Plus de 4 années de travail, condensées en 1h10 de spectacle : « Trop tard » est le premier one woman show de Cyrielle Knoepfel. Pour celle qui a fait 7 ans de théâtre d’improvisation avant d’oser se lancer sur scène, choisir le nom de ce spectacle était un véritable casse-tête. 

« J’ai décidé de l’appeler « Trop tard » parce que dans la vie, je fais toujours les choses plus tard que les autres. J’ai commencé l’impro à 29 ans. Le stand-up à 34 ans », sourit-elle. 

Adepte de l’autodérision, l’humoriste partage des bribes de sa vie sur scène : « Ça parle des couples, du célibat, de moi et mes expériences, du féminisme, du métier de comédienne. Je me moque beaucoup de moi-même et des autres aussi. Ce n’est jamais méchant », explique-t-elle. 

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"Si tu as envie de quelque chose, il faut le faire !"

Derrière ses punchlines aiguisées, Cyrielle Knoepfel souhaite faire passer un message au public : « Peu importe l’âge que tu as, peu importe le background, si tu as envie de quelque chose, il faut le faire ! On essaie toujours de te mettre dans des cases, au final fais ce que tu veux. Tant que tu es heureux, bien dans ta tête et que tu ne fais du mal à personne, fonce ! »

Pour ses débuts dans le stand-up, la comédienne n’a rien fait comme les autres. Si la plupart des jeunes humoristes débutent sur des scènes ouvertes, Cyrielle Knoepfel s’est directement lancée dans le grand bain en 2019. 

« J’avais un ami humoriste parisien qui devait jouer son spectacle à Strasbourg, je l’ai appris et je lui ai posé cet ultimatum : si je te trouve une salle, tu me laisses faire ta première partie. Tout était ok. J’avais une date butoir. Je regardais du stand-up depuis toujours, mais à Strasbourg il n’y avait rien, donc je n’avais aucun repère. Une première partie c’est 10/15 minutes, et moi j’ai joué 40 minutes (rires). Ça s’est super bien passé, mais je pense que c’était un peu la chance du débutant », sourit-elle. 

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Une humoriste bien impliquée dans la vie strasbourgeoise

Depuis ce jour, Cyrielle Knoepfel travaille ses vannes aux côtés de quelques artistes alsaciens sur les scènes locales. Au fil du temps, Ouutch, Blase, Butch, Bartosz, qui ont tous débuté à la même période, sont devenus amis. Ce groupe s’entraide et se tire vers le haut.

Pour preuve, Blase et Ouutch ont assuré la première partie de Cyrielle lors de sa première représentation le 22 février dernier à La Péniche Mécanique. Cette fois-ci, c’est Bartosz qui chauffera le public à la Scène de Strasbourg. « Il se peut qu’il y ait une surprise au cours du spectacle », explique Cyrielle Knoepfel avec le sourire. 

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Malgré une prestation réussie pour la première de son spectacle en février, l’humoriste n’avait pas réussi à profiter pleinement du moment. « Il y a eu salle comble, standing ovation, j’étais contente de moi, mais j’étais comme anesthésiée. Je n’arrivais pas à ressentir ni joie, ni tristesse, je n’arrivais pas. C’était l’accumulation de travail, de stress. Tu te prépares pendant des mois et des mois, et d’un coup c’est fait », explique-t-elle. 

Dans moins d’un mois, Cyrielle Knoepfel retrouvera une scène qu’elle connaît bien. « Ouutch, mon camarade, a joué son spectacle à la Scène de Strasbourg et j’avais assuré sa première partie. Tout s’est très bien déroulé », sourit-elle. Le 3 juin prochain, l’humoriste aura l’occasion de réaliser tout le chemin parcouru depuis ses débuts et de profiter du moment. 

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