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S’évader autour de Strasbourg : partir un week-end en van dans le “Colorado du Grand Est”

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Des paysages qui ressemblent au Colorado américain, avec des falaises de grès rouge. Des lacs aussi bleus que ceux d’une carte postale suisse. Des paysages verdoyants. Le tout à une heure de Strasbourg. On a visité le pays de Bitche sur un week-end. Et pour pimenter le tout, on a choisi de le faire… En van. On vous raconte.

Je n’ai pas mis beaucoup d’eau dans les réservoirs, je me suis dit que vous partiez un week-end donc pas de douche a priori, non ?” Clope à la bouche, le propriétaire du van que nous sommes sur le point de louer semble sûr de lui. Comment ça “pas de douche” ? On lui glissera plus tard de nous rajouter quelques litres d’eau. D’accord, on ne cherche pas la chambre à 5 étoiles, mais tout de même, deux jours de rando sans douche, ce n’est pas acceptable. Spoiler : on déchantera bien vite.

Ces péripéties de voyage – c’est notre première fois en van – ne nous ont pas empêché de prendre un plaisir fou à sillonner les terres du pays de Bitche, avec ses falaises de grès qu’on compare souvent au Colorado américain, et ses paysages bucoliques. Allez, embarquez avec nous pour un périple en pleine nature – littéralement – à environ une heure de Strasbourg !

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bitche colorado van
©Guillaume Poisson

Vendredi : prise en main du van et fantômes imaginaires

Volant (beaucoup) plus large que celui de la voiture, levier de vitesse long comme un cou de girafe, absence de rétroviseur à l’intérieur : on redoutait les premiers kilomètres en plein Strasbourg. A tort. La prise en main se fait plutôt facilement et hormis un ou deux réflexes à avoir pour la marche arrière à l’aveugle, le van se conduit bien. Il faudra simplement compter quelques minutes en plus au temps de trajet, les 130 km/h sur l’autoroute étant largement trop ambitieux pour le véhicule.

Partis de Strasbourg peu après 18 heures, nous pénétrons en terre lorraine aux alentours de 19 heures. Premier enjeu : trouver un coin sympa où se garer pour la nuit. Attention, comme pour le camping, on ne peut pas se mettre n’importe où. La règle est simple : si vous prévoyez de sortir un équipement sur la voie publique, alors vous faites du camping et vous êtes censé vous garer sur des zones dédiées. En revanche, si vous comptez dormir dans votre van, toutes les places de parking sont autorisées.

bitche colorado van
©Guillaume Poisson

Pour trouver des emplacements, on vous conseille une appli, la référence pour tous les bivouaqueurs : Park4Night. On en trouve un à 5 minutes au Nord de Bitche, pas très loin des falaises rouge qu’on prévoit de visiter le lendemain et légèrement excentré par rapport à la départementale. Jackpot : il n’y a personne, on entend à peine le bruit de la circulation et surtout, on est en pleine forêt, au pied d’immenses hêtres.

La soirée se déroule sans accroc. Au menu, nouilles instantanées – ne prévoyez pas de menu gastronomique car il y a autant de place que dans des WC d’avion pour cuisiner/manger/dormir. Pendant la nuit, comme en camping, les hululements de chouettes et les piétinements d’animaux nous sont avant tout apparues comme la preuve évidente d’agresseurs et/ou de fantômes bien cachés derrière les arbres. Une fois le sang froid et les neurones revenus, on dort bien au chaud, pas de problème.

Samedi : petit Colorado et citadelle de Bitche

Après une grasse mat’ bien courte, on décolle pour les Rochers de l’Altschlossfelsen. Il faut savoir qu’il y a encore quelques années, ce site touristique était à peine connu au-delà des frontières du pays de Bitche : c’est pendant la pandémie de Covid-19, et notamment à travers un buzz touristique comme seul Instagram sait les faire, que le rocher gagne ses lettres de popularité. Les habitants du village de Roppeviller racontaient à France Bleu Alsace à quel point leur quotidien avait été bouleversé par cette popularité soudaine. 

On s’en rend compte dès notre arrivée, la taille du village et les aménagements ne sont pas forcément adaptés à l’afflux de touristes. Le parking est immense et il le fallait bien. Une trentaine de véhicules sont garées avant nous. Ce sera d’ailleurs le gros point noir de la rando : avoir quasi-systématiquement des gens devant ou derrière soi, ce n’est pas l’idéal en termes de dépaysement.

Mais les falaises de grès rougeoyantes en valent franchement la chandelle. Et attention, il ne s’agit pas d’un seul rocher : c’est un véritable monument naturel qui court sur plus d’1,5 kilomètres et qui atteint à son maximum 25 mètres de hauteur. C’est l’hydrate de fer enfermée dans la pierre il y a 225 millions d’années, lors de sa formation, qui lui donne cette couleur si particulière. Le travail millénaire de l’eau, du vent et de l’érosion fait le reste. On a même une vue d’ensemble sur toute la région des Vosges du Nord du haut du plateau. A noter que le site se trouve sur le territoire allemand, et que vous traverserez la frontière franco-allemande (joliment mise en valeur par une arche végétale) à plusieurs reprises.

Après un pique-nique en forêt, direction Bitche et son imposante citadelle. Principal bourg des Vosges du Nord, Bitche vaut surtout pour cet impressionnant édifice militaire bâti par Vauban. La visite (qui coûte 13 euros si vous combinez avec le Jardin pour la Paix dont vous parlera plus bas) est originale puisqu’elle se fait à travers un parcours cinématographique.

Vous sillonnez l’incroyable réseau souterrain du site, ses casemates, ses étable, sa cuisine, sa boulangerie (!!) aux côtés des soldats de l’armée napoléonienne. Le siège de 1870 (la citadelle est sera l’ultime bastion français à céder face aux prussiens) vous est ainsi raconté à travers un film plutôt bien fait, même si un poil long. Une chose est sûre, vous retiendrez bien plus de choses qu’avec un guide papier classique, même si on perd peut-être en précision et exhaustivité, pour les puristes. En sortant du parcours, arrêtez vous quelques minutes pour admirer le panorama sur Bitche et les alentours.

Le Jardin pour la paix vaut aussi le détour pour ceux qui ont encore une âme d’enfant : on y redécouvre l’enchantement d’un beau jardin qui fourmille de recoins, de plantes et de sculptures bizarres. Vous pourrez même vous essayer au ping-pong avec des poêles de cuisine en guise de raquettes !

La journée touche à sa fin et la fatigue se fait sentir. L’heure de la bonne douche chaude ? On cherche un parking à Bitche cette fois, et le seul qui semble potable se trouve en face de l’étang de Hasselfurth. Le spot est parfait pour faire son jogging du dimanche matin, et on s’en rendra bien compte le lendemain matin, tous les sportifs du secteur s’étant visiblement transmis le mot pour nous empêcher de sortir tranquillement de notre van après une nouvelle nuit à dormir en pleine nature.

Quant à la “douche chaude”, on a vite déchanté : à moins d’être fins bricoleurs – ou totalement insensibles à l’eau glacée qui vous poignarde le dos – prévoyez de quoi vous laver sans eau pour vos week-ends en van. Mais la joie de se lever au petit matin et d’entendre les oiseaux piailler au bord d’un étang bleu ciel compense largement les petits micmacs du quotidien en van.

Dimanche : étang de Hanau et château de Falkenstein

On oubliera vite les mésaventures de la nuit. Notre premier arrêt du dimanche matin est peut-être l’un des plus marquants. L’étang de Hanau offre une perspective digne des Alpes suisses, avec ses collines verdoyantes en guise d’horizon et le reflet du château du Falkenstein dans les eaux limpides du site. Sortez l’appareil photo, puisqu’un autre lac tout aussi joli se trouve à quelques kilomètres, le long de l’un des sentiers de randonnée.

bitche colorado van
©Guillaume Poisson

Il faut ici préciser que le pays de Bitche dispose de 14 parcours de randonnée. La marche à pied étant sans doute le meilleur moyen de s’imprégner de la région, n’hésitez pas à jeter un oeil à ce document qui les répertorie tous. Nous n’en avons essayé qu’un, le 3, et s’il nous a bien mené aux ruines de Falkenstein, le balisage est moins clair pour la suite du parcours.

Et le château, alors ? Un petit bijou. On retrouve l’ocre et le rouge du Colorado, mais cette fois sous la forme d’un château encastré dans la roche. La végétation grignote sur le bâti, ce qui installe une atmosphère post-apocalyptique très photogénique. Et il y a, au sommet, un magnifique panorama sur toute la région.

Il faut savoir que ces massifs de grès rouges que l’on aperçoit à plusieurs endroits du pays de Bitche ont façonné l ‘économie locale, puisque l’industrie de la verrerie – basée sur le sable issu du grès – a longtemps été florissante ici. Nous avons choisi d’axer notre week-end sur les sites naturels et les balades, mais si vous optez pour un séjour plus culturel, il y a largement de quoi faire de ce côté, entre le musée du verre de Meisenthal, le musée du cristal à Saint-Louis-les-Bitche ou encore le musée Lalique à Wingen-sur-Moder.

Après une belle rando autour des étangs et des châteaux, et une petite pause fraîcheur, il est l’heure pour nous de quitter ce bien beau pays de Bitche. Un séjour décidément haut en couleurs (rouge, surtout), en péripéties et donc en souvenirs, principalement grâce à notre bon vieux van. En aurait-on eu autant à l’hôtel ? Pas si sûr…

Allez, direction Strasbourg. L’homme a la cigarette nous attend de pied ferme pour l’état des lieux de sortie (oui, oui, comme pour un appart) du van. “Alors cette douche ?” “Eh bien, un week-end sans se doucher c’est pas si long finalement…“, lui rétorque-t-on. Il arbore le sourire satisfait du maître dont les élèves ont appris leur leçon de la meilleure des manières : par l’épreuve de la pratique. Et on ne dirait pas non à une nouvelle leçon un prochain week-end, ailleurs en Alsace.

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Commentaires (2)

  1. Bitche est en Moselle. Dabo aussi…
    Meisenthal est en Moselle encore… lieu où les boucles de Noël ont été inventées
    Ce colorado, c’est le “Colorado lorrain”
    Votre week-end était en Lorraine …
    Ce n’est pas en Alsace. Vous êtes juste parti d’Alsace pour vous y rendre…
    Il y avait beaucoup plus court et simple comme ne pas raconter autant d’erreurs

  2. Ces endroit magnifiques sont en Moselle sud, pas dans le grand est qui n’existe pas, cette ineptie a été imposée par ce guignol de Hollande pour pantoufler ses copains ! Alors de grâce épargnez nous cette insulte ! Nous sommes Lorrains ou Alsaciens et rien d’autre !

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