Emmené(e)s par les Ultra Boys 90 (UB90), plusieurs centaines de supporters/trices du Racing ont défilé dimanche 31 mars contre l’actionnaire du club. Ils/elles réclament le départ du propriétaire du RCS, accusé de transformer le club en « actif financier ».
Si la victoire contre Rennes à la Meinau (2-0) éloigne un peu le spectre de la relégation, il en faudra plus pour convaincre une partie des supporters/trices du Racing que la stratégie mise en place par le club est la bonne. Dimanche, avant le coup d’envoi, ils/elles étaient plusieurs centaines à prendre la rue pour manifester leur rejet de l’actionnaire BlueCo. Depuis l’arrivée du consortium américain au capital du RCS l’été dernier, la colère monte dans la tribune ouest.
Coup de gueule à Strasbourg : maman, ils sont en train de tuer mon Racing
Le deuxième plus jeune effectif de ligue 1
Rue du Maréchal-Lefebvre, devant le local de la Fédération des supporters du Racing Club de Strasbourg (FSRCS). Une foule compacte en bleu et blanc se rassemble avant le match contre Rennes. Sur les visages se mêle la joie de se retrouver à la Meinau pour un match à domicile et une forme d’inquiétude sur l’avenir du club.
« Notre effectif est en train de se rajeunir à mort, ça plombe les résultats même si ce n’est pas forcément pour les résultats qu’on est là », explique Jacky, jeune supporter des bleus et blancs. Thierry, plus âgé, abonde : « On a des jeunes joueurs qui ont du talent et de l’avenir, mais qui ne sont pas épaulés par des joueurs expérimentés parce qu’on les a vendus. »
Arrivé au capital du Racing à l’été 2023, le consortium BlueCo a pourtant dépensé 60 millions d’euros pour renouveler l’effectif. Également propriétaire de l’équipe anglaise de Chelsea, deux de ses joueurs ont rejoint Strasbourg dans le cadre d’un prêt.
Pourtant, pour les supporters/trices, le compte n’y est pas, les performances non plus. « On préfèrerait avoir des joueurs, peut-être moins bons techniquement, mais aguerris et qui se battent », explique Sébastien, fan du Racing depuis 30 ans. « On a l’impression d’être pris pour un centre de formation, alors qu’on demande une identité forte. »
Perte d’identité
Supportrice depuis peu, Pauline raconte avoir senti un changement d’ambiance dans les tribunes ces derniers mois. « J’ai l’impression qu’il y avait un grand lien entre les joueurs et leurs supporters et que c’est moins le cas maintenant. » Alexandre, supporter depuis l’enfance, complète : « Le Racing, c’est un club qui a du caractère. On a des joueurs qui ont beaucoup de cœur, qui sont passionnés, qui sont fiers de jouer pour Strasbourg, une équipe attachée à ses supporters. C’est des choses que nous sommes en train de perdre. »
Dans les rangs, une inquiétude s’exprime : voir le Racing devenir une succursale Chelsea. Un club destiné à former de jeunes joueurs avant de les revendre. « Les joueurs savent qu’ils sont là juste pour de la post-formation et qu’ils vont bouger très vite du club, ils n’ont pas intérêt à s’investir pleinement », explique Jacky.
Si toutes et tous conviennent qu’il faut de l’argent pour faire tourner un club, ils/elles n’acceptent pas que le business passe avant le sport. « Je défends une autre idée du foot, avec des clubs populaires, attaché à leurs supporters parce que c’est ça le foot ! Tempête Alexandre avant de reprendre : le Racing devient une sorte de pièce d’un empire financier et n’a plus de projet propre, c’est un drame pour les supporters qu’on est ! »
Contre le foot business
La marche s’élance vers le stade, UB 90 en tête. Derrière la banderole « BlueCo Out », les Ultras scandent leur colère : « BlueCo casse-toi ! ». Des pétards volent en tous sens et rapidement l’avenue de Colmar est envahie de fumée colorée. Pas de doutes, la tribune ouest est dans la rue.
« Le Racing ce n’est pas une simple ligne dans un portefeuille d’investissement, détaille Maxime, porte-parole et vice-président des Ultra Boys 90. C’est un club qui représente les Alsaciens et les Strasbourgeois, c’est toute une ville. Une équipe, c’est bien plus que 11 joueurs sur le terrain. »
Les Ultras invitent tous les amoureux/ses du Racing à les rejoindre. Objectif : obtenir le départ de l’actionnaire et un changement profond dans la politique du club. Ils souhaitent un retour des valeurs qui ont fait le Racing. « Ça fait des années qu’on combat le foot business, on a toujours été pour un football populaire, même avant l’arrivée de BlueCo. C’est un combat qu’on continuera toujours ! »
c’est quoi le problème ? tous les clubs vendent et achètent comme bon leur semble, encore heureux le Bayern,Barça, Paris et tous les autres il vendent pas? ils achètent pas ? vous souhaitez quoi ? la mort du Racing ? ou bien jouer contre Nancy,Sochaux en National. Quels sont vos propositions pour être crédible au haut niveau ? j’ai l’âge de Dugué. et j’en ai vu des hautes et des bas mais plus de bas que de haut c’est cela que vous voulez ?
L’écriture inclusive n’est pas indispensable, elle alourdit le texte. Il suffit de respecter la grammaire française….et tout le monde comprendra….