« Aller-retour aux enfers lyriques en un acte ». On ne parle pas du casse-tête administratif des inscriptions de rentrée… Mais bien d’un voyage infernal proposé par l’OnR (Opéra national du Rhin) : Don Giovanni aux enfers. Une création inédite aux allures d’expérience, aussi moderne que surprenante, qui mêle électro, opéra et cinéma. Un spectacle qui refond le mythe et nous embarque dans les coulisses-mêmes de ce bâtiment centenaire. Une rentrée fracassante et détonante dans le cadre du festival Musica. Tu veux un ticket pour les enfers ? …On te fait gagner des places en fin d’article ! Et si tu as la Carte Culture, c’est de toute façon 6€ ! Si ça, c’est pas le paradis !

Avec Don Giovanni aux enfers, l’OnR (Opéra national du Rhin) commence sa saison dans un élan de modernité qui secoue l’opéra ! Création mondiale et commande de l’OnR et du festival Musica (le festival des musiques d’aujourd’hui de Strasbourg), ce Don Giovanni de Mozart, revu par Simon Steen-Andersen s’annonce grandiose !

Don Giovanni aux enfers + opéra + onr — © Document remis / OnR (Opéra national du Rhin)

Réunis sur – ou sous – scène par le projet du compositeur, metteur en scène, vidéaste et artiste danois, le Chœur de l’Opéra national du Rhin et l’Orchestre philharmonique de Strasbourg (OPS) sont rejoints par six solistes, et six musiciens d’Ictus (un ensemble bruxellois de musique contemporaine), leadés par le chef d’orchestre libano-polonais Bassem Akiki à la direction musicale.

Pendant 1h45 sans entracte, aidé de la vidéo (et s’inspirant du cinéma), s’alternent et dialoguent devant nos yeux des passages face public et face caméra : un mélange audacieux à l’opéra !

On y raconte la descente aux enfers, dans une nouvelle création qui mélange « personnages, situations et musiques empruntés à un large corpus d’œuvres du répertoire lyrique, de Rameau à Boito en passant par Berlioz, avec pour point de départ la scène finale du Don Giovanni de Mozart [où] esthétiques, époques et langues s’entremêlent au fil d’une plongée spectaculaire dans les entrailles de la plus infernale des machines : le théâtre ».

Du paradis aux enfers : une mise en abyme de l'OnR ?

On l’appelle plus souvent le « poulailler » : le dernier étage de sièges d’un opéra ou d’un théâtre. Au-dessus des loges et des balcons, il domine aussi l’orchestre. Mais à tutoyer les plafonds peints de figures divines et mythologiques, il revêt un autre nom : le « paradis ». L’OnR, avec ses trois étages surplombés par des faunes, des angelots et autres divinités n’y manque pas : lui aussi, a son paradis.

opéra culture — © Coraline Lafon / Pokaa

Pourtant, pour sa rentrée 2023-2024, il nous offre aujourd’hui une visite toute particulière de son bâtiment centenaire : celle de ses sous-sols. Mieux encore… En plein spectacle. Réservés habituellement à ses technicien(ne)s – qui n’en parcourent pour autant pas tous leurs recoins –, ils nous ouvrent leurs portes, caméra à l’épaule. Bienvenue dans l’Upside Down de l’OnR.

Habitué des créations in situ, Simon Steen-Andersen s’est en effet imprégné du lieu pour le laisser à voir sous un tout nouveau jour. Il raconte qu’il « ne pouvai[t] imaginer de scénographie plus convaincante que les recoins les plus sombres de l’Opéra de Strasbourg rendus soudainement accessibles par la vidéo, ces endroits où personne n’a passé le balai ou retiré de toiles d’araignée depuis peut-être un siècle ! ».

Alors que l’opéra va subir des rénovations et qu’il témoigne d’un long passé, le metteur en scène y voit dans son projet, « aussi un aspect presque documentaire, en rendant visible ce qu’on avait rarement vu jusque-là ».

Une composition de partitions

Dans cette nouvelle adaptation, on ne revoit pas simplement le « mythe » : on le triture, et on le réécrit. L’histoire commence ici à la dernière scène de l’opéra de Mozart. Celle où Don Giovanni disparaît dans les flammes de l’enfer, par la trappe de la scène.

Il y revêt alors « deux visages », explique Simon Steen-Andersen :
« Le premier est celui du personnage de Mozart, cet être antipathique et misogyne que #metoo aurait vite fait de boycotter de nos jours, et dont on suit le périple en enfer. Le second est celui du chanteur censé l’incarner, qui aurait perdu conscience après sa chute et serait désormais perdu dans un cauchemar. Dans sa tête défilent alors tous les personnages qu’il a joués et ceux qu’il a côtoyés, des chefs d’orchestre dictatoriaux et des metteurs en scène infernaux, des images surréalistes surgies des coulisses et des bas-fonds de l’opéra. ».

En face de lui, une grande variété de personnages dont… « Polystophélès ». « Une figure composite créée à partir d’une vingtaine de personnages : des diables, des démons, des avatars de Méphisto et Pluton, etc. », « autant diabolique que malin, parfois farceur, parfois mélancolique, voire dépressif » raconte Simon Steen-Andersen.

Ses partitions à lui sautent d’un style à l’autre, prennent des extraits d’un personnage et les mélangent à ceux d’un autre. Un personnage patchwork, incarné par un unique chanteur. Une performance.

Et c’est sans compter la musique, qui risque bien de te surprendre. Elle revêt, elle aussi, plusieurs visages et effectue quelques virages. On nous glisse à l’oreille que les partitions de Mozart, Berlioz, Rameau et les autres croiseront également… de l’électro ! Un mashup aussi surprenant que grandiose !

Gagne ton ticket pour les enfers avec "Don Giovanni aux enfers"

Si tu veux profiter de ce fascinant voyage vers les enfers, explorer le mythe et les coulisses de l’OnR, et assister à cette performance unique… L’OnR et Pokaa te font gagner 2×2 places pour la représentation du mardi 19 septembre !

Pour participer, rien de plus facile, il suffit de :

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Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort très rapidement : reste connecté(e) !

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