche de fantaisie et de dérision à notre quotidien, un petit moment de répit et de réconfort face à un monde de plus en plus fragile et insécurisant ».

En somme : un Royal Câlin pour adultes et nostalgiques en manque d’amour et d’humour.

Passion « Diddl »

Dans les souvenirs de Maëlle, on retrouve principalement « l’univers fantaisiste » de l’illustrateur allemand Thomas Goletz, pour qui elle voue un « amour infini ». On doit à l’artiste la création du personnage iconique de la souris Diddl et sa tripotée d’ami(e)s, et l’infinité des objets dérivés dont les produits de papeterie échangeables à la récré… Une « pop culture des années 2000 dans laquelle [elle s’est] construite ».

Outre les Diddl ou les Crocs – pour lesquelles elle parle d’ « admiration » – elle cite comme inspiration Alake Shilling, « pour ses peintures et sculptures d’animaux géants ultra pop et psyché, son univers, et sa créativité sans limite tout simplement ». Mais encore Katie Stout « pour son approche du design et ses sculptures fantaisistes hors norme ».

Royal Câlin
© Royal Câlin / Document remis

Mais de ces inspirations, elle en façonne ses « propres narrations », au travers de « sculptures rondes et lisses à l’allure cartoonesque où des mots tendres et des personnages imaginaires viennent s’entremêler à des objets de la vie quotidienne ».

Sous ses mains naissent des lampes, des mugs, et autres objets déco… Comme les bibelots qu’elle « collectionne et accumule » depuis plusieurs années ; et qui « reflètent tout ce qu'[elle] aime dans la vie, à savoir : le souvenir, la naïveté, la fantaisie et surtout la pop culture ».

Avec affection, elle déclare même que « [ses] musées d’art contemporain favoris sont les brocantes et les boutiques de souvenirs ».

Royal Câlin
© Royal Câlin / Document remis

Objets (et) souvenirs

Enfant des années 90-2000, elle se « rappelle qu'[elle] voyai[t] vraiment [ses] jouets comme des œuvres, […] les organis[ant] sur le bureau de [sa] chambre telle une curatrice ».

Maëlle développe : « J’ai toujours eu une attache très forte à toutes ces choses, ça habitait mon espace personnel, ça me rassurait et surtout alimentait toujours plus mon imaginaire, c’était comme des compagnons de vie. »

Royal Câlin
© Royal Câlin / Document remis

Puis l’adolescence arrive. Elle décide de s’en écarter, et rejette « toute cette mignonnerie ambiante” ». Elle souligne l’arrivée du numérique et de la vague des réseaux sociaux – aux alentours de 2007-2010 –, comme un élément déterminant pour elle et sa génération [la nôtre aussi, finalement, ndlr].

« Tout s’est accéléré selon moi, et on est entré dans une matrice express de la modernité où grandir vite, avec un certain contrôle, était un idéal à atteindre. En tout cas, je sais qu’une partie de mon adolescence a été hyper difficile quand toutes ces choses, qui cultivaient mon innocence, ont disparu, car j’avais selon moi plus rien de réconfortant auquel me rattacher. »

Royal Câlin
© Royal Câlin / Document remis

Si l’on voit naître aujourd’hui sur les réseaux sociaux, dans les tendances mode, un retour aux années 2000, pour elle, cette « fascination » pour cette décennie ne l’a finalement jamais quittée.

Elle explique qu’ « évidemment à cette époque, [elle] n’avai[t] pas le même recul là-dessus », « ne fais[ant] aucun lien avec [sa] création, car [elle] n’avai[t] pas la maturité et la distance nécessaire pour comprendre à quel point ces choses-là avait de l’importance pour [elle] ». Concluant que « [ses] questionnements personnels n’étaient pas les mêmes, la société a évolué et [son] regard sur le monde aussi ».

Casser les codes

Si sa pratique est plastique et matérielle, et tend à se reconnecter au sensible, on en revient au numérique, au virtuel… Car c’est bien via son compte Instagram qu’on peut repérer son travail. Un médium privilégié pour la retrouver, et qui lui permet aussi, dit-elle, de se connecter à d’autres artistes et y échanger sur son métier.

Surtout qu’elle explique souffrir quelque peu de l’incompréhension du public strasbourgeois : « Certaines personnes ont du mal à faire la distinction entre le premier et le second degré et ne savent pas comment l’accueillir… »

Pour autant, « le fait de déranger un peu et de casser l’image confortable et tradi’ qu’on a de la céramique, [elle], ça [l]’amuse en tout cas ». Presque un moteur, même, car cela ne l’empêche pas de trouver son public.

Son actu'

En parlant de trouver son public… Si son Instagram lui sert bien de vitrine, les nostalgiques et curieux/ses pourront aussi pousser les portes de son atelier, au Phare Citadelle, où elle partage son savoir-faire lors d’ateliers de modelage (pour quasi’ tout âge : enfants dès 8 ans, ados et adultes).

Un espace de travail qu’elle ouvrira également ce mois-ci lors des Ateliers Ouverts [dont on te reparle très vite, ndlr].

Royal Câlin
© Royal Câlin / Document remis

Autre actu : avec une « bande de copines » créatrices strasbourgeoises (dont Lohara Clothing, Doudou Chiffon, Celmar, Clodimaki et Les Papattes Douces), elle a créé « Shopping Soupline ». « Un projet en girl band dont le nom reflète [les] univers respectifs : tout doux ! »

Des événements ponctuels de type expo-vente, organisés sur l’année avec des créations (upcycling, céramique, mode, accessoires, etc.) et des animations (type maquillage et nail-art). « Le but ? Inviter le public à entrer dans [leur] bulle de savon pour assouplir son quotidien », résume-t-elle. Premier rendez-vous ? Les 13 et 14 juillet au Phare Citadelle !


Pour retrouver Royal Câlin :
Son Instagram
Son atelier au Phare Citadelle (13 rue de Nantes, à Strasbourg)
(Inscriptions aux ateliers : à [email protected] ou sur Wecandoo)

« Shopping Soupline » :
Expo-vente au Phare Citadelle, les 13 et 14 juillet


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