C’est l’un des rendez-vous électro de la rentrée, L’Ososphère revient les 23 et 24 septembre pour nous faire danser. Mais en parallèle des concerts, l’événement qui met en avant les cultures numériques propose également une programmation artistique particulièrement riche. Pendant dix jours, les Strasbourgeoises et les Strasbourgeois sont invités à découvrir des œuvres étonnantes qui investissent le quartier Laiterie et d’autres lieux de la ville.
Du 23 septembre au 2 octobre, Strasbourg va se transformer pour mettre à l’honneur les arts visuels et sonores. En plus des concerts, L’Ososphère affiche une programmation artistique à tomber par terre. Durant dix jours, une soixantaine d’œuvres et d’expérimentations seront exposées et accessibles gratuitement, dans les bâtiments et les rues du quartier de la Laiterie, mais aussi ailleurs en ville.
Dans le quartier de la Laiterie, une multitude d’œuvres surprenantes
En se faufilant dans les bâtiments et entre les passages qui les séparent, c’est tout un parcours artistique qu’on pourra découvrir dans le quartier de la Laiterie. Les œuvres qui y prendront place ne manqueront pas de faire réfléchir les visiteurs, notamment sur leur perception du monde, ou les liens qu’ils entretiennent avec leur environnement, qu’il soit naturel ou numérique. En plus d’être visuellement captivant, certaines expériences risquent bien de donner l’impression d’avoir été transporté dans un monde parallèle.
Certains artistes ont fait le choix de sensibiliser à notre environnement et à sa protection, comme Gaëtan Gromer, qui propose une œuvre sonore intitulée “Scintillement”, réalisée à partir de sons enregistrés au pied du deuxième plus grand glacier d’Europe, en Islande. Quant à son installation “Sans faire de vagues”, elle présente trois sculptures de requins en taille réelle, qui seront comme “échouées” en pleine ville. Ici, l’artiste espère sensibiliser à la destruction de l’écosystème marin, notamment lorsque les pêcheurs rejettent les requins à la mer après avoir prélevé leurs ailerons. Jésus S.Baptista a choisi lui de partager la beauté d’une aurore boréale qu’il est parvenu à saisir et à emprisonner dans un monolithe de glace dans le cadre de son œuvre “Arsarneq V.2”. Alors que Paul Souviron présentera “Supercellulaire III”, sa vision du zoo nouvelle génération, où l’on observe les animaux à travers des écrans.
© Doc remis
Le cinéma et l’image seront aussi à l’honneur, jusqu’à l’analyse des moments de vie captés par les caméras de surveillance. “The End(less)” de Pascal Dombis promet de faire voyager dans le temps les plus cinéphiles en leur remémorant la fin de leurs films préférés. Mais on pourra également voir le monde à travers les yeux d’un… scanner, avec l’installation “Open registration” de Krista Van der Wilk. Ou encore remonter dans le temps à une époque synonyme d’enfermement : le confinement. À travers sa vidéo intitulée “Sous le regarde des tropiques”, Thomas Lasbouygues propose une fiction réalisée à partir d’images prises par des webcams et des caméras de surveillance en 2020, alors que l’espace public était déserté. Une ambiance post-apocalyptique où l’humain disparaît.
© Doc remis
Et puis comment oublier les données numériques, qui font aujourd’hui partie intégrante de notre quotidien. Bien souvent, sans même que l’on s’en rende compte. Certains artistes cherchent donc à nous les faire entendre ou voir. C’est le cas de Pierce Warnecke, qui assure pouvoir nous faire écouter le son des data à travers son installation “Data Decay”. Alors que Thierry Fournier parvient lui à construire tout un paysage en 3D grâce à des messages captés sur Twitter via “Écotone”.
Et enfin, s’il fallait en citer une dont la poésie nous a particulièrement touché, ce serait “Et il voyagent les flaques d’eau”, de Nicolas Schneider, qui s’est attelé à cartographié les flaques d’eau strasbourgeoises et à les retranscrire sous la forme de six illustrations. Une façon de voir Strasbourg sous un angle très particulier.
“Situations en ville” : trois lieux transformés par des artistes
Autre pendant du parcours artistique proposé par L’Ososphère, “Situations en ville” se compose de trois espaces distincts au sein desquels il sera possible de se balader, notamment grâce à des visites guidées, pour découvrir notre environnement autrement.
À l’Église protestante Saint-Pierre-Le-Vieux, les visiteurs pourront découvrir “Brocken 5.*”, un espace d’apaisement et de méditation mis en place par l’artiste Yasuhiro Chida : “Une œuvre qui interroge la perception physique et sensible que nous avons de notre environnement ainsi que notre réaction au changement.” Plus d’infos et les horaires par ici !
Le 5e Lieu accueillera lui “Screen City”, une œuvre d’Alessia Sanna, qui utilise la visualisation de données dans les arts plastiques, pour s’intéresser à la façon dont les data sculptent nos villes et les activités humaines. Plus d’infos et les horaires par ici !
Dans le quartier de la Petite France, une “fontaine métaphysique” prendra place dans la grande Tour du Bourreau située 4 quai de Turckheim. Cette oeuvre de Tristan Ménez intitulée « Blom », y révélera “ le peuple de l’eau qui habite la trame bleue sur laquelle Strasbourg est posée.” Plus d’infos et les horaires par ici !
© Gwendal LeFlem – Doc remis
Les Labs : au cœur de la fabrique
L’ArtfoodLab mêle la cuisine, le design et l’impression 3D. Grâce à la collaboration d’un chef, d’un designer culinaire et d’un artiste, des plats sont dressés grâce à la programmation numérique. En compagnie des habitant.e.s et habitué.e.s du quartier de la Laiterie, un grand banquet sera organisé au Jardin du Hohwald le dimanche 2 octobre prochain.
Le Virtualab proposera quant à lui une sélection de trois films en VR à découvrir sur place. “In Urbe en 3D” d’Ugo Arsac, est une cartographie immersive d’une ville, au sein de laquelle on arpente les galeries et sous-sols qui se trouvent sous la métropole. “DCT : Syphoning” de Rosa Menkman » raconte “le voyage de deux blocs DCT, Senior et Junior, à travers un univers abstrait.” Tandis que “Under Automata” d’Eva L’Hoest nous montrera les mouvements captés de passagers de vols longs-courriers, le tout en image 3D. Plus d’infos par là !
Enfin, Musiclab proposera plusieurs ateliers “Glitch”, qui permettront aux participantes et aux participants de créer ou réparer leurs instruments analogiques ou électroniques, grâce aux conseils d’un expert. On pourra aussi apprendre à cabler une pédales, un switch ou à souder des composant électronique, pour créer son propre son. Pour en savoir plus, rendez-vous par ici !
Mais il y encore pleins d’autres événements à découvrir ! Retrouve la programmation complète sur le site de l’Ososphère.
L’Ososphère
du 23 septembre au 2 octobre
Dans le quartier Laiterie et quelques autres lieux à Strasbourg
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