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Libéré des voitures, on a gravi le col du ballon d’Alsace en vélo électrique

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Sept dimanches d’été et autant de cols à gravir à vélo, en l’absence de toute circulation motorisée. Jusqu’au 11 septembre, le Massif des Vosges propose de se lancer dans une série d’ascensions dignes de certaines étapes du Tour de France dans le cadre de l’opération Col’attitude. Gratuit et sans inscription, ce challenge est réalisable avec ou sans assistance électrique. Le 24 juillet dernier, nous avons testé l’un des circuits proposés : 9 kilomètres de lacets au col du ballon d’Alsace.


Il n’est que 10h30, mais il fait déjà bien chaud ce dimanche matin, dans le bourg ensoleillé de Saint-Maurice-sur-Moselle. Le long de la rue principale, quelques barnums indiquent le départ de la troisième ascension proposée par l’opération Col’attitude. Des produits locaux – myrtilles, bières et autres douceurs – des informations sur les jolis endroits à visiter dans le secteur et des vélos électriques. Les cyclistes sont nombreux à circuler pour aller emprunter l’arche marquant le début du circuit. La plupart s’y présentent avec des vélos de course ou de route, sans assistance électrique. Courageuses mais pas téméraires, nous avons opté pour ce petit renfort.

Saint-Maurice sur Moselle, village étape de Col’attitude.
© Annika Lenze / Pokaa


Le vélo à assistance électrique : notre meilleur allié

Première étape : un arrêt au stand de l’Office du tourisme de Remiremont-Plombières pour récupérer un VAE, petit nom du vélo à assistance électrique. La location coûte 20 euros à la demi-journée, 30 pour la journée. Ma monture a fière allure, une série de vitesses au niveau des pignons, et trois paliers d’aide électrique. “Mieux vaut commencer en mode éco pour le prendre en main. Si vous mettez le mode high, il démarre vraiment vite et ça peut surprendre.” Fortes de ces indications, j’enfourche mon biclou et mon amie aussi. Nous voilà parties pour neuf kilomètres, sans trop savoir ce qui nous attend. Si ce n’est un dénivelé de 619 kilomètres.

10h45, top départ. À Strasbourg, je circule en Vel’Hop depuis une paire d’années. Et ma camarade d’ascension, Ophélie, est une cycliste d’un très bon niveau, toujours sur son VTT pour parcourir les rues de la ville quand elle veut se changer les idées. Je me dis que mon VAE n’a pas l’air plus lourd que ma monture habituelle et ma comparse est tentée par un petit challenge : alors nous commençons batteries éteintes. Quelques centaines de mètres plus tard, nous revenons rapidement sur notre idée. Dès les premiers virages en épingle, le poids des VAE se fait sentir.

© Annika Lenze / Pokaa
Régine Thiriet et Camille Marchal, de l’Office du tourisme de Remiremont-Plombières.
© Annika Lenze / Pokaa


Une pente à 7% pour atteindre les 1147 mètres d’altitude

Il faut dire que l’ascension du col du Ballon d’Alsace est un défi de taille, avec sa pente régulière à 7% sur une dizaine de kilomètres. Cette arrivée à 1147 mètres est même mondialement connue comme le premier col à avoir été franchi par les cyclistes du Tour de France en 1905. Il a par ailleurs marqué plusieurs arrivées d’étape dans l’Histoire de la Grande boucle. Mais les rois de la petite reine avaient sans doute des vélos un poil plus légers.

Le premier kilomètre est celui du rodage. Vitesse 3 sur le pignon, régime 1 d’assistance électrique. Et on mouline. Nous sommes rapidement dépassées par des octogénaires en pleine forme juchés sur des vélos de course tout ce qu’il y a de plus classiques. “C’est de la triche ça non ?” sourit l’un d’eux à portée d’oreilles de nos moteurs électriques. Pas tant, ai-je envie de répondre. Le mode éco absorbe le poids de nos biclous mais aident à peine l’ascension. Il faut passer en mode normal pour être un peu plus confortable. Mais ne sommes-nous pas là pour suer un peu ?

Kilomètre 4. Je cède et passe un régime au-dessus. Et deux pignons en dessous. La côte commence à sérieusement tirer dans les jambes : c’est le moment de s’arrêter cinq minutes pour profiter du superbe panorama sur la vallée de la Moselle. Sur la route, Edouard, 65 ans, avale le bitume en compagnie de son petit-fils Alex, 7 ans. Aucune assistance électrique pour ce dernier, mais une sacrée énergie. “Je le tire dans les côtes quand il faut, détaille le marathonien, mais il est sportif. Il court 4 km en une demi-heure.” Originaire de sens, le sexagénaire est venu de l’Yonne pour les vacances et participer à l’ascension proposée par Col’attitude. “Tout se passe bien pour vous ?” s’enquiert-il. Aucune avarie à signaler. Le temps de vider nos gourdes à moitié et il est l’heure de repartir. En régime normal, histoire d’avoir l’élan suffisant pour reprendre cette côte du démon.

Edouard et Alex.
© Annika Lenze / Pokaa


Une manière sportive et agréable de découvrir les sommets vosgiens

Kilomètre 6. Je tire la langue. Mais au fait, ça donne quoi le régime “high”? Un coup de bouton et me voici en hyperpropulsion. Ophélie fait de même. “Ça me gêne quand même de dépasser les autres cyclistes comme ça“, sourit-elle. Ralentissons. Et profitons du calme. C’est là tout l’intérêt de Col’attitude : le temps de l’opération, le col est fermé à la circulation. Pendant l’ascension, une poignée de scooters et voitures passeront outre. Mais rien de comparable avec une affluence classique.

Kilomètre 7. À force de rouler en régime 2, nous avançons plutôt bien. Il est 11h30 : est-ce que ce ne serait pas le moment de jeter ses dernières forces dans la bataille? Régime éco, vitesse 2 et zou ! Je passe en danseuse et double la cadence au prix d’une bonne suée. Ophélie, elle, caracole en tête.

Kilomètre 9 : c’est enfin l’arrivée au sommet du col. Avant nous, un peu plus de 300 personnes se sont présentées au guichet en cette matinée. Un record depuis le début de l’opération, en juin. Une fois l’arche passé, on nous remet une bouteille d’eau – fort utile – et une crédencial : sorte de passeport que nous pourrons faire tamponner à chaque étape de Col’attitude pour gagner des goodies. Pour ma part, je compte m’en tenir là. Mais je garderai un excellent souvenir de l’expérience, comme d’une manière sportive et agréable de découvrir les sommets vosgiens. Une randonnée en plus exigeant en somme. Où le petit coup de pouce électrique est le bienvenu.


Col’ Attitude

Du 26 juin au 11 septembre
Sur les cols du massif des Vosges
Événement Facebook
Site internet

Le 31 juillet au col de Valsberg, près de Mossig. Dénivelé de 173m sur 3,4 km.
Le 28 août au col de Fouchy, dans la vallée de Villé. Dénivelé de 318m sur 9,4 km.
Le 4 septembre au col du Hundsruck, entre les vallées de la Thur et de la Moder. Dénivelé de 390m sur 9 km.
Le 11 septembre au col Amic, dans la région de Guebwiller. Dénivelé de 443m sur 9,4 km.

© Annika Lenze / Pokaa

*Article soutenu mais non relu par Alsace Destination Tourisme et Massif des Vosges. 

Annika Lenze

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