Pour beaucoup, la magie de Noël ne dure qu’un mois ou deux durant l’année. Mais pour d’autres, c’est une passion, bien plus envahissante et chronophage, au point de monter une véritable collection. Nous sommes allés à la rencontre de Mathéo, un Alsacien de 22 ans qui collectionne les Pères Noël.
Il s’appelle Mathéo, il a 22 ans et collectionne les Pères Noël. Il est ce que l’on appelle un paternataliphile. Au total, il en possède plus de 3 500, exposés au sous-sol de la maison familiale, à Pfaffenhoffen dans le nord de l’Alsace.
Le jeune homme insiste : chaque Père Noël de sa collection est unique, il ne possède aucun doublon. Des grands, des petits, des statiques, des animés, des musicaux, des anciens ou des récents, des rouges ou des blancs, des pièces communes ou des plus rares, une véritable caverne d’Ali Baba d’objets à l’effigie du Père Noël.
Une passion depuis l’enfance
Mathéo ne s’arrête pas à sa collection de Père Noël, mais décore également intégralement sa maison chaque année au moment des fêtes. Une préparation qui nécessite des semaines de travail et pas moins de 50 000 leds.
Une passion qui a commencé à l’âge de trois ans pour le collectionneur : « On m’avait donné un Père Noël en main, et je l’ai fait tomber. Il s’est cassé. C’était un véritable drame pour moi, je n’arrivais pas à m’en remettre. Au point que j’ai gardé ses vêtements et sa petite guitare qu’il avait en main. Je les ai encore ! » se souvient le jeune homme. Sa mamie lui a ensuite donné le sien pour le consoler.
Un, puis deux, puis trois, l’engrenage était lancé. « Quand j’étais petit, on pouvait m’offrir tous les jouets du monde, moi, je voulais des Pères Noël ! ». Aujourd’hui, l’ensemble de sa collection vaut une belle voiture neuve. « Après, vous choisissez la voiture neuve en question », sourit le jeune alsacien. Une réelle fierté pour lui.
« Je lui avais dit qu’elle ne devait pas me faire choisir entre elle et ma passion »
« Ma famille s’était rapidement prise au jeu. Au début, cinq, six Pères Noël, ce n’était pas si grave, surtout que le reste de l’année, ils étaient dans la cave », exprime Mathéo. « Ils ne pensaient pas que ça allait durer aussi longtemps. Mon père disait toujours que cela me passerait à l’adolescence parce qu’il y aurait d’autres centres d’intérêts, et notamment les filles ! », poursuit-il.
Malgré quelques moments de souffrances et certaines remarques désobligeantes, le jeune homme l’assure : tout se passe bien. Il a une copine depuis cinq ans qui a appris à vivre avec sa passion. De plus, elle s’en occupe régulièrement au côté de son copain et lui en achète même parfois. « C’est très important. Si elle avait été contre, constamment dans le reproche, ça aurait été très difficile. Je lui avais dit qu’elle ne devra pas me faire choisir entre elle et ma passion », avoue Mathéo.
Une collection en constante évolution
Que ce soit en brocante, sur des sites de petites annonces, par du bouche-à-oreille, en France ou à l’étranger, il ne se passe pas une semaine sans que sa collection ne s’agrandisse, au point que la maison familiale commence à manquer de place.
Mais pour Mathéo, pas question de ranger ses précieux Pères Noël dans des cartons. « Ils doivent être là, exposés, je dois pouvoir en profiter quand je rentre le soir. Ce serait trop dommage qu’ils soient cachés », exprime-t-il.
Le prochain objectif du jeune homme serait d’ouvrir un musée pour présenter sa collection, qui est d’ailleurs la plus grande de France. « Ce serait un réel rêve, et cela permettrait aussi de faciliter les visites pour les gens. Les enfants apprécient beaucoup ces collections. J’espère trouver un local pas trop cher ou une mairie qui est prête à me soutenir dans mon projet ». L’appel est lancé…
Bravo Mateo. J’adore les decos de Noël et j’irais le visiter votre musée dès son ouverture. Contactez moi ci-dessous mon adresse mail