Plusieurs mois après la disparition de Lina, 15 ans, l’enquête se poursuit en Alsace. Mardi 26 mars, et pour la première fois depuis le début de cette affaire, trois personnes ont été placées en garde à vue. Hier, elles ont été remises en liberté. Explication.
Depuis le 23 septembre dernier, les proches de l’adolescente vivent dans l’inquiétude. Originaire de la vallée de la Bruche, Lina, 15 ans, a disparu sur le chemin qui relie la gare de Saint-Blaise-la-Roche et son village de Plaine (RD350), situé dans le Bas-Rhin.
Ce jours-là, elle quitte le domicile familial aux alentours de 11h, pour prendre un train direction Strasbourg, et rejoindre son petit ami – elle ne serait pas montée dans le train. Ne la voyant pas arriver, il décide de contacter la mère de la jeune femme.
Depuis cette date, les choses se sont accélérées : des battues réunissant des centaines de bénévoles ont déjà été organisées dans le secteur de son domicile. Plusieurs appels à témoins ont été lancés par la gendarmerie nationale et une enquête est ouverte pour « enlèvement et séquestration de plus de sept jours ».
Pour le dossier, plusieurs véhicules ont été fouillés et des prélèvements ont été effectués dans des maisons situées dans la zone où Lina s’est volatilisée. L’enquête s’est ensuite concentrée sur le bornage téléphonique. En parallèle, et dès le lendemain de sa disparition, des témoins, dont l’ancien maire du village de Plaine, ont déclaré avoir vu l’adolescente sur une petite route en direction de la gare (aux alentours de 11h20, quelques minutes avant que son téléphone cesse d’émettre).
L'enquête piétine, mais les investigations continuent
Si plusieurs gendarmes travaillent exclusivement sur cette affaire depuis des mois, l’enquête piétine malgré plusieurs petits rebondissements cette semaine :
- Lundi 25 mars, l’étang du col de Steige, situé à six kilomètres du lieu de la disparition, a été dragué par les gendarmes, d’après nos confrères/soeurs de France Bleu Alsace.
- Mardi, un puits a également été fouillé, rien n’a été trouvé. Dans le même temps, trois personnes ont été placées en garde à vue – un couple de septuagénaires et un homme d’une quarantaine d’années habitant la région. Hier, elles ont été libérées (avant la durée légale maximum d’une garde à vue, qui est de 48 heures). Les enquêteurs/trices voulaient clarifier plusieurs informations liées aux investigations (pour fermer des pistes), notamment des « incohérences d’emploi du temps » par rapport au moment de la disparition. Mais il n’y avait pas « d’éléments incriminants », indique une source proche de l’enquête à l’AFP.
Les gendarmes de la section de recherches de Strasbourg continuent donc les investigations, et devraient bientôt interroger d’autres témoins. La mère de l’adolescente a également annoncé, il y a peu, la création d’une association (Bonnes étoiles de Lina) avec un souhait : « Faire ce qui est possible pour le retour de Lina. »
