Du fait de la période si particulière que nous traversons depuis maintenant presque un an, le rapport aux médias, à la presse et à l’information est devenu conflictuel pour beaucoup d’entre nous. Du lever au coucher, à la radio ou dans les journaux, à la télé ou sur internet, on avale une quantité phénoménale d’actualités, dont la plupart impactent malheureusement notre moral de manière significative.
Attention cependant ! Loin de moi l’idée de remettre en cause le principe même de l’information : on ne peut pas faire de déni dans un pareil contexte, ni édulcorer la vérité. Il est important de savoir, autant qu’il est important d’apprendre à se nourrir intelligemment dans la masse de contenu à laquelle nous sommes continuellement exposés.
Quoi qu’il en soit, nous sommes surement d’accord pour dire que nous ne manquons pas de moyens pour nous tenir à jour dans l’actualité ces temps-ci. Alors plutôt que de rajouter une énième couche au mille-feuilles, j’ai choisi de m’intéresser uniquement aux bonnes nouvelles. Non pas pour remplacer l’info, simplement pour la compléter, pour vous changer les idées. Disons que si le journal de 20h est un gigot d’agneau bien lourd, je vous propose le petit digestif de fin de repas. Allons-y gaiement pour un nouveau petit shot avec quatre gorgées de good news tout droit sorties du mois de mars.
À Strasbourg, un duo plein d’avenir lance son second jeu de société
13 400 euros ! C’est le montant récolté, en quelques jours à peine, par le couple de Strasbourgeois Maria Paloma Sanchez et Luc Anuszewski pour la création de leur second jeu, Ephios.
En 2020, avec leur maison d’édition Disto Studio, ils lançaient Strascendance, leur premier jeu à succès, qu’on avait d’ailleurs eu la chance de tester. Ce dernier avait comme thématique l’épidémie de danse de juillet 1518 qui s’était propagé dans toute la ville. Les joueurs de Strascendance doivent profiter de ce chaos ambiant pour s’emparer des places stratégiques dans chaque quartier de la ville, pour ralentir la progression de l’épidémie. Depuis son lancement, le jeu a été vendu à plus de 460 exemplaires, la moitié dans les boutiques partenaires et l’autre via le site internet.
À présent, le couple espère un nouveau succès avec leur jeu de carte. Ce dernier se déroule sur L’île, cité et État d’Ephios, “un amas urbain et technologique, plongé dans la discorde depuis que son Haut-Gouverneur a abdiqué. Le siège du pouvoir est à portée de main, mais pour le prendre vous devrez user adroitement de vos relations et unir les alliances qui orientent l’opinion publique”. Le ton est donné.
Les deux architectes de formation ont travaillé avec l’auteur et illustrateur de jeux de société strasbourgeois, Cyril Wadri.
En Allemagne, des bénévoles créent des “capsules de couchage” pour les SDF
L’hiver n’a pas dit son dernier mot, et on sait à quel point cette saison peut être difficile pour les sans-abris, contraints de dormir dans la rue. Heureusement, une équipe de bénévoles basés en Allemagne tente d’apporter sa pierre au grand édifice de la solidarité. En effet, six bons samaritains, chefs d’entreprise possédant des connaissances spécialisées dans la conception et le développement de produits, ont eu l’idée de concevoir des “capsules de sommeil” en 2018.
Les premières ont été testées à l’extérieur l’hiver dernier. Fabriquées à partir de bois et d’acier et protègent à la fois du vent et de la pluie et sont conçues pour protéger jusqu’à deux personnes ou un ami à quatre pattes. Les petites cabanes sont équipées de panneaux solaires et disposent de suffisamment d’espace pour abriter les effets personnels des utilisateurs.
Bien entendu, ces abris ne remplacent pas un hébergement convenable mais se présentent comme des alternatives d’urgence bienvenues, d’autant plus que la ville d’Ulm peut atteindre des températures négatives dangereuses.
Des capteurs surveillent la température, l’humidité, les niveaux de fumée et de dioxyde de carbone. Elles disposent également d’un éclairage, d’une alarme, d’un système de verrouillage et de ventilation. Des travailleurs sociaux vérifient les capsules, les nettoient, et fournissent de l’aide à ceux qui pourraient en avoir besoin.
L’équipe qui travaille sur des prototypes à petite échelle cherche désormais d’autres villes candidates et des moyens de fabriquer un plus grand nombre de capsules. Une idée qui ne serait pas de trop à Strasbourg.
Flex’hop, le transport à la demande de l’Eurométropole de Strasbourg
Si vous aussi vous avez des frais de Uber qui avoisinent ceux de l’alimentation, cette nouvelle pourrait vous intéresser. Flex’hop, c’est un mode de transport en commun à la demande, proposé dans la couronne strasbourgeoise pour le prix d’un billet de tram. Testé d’abord dans une partie de l’Eurométropole, il s’étend depuis le 1er mars 2021 à 25 communes.
L’idée, c’est que les usagers n’aient plus besoin de transiter par le centre-ville pour passer d’une commune périphérique à une autre, pour aller par exemple de Vendenheim à La Wantzenau, ou d’Eckwersheim à Plobsheim.
Le service fonctionne de 5h à minuit et propose plus de 200 arrêts, grâce à de petits véhicules électriques roses et blancs qui peuvent accueillir une demi-douzaine de passagers. Concrètement, on réserve son voyage au choix, via une appli, un site web ou un appel téléphonique. On indique le trajet et l’horaire qui nous arrange et hop, le système nous propose une course adaptée à la demande pour 1,80 €.
Enfin, si le serveur de Flex’hop ne réussit pas à rassembler plusieurs voyageurs sur un trajet, le véhicule transportera tout de même l’unique passager d’un arrêt à un autre.
En Australie, Triumph devient le premier koala muni d’une prothèse
Attention mignonnerie pour ce last shot de good vibes. En Australie, Triumph est désormais le premier koala au monde à recevoir une prothèse de pied. Recueilli en 2017 par l’organisation Friends of the koala, ce mâle est né sans son pied droit.
Aujourd’hui, Triumph pète la forme, gambade, grimpe et vit presque normalement avec sa prothèse. Cette première mondiale a été possible grâce à la rencontre d’une infirmière vétérinaire, Marley Christian et d’un prothésiste dentaire, Jon Doulman.
Recueilli en Nouvelle-Galles du Sud près de sa mère mourante lorsqu’il avait 10 mois, Triumph est né avec une malformation. Son handicap a été rapidement constaté par l’équipe de Friends of the koala. Sur leur site Internet, il est indiqué que Triumph “glissait souvent et était assez régulièrement retrouvé suspendu à l’envers après avoir perdu son équilibre”. Les soignants ont aussi découvert que cette malformation pouvait être douloureuse pour le koala.
Infirmière vétérinaire au sein de l’organisation, Marley Christian s’est mis en tête de remettre Triumph sur pattes, et sur les quatre, comme ses potes. Après s’être heurtée aux refus et aux échecs de plusieurs fabricants de prothèses à travers le monde, c’est finalement le dentiste Jon Doulman qui s’est proposé d’aider la soignante.