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À la découverte du body karaté : un sport qui aide à lutter contre les violences faites aux femmes

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Parce que Strasbourg regorge de sports confidentiels, insolites et passionnants, Pokaa continue sa série de découverte des sports méconnus à Strasbourg. Aujourd’hui, découvrons le body karaté, un sport qui mélange cardio, mouvements de karaté et bonne musique. Mais qui rentre également progressivement dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes.



Le karaté a connu un regain d’intérêt après les Jeux de Tokyo en 2021. Avec la médaille d’or de Steven Da Costa en – de 67kg, tatamis et kimonos sont revenus dans l’espace médiatique français. Au-delà du karaté néanmoins se développent d’autres pratiques dérivées de ce sport. Et à Strasbourg, cela passe notamment par Laurence Belrhiti, qui initie Strasbourgeoises et Strasbourgeois à un sport encore méconnu : le body karaté.

De prime abord, la jeune femme possède un CV qui en impose : enseignante de karaté depuis ses 15 ans, elle est désormais représentante nationale du body karaté, six fois championne de la discipline, mais également médaillée de bronze en Coupe du monde en 2010, année de son bac. Il faut dire que le karaté, chez les Belrhiti, c’est une histoire de famille. « C’est ma mère, Catherine Belrhiti – double championne d’Europe et du monde de karaté, ndlr – qui a créé le body karaté, dans les années 2000 », explique la jeune femme. Après la mère, c’est donc la fille qui rentre sur le tatami, et prend le relais pour développer le body karaté.

Laurence Belrhiti, en tenue de ville
Laurence Belrhiti. © Nicolas Kaspar/Pokaa


Une volonté de développer la pratique féminine des arts martiaux

Son rôle ? « Féminiser le monde des arts martiaux et lutter contre les violences faites aux femmes ». En effet, si le body karaté s’adresse à toutes les Strasbourgeoises et tous les Strasbourgeois, il y a surtout une volonté de développer la pratique féminine. La pratique a été poussée par la Fédération française de karaté, qui souhaitait voir plus de femmes pratiquer les arts martiaux. Ainsi, il se démarque de son sport originel par une absence de combat et de contact. Plus concrètement : « Le body karaté, c’est simplement du karaté en musique. On réalise des séries de gestes qui existent au karaté, exécutés sur le rythme de la musique, dans une chorégraphie ».

Néanmoins, tous les bénéfices de l’art martial en lui-même subsistent. La jeune femme développe : « Le plus important, ça va être d’essayer de développer une attitude. Ça passe par la confiance en soi, appréhender une situation de danger… En fait, on a toute la richesse de l’art martial, dans ses valeurs ». Une pratique avec de nombreux avantages : « C’est bien quand on est anxieuse, stressée. C’est une forme de méditation, comme une activité thérapeutique. Le fait d’avoir des objectifs, les valeurs du sport, l’ambition, la confiance que ça développe… Et puis exécuter des coups de poing et pied c’est comme expulser ses problèmes sur le tatami… On se sent apaisée (sourires) ».

Un cours de body karaté, animé par Laurence Belhriti
© Laurence Belrhiti – Document remis


Un sport ludique et qui donne confiance en soi, pour toutes les femmes

En outre, le body karaté est surtout un sport ludique. Aucun prérequis en arts martiaux n’est demandé à l’entrée : « Il faut pas avoir peur de l’aspect art martial. C’est vraiment du cardio, c’est ludique, et accessible à tous et toutes. C’est un moyen original d’aborder les arts martiaux et la self-defense ». La musique joue effectivement un rôle important : « N’importe quelle femme peut se mettre aux arts martiaux. La musique va juste l’entraîner à y croire », explique Laurence Belrhiti. Ainsi, le but est surtout de s’amuser, et de profiter de l’ambiance : « On vient dans le cours, il y aura une super ambiance, de la musique, une sorte de famille qui se crée. Il n’y a pas de distinctions de niveaux, tout le monde fait les gestes en même temps, à son rythme. Avec la musique on peut réunir des femmes de toutes les origines et morphologies ».

Et ces femmes vont progressivement prendre confiance en elles. En effet, en musique, les pratiquantes développent des vrais gestes de karaté, comme le souligne la jeune femme : « Les personnes viennent d’abord juste pour transpirer et elles ressortent avec de vrais gestes de karaté pur ». Il n’est donc pas très étonnant d’apprendre que, selon Laurence Belrhiti, après avoir débuté le body karaté, 3/4 des pratiquantes se mettent ensuite à une pratique martiale. Une preuve de la confiance que peut apporter les valeurs des arts martiaux à ses pratiquantes.


Un sport qui s’inscrit dans la lutte contre les violences faites aux femmes

Enfin, le body karaté possède une composante sociale importante. En effet, telle qu’enseignée par Laurence Belhriti, la pratique rentre dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Alors que le mental joue un rôle prépondérant dans la pratique des arts martiaux, le body-karaté permet de retrouver une forme de contrôle de son corps. Un effet que la jeune femme a remarqué sur ses élèves, qu’elles aient 12 ou 65 ans : « Je me suis rendue compte en faisant mes cours, qu’à la fin, des femmes venaient me voir et me disaient qu’elles se sentaient plus fortes dans leur vie de tous les jours. Elles développent des automatismes qui les servent dans la vie de tous les jours. C’est comme prendre une revanche sur ce qui nous est arrivé et prendre/reprendre le contrôle sur sa vie ».

À travers des stages, des démonstrations à la SIG ou au Racing, ou encore ses week-ends impact, « des ateliers autour du sport et du développement personnel pour aider les femmes à miser sur leurs forces plutôt que de focaliser sur leurs faiblesses et atteindre leurs objectifs », Laurence Belrhiti a progressivement commencé à inscrire son sport dans une lutte plus sociale. Toujours pour donner à ses élèves l’impression d’être fortes dans ce qu’elles font : « Chaque année, on crée une chorégraphie, en lien avec la cause. Le but c’est de la réaliser lors de la journée des femmes que j’organise chaque année. Les pratiquantes vont ainsi se rendre compte qu’elles vont défendre la cause des violences faites aux femmes sur des scènes à la visibilité internationale. Elles vont se sentir plus fortes, plus confiantes ».

Une démonstration de body karaté lors du 34ème festival des arts martiaux en 2019, dirigée par Laurence Belhriti
© Laurence Belrhiti – Document remis


Les cours disponibles à Strasbourg et aux alentours

Ainsi, si vous êtes intéressés ou intéressées, Laurence Belrhiti donne plusieurs cours par semaine, à Strasbourg et aux alentours. Ce sont des cours d’une heure :

  • Le mardi à 19h30 au Lycée Kléber
  • Le mercredi à la Forge à Plobsheim, 18h30 et un à 20h
  • Le jeudi à Geispolsheim rue de la porte basse à 18h30
  • Le vendredi à la Strasbourgeoise, rue Jacques Kablé, à 20h

Vous pouvez venir essayer un cours, pour voir si cela vous plaît. Et les inscriptions se font à n’importe quelle période de l’année. Toutes les autres informations sont disponibles à cette adresse.

Le body karaté se révèle être plus qu’un sport. Mélangeant les valeurs des arts martiaux avec le côté ludique de faire du sport en musique, il permet de toucher une population d’habitude peu disposée à croire qu’elle peut pratiquer un art martial. En outre, son effet va un peu plus loin que la simple pratique sportive, puisqu’il s’inscrit dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Un bel exemple des valeurs que le sport peut transmettre dans la société.

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