Ouverte depuis maintenant quelques jours, le serial entrepreneur strasbourgeois semble vouloir jeter son dévolu sur Kehl, avec ce qu’il annonce comme un retour aux sources : la pizzeria Laune der Stars. Oscillant entre le service en salle et la cuisson du four, l’homme d’affaire de 52 ans retrouve ses premiers amours, la simplicité et le sens de l’accueil, mais sans cacher ses futurs ambitions. Il nous raconte.
J'étais devenu un Mr Monopoly dans la tête des gens
« Il rachète tout Strasbourg », « encore Meunier », « autant manger du pain ». Face aux réactions des Strasbourgeois(e)s se multipliant années après années, l’investisseur s’est dit qu’il devait cesser d’alimenter le cliché du personnage qu’il s’était créé. Et pour ça, quoi de mieux que changer de localité, de prisme et reprendre à zéro, là où personne ne l’attend et ne le commente ?
Derrière le vernis de confiance affiché pour ce nouveau départ, l’homme reste précautionneux et nous avoue : « Ma réussite à Strasbourg ne s’est pas faite en un jour mais avec des détours. Je ne veux pas prendre le risque de tout gâcher en me lançant sur un énorme projet d’un coup, je préfère y aller à mon rythme et avancer pas après pas, sur un chemin que je connais déjà. »
Il continue : « Je vais déjà passer un peu de temps dans ma pizzeria et pour la suite, j’ai quelques idées. Pourquoi pas ouvrir un bar sur le thème de l’aviation et l’appeler Die Flieger ? Et la restauration rapide, c’est intéressant non ? Imaginez une franchise à mon nom, Franky’s Abendessen, ça sonne bien non ? Y’aurait de l’ambiance et une belle déco, pour les plats je vais encore y réfléchir, ce sera bon en tout cas les gens reviendront pour ça. Et le Rhin, vous avez vu toute cette eau ? C’est du gâchis de ne pas y mettre plus de bateaux ! Les habitants de Kehl pourraient y prendre le café chaque matin avec une vue qu’on ne trouve nulle par ailleurs. Tu connais la marge sur le prix d’un café ? Ça réveille un comptable »
Nous laissant à peine le temps de respirer, il reprend : « Tu vois, la vie nocturne ici, pour moi il manque un truc. Mais j’ai un projet, je peux pas t’en parler mais… bon allez si. Ça va s’appeler Der Salamander. On se contenterait pas d’y danser sur les mêmes BOUM-BOUM, ça serait une scène ouverte pour les artistes, y’aurait de quoi manger, on se rencontrerait autour d’une curry wurst et bim trois heures plus tard on danse ensemble et plus si affinités. Et je vais te dire, après tout ça, si je gère bien ma barque, je pourrai même taper dans l’oeil d’un brasseur et lui ouvrir la brasserie de ses rêves. Imagine une brasserie Paulaner dans la Villa Schmidt ! Moi ça me donne envie de me lever le matin et m’empêche de dormir le soir un truc comme ça. »
Nous reculons doucement pour quitter la pizzeria, prendre le temps de digérer toutes ces informations, mais le serial entrepreneur s’avance vers nous et continue de nous partager ses idées de projets, qui fusent de tous côtés : une brasserie, mais pas allemande, d’un autre pays, un lieu secret, qui ne s’échangerait qu’au bouche-à-oreille, des bars, pleins de bars… Nous lui souhaitons bonne chance, refermons la porte du restaurant et espérons que Kehl ne sera pas trop petit pour ce petit pizzaïolo un peu rêveur.
Super l’idée der Flieger j’ai un Stuka en 1/10 que mes grands-parents ont récupéré en 45 après le maquis et la déportation
Poisson d avril
A-t-on besoin de cette administration privée, qui se gave sur le dos de ses salariés, pour cette activité ? Dans ce contexte financier ces derniers ont très peu de possibilités d’acquérir une affaire, d’être motivé, de se mettre à leur compte et de connaître ainsi une promotion sociale. Triste aussi l’ambiance de ces succursales, mais il n’y a désormais plus que ça et plus le choix.
Ça aurait pu être crédible, mais la salamandre, les bateaux sur le Rhin et surtout, le photo montage un peu miteux à tout cassé. Mais faut avouer que le ton de l’article et la folie des grandeurs de Meunier sont très crédibles 😊