Le 19 septembre dernier, 14 présidentes et présidents d’université co-signaient une tribune dans Le Monde, plaidant pour une allocation d’études pour tous les étudiants. Dans le groupe, Michel Deneken, président de l’Université de Strasbourg. Petite présentation d’une idée qui aura besoin d’un soutien politique pour voir le jour.
Pour les étudiant(e)s strasbourgeois(es), la rentrée 2023 n’a jamais été aussi chère. Elle a même un coût, établi par l’AFGES : 2396,91 € pour un(e) étudiant(e) non-boursier(e) n’habitant pas chez ses parents. Un montant qui a encore augmenté en 2023, de 3,70 %.
2 396,91 € : faire sa rentrée étudiante à Strasbourg n’a jamais coûté aussi cher
Dans le même temps, 26 % des étudiant(e)s vivent sous le seuil de pauvreté, selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, et l’inflation sur les prix de l’alimentaire, en moyenne 11% plus chers que l’an dernier, obligent une bonne partie des étudiants à travailler, afin de pouvoir tout simplement vivre dignement.
Selon sa fiche 2020 “Conditions de vie des étudiants”, l’Observatoire de la Vie Étudiante précise que 40 % des étudiant(e)s déclarent exercer une activité rémunérée pendant l’année universitaire. Parmi elles et eux, 51,2% le font car ils et elles estiment que c’est indispensable pour vivre. Dans le même temps, 48 % estiment que ce travail a des effets négatifs sur le bien-être. Des effets qui forcément bouleversent la bonne tenue de leurs études.
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Un revenu universel pour tous les étudiants, sans distinction
Il y a donc sans aucun doute un travail à mener pour s’attaquer à la problématique de la précarité étudiante. En ce sens, la tribune dans Le Monde, qui plaide pour une réforme des bourses, concernant 750 000 étudiants, et la mise en place d’une allocation d’études pour tous les étudiant(e)s, est une piste.
Petite spécificité strasbourgeoise, un des signataires n’est nul autre que Michel Deneken. Le président de l’université explique un peu plus en détails les objectifs de cette allocation d’études dans le quotidien de l’Unistra, proposition déjà expérimentée en Finlande, aux Pays-Bas ou au Danemark.
Déjà, évidemment, le montant. Pour Michel Deneken, il faudrait un revenu au moins égal au SMIC – 1 383,08 euros nets, ndlr – pour tous les étudiant(e)s sans condition de ressources. Cette allocation qui sera soumise à certaines conditions, comme un contrat d’études, “conditionné à l’assiduité, voire à la réussite”.
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Deuxièmement, par ce revenu universel, l’idée est d’éviter que les étudiant(e)s travaillent durant leurs études. Il met en effet en avant que travailler durant cette période est nocif à la concentration et à l’état de forme des étudiant(e)s. Et qu’avec une allocation d’études, les étudiant(e)s auraient plus de temps à eux, notamment pour s’investir dans la vie associative locale.
Seul problème, et de taille : la mesure n’est pour l’instant pas financée. Pour le président de l’université de Strasbourg, “l’idée serait que l’État mette la main à la poche”. D’où l’importance d’avoir un relais politique sur cette idée. Qui n’est pour l’instant pas venu.
Le fait de travailler va dans le bon sens :
Cotisation retraite, connaissance du monde du travail, occupation de l esprit….cela existe depuis les temps et personne n en sort traumatisé.
A moins que recevoir de l argent sans bouger le pti doigt devienne une règle et faire de nos jeunes une génération uber eat-playstation-bigfiesta en déliquescence….
Certaines elites sont entrain de detruire le goût de l effort chez nos jeunes…dommage.