Le Café de l’Opéra ne verra pas 2024. L’établissement, attenant à l’Opéra national du Rhin, trouve en effet porte close depuis le début de l’année et a été placé en liquidation judiciaire. L’Opéra cherche désormais une solution temporaire pour un bar et de la petite restauration pour ses spectacles, avant de retrouver un exploitant, en septembre.
Rideau pour le Café de l’Opéra. Le lieu avait cessé de poster ses menus de la semaine sur les réseaux sociaux depuis le début de l’année 2024, faisant craindre une fermeture. La chose est désormais actée, laissant les Strasbourgeois(es) habitué(e)s orphelin(e)s du lieu à la déco des années 30, où l’on se posait pour un repas entre midi et deux, ou un petit café après le boulot et avant une représentation.
À la place, on trouve un lieu boisé et végétal vide comme une jungle à l’abandon, des barreaux devant porte et fenêtre avec un mot succinct de l’Opéra national du Rhin informant les curieuses et curieux. Une fermeture « jusqu’à nouvel ordre » qui handicape les client(e)s, mais surtout l’Opéra lui-même, qui ne peut plus assurer pour le moment un service de bar et petite restauration.
Une fin d’exploitation en décembre
« On a eu des échanges au mois de décembre, dans lesquels on a été informés que le Café de l’Opéra n’était plus en mesure d’assurer un service », explique Arthur Marseille, administrateur général de l’Opéra national du Rhin.
Le café est, d’après nos renseignements, dans une procédure de liquidation judiciaire, une information secondée par Julien Roide, secrétaire général : « L’annonce a été faite en décembre et on s’est retrouvé en janvier avec un bar fermé. On est revenu vers le Café de l’Opéra voyant qu’il ne rouvrait pas et on a compris que c’était définitif ». Contacté par mail, le gérant du Café de l’Opéra n’a pas répondu.
On ne cherche pas les polémiques inutiles, juste pouvoir offrir un service à notre public et que l’Opéra soit un lieu vivant.
La procédure est désormais en cours et selon Arthur Marseille, l’Opéra attend la décision du tribunal de Colmar dont l’audience est prévue le 23 janvier. Et pendant ce temps, la situation est actuellement difficile pour l’Opéra, qui se retrouve bloqué : « On ne peut pas utiliser le café puisque le matériel appartient à l’ancien exploitant ».
Il faut donc patienter le temps de la décision judiciaire : « On attend des informations sur la nomination d’un liquidateur pour avoir plus de visibilité sur la suite ». De son côté, l’Opéra cherche plutôt à avancer : « On ne cherche pas les polémiques inutiles, juste pouvoir offrir un service à notre public et que l’Opéra soit un lieu vivant ».
Un appel d’offres pour un bar d’entracte temporaire
La fermeture du café a donc mis l’Opéra lui-même en difficulté, puisque son ballet Sérénades s’est fait sans bar d’entracte. Le lieu culturel a donc décidé de publier un appel à manifestation d’intérêt (AMI), afin de trouver un prestataire pour proposer de la petite restauration pendant les pauses. Pour rappel, le bar d’entracte est situé au sein de la salle Bastide, qui peut accueillir près de 200 personnes sur ses 200 m2.
Un lieu de spectacle sans lieu de convivialité, c’est compliqué.
Selon Julien Roide, ils recherchent surtout de l’efficacité : « On n’a que 20/25 minutes d’entracte donc il faut proposer des boissons et de la petite restauration rapidement réalisée. Surtout que, vu qu’il n’y a plus le café, il y aura potentiellement plus de monde au même endroit ». La date limite pour candidater est le 26 janvier, pour un début d’exploitation le 5 février pour 6 mois. Une solution temporaire, car le temps presse.
Une potentielle reprise du Café de l’Opéra programmée pour septembre
Si l’Opéra du Rhin pourra bientôt à nouveau bénéficier d’un bar d’entracte, il faudra attendre encore quelques mois avant de pouvoir se reposer au Café de l’Opéra. Selon Julien Roide, la reprise fera l’objet d’un autre appel d’offres en juin, « pour un café en marche à la rentrée culturelle de septembre ».
Pour le secrétaire général de l’Opéra, cette difficulté est néanmoins un bon moyen de « repartir sur des bases saines pour proposer quelque chose de chouette, un endroit d’accueil nécessaire ». Il évoque déjà de futures exigences sur le bio, le local et le circuit court, afin de redonner une nouvelle vie à ce café : « Un lieu de spectacle sans lieu de convivialité, c’est compliqué ». Affaire à suivre.
Même avec tout les bobos de strass, il a fait faillite. Quel dommage c’était pourtant un bel endroit avec une belle terrasse en été
Malgré la bobosaille ä vélos cargos, le resto de l’opéra est donc clos….No comment,mais je n’en pense pas moins.
S’il ferme c’est qu’il n’a pas ou plus sa clientèle. Celle-ci ne peut pas se réduire à des entractes de 20 minutes et pour le reste il eut fallu disposer d’une vraie cuisine et pas d’un espace microscopique. Par ailleurs les consommations y étaient chères dans un lieu plutôt excentré