Dans son nouveau clip, le beatmaker et artiste strasbourgeois Difracto, ouvre des tiroirs de la mémoire, et livre des instants de vie en famille authentiques et précieux, capturés sur bandes magnétiques et film 8 mm, par son grand-père en 1965. Un hommage flamboyant à ces parcelles de souvenirs où résonnent le bonheur, le réconfort des choses simples, l’atmosphère d’une époque révolue mais rendue éternelle grâce à ces enregistrements. Des flashs comme s’ils étaient d’hier, projetés sans fard et sans filtres, dans toute la beauté de leur authenticité, sur lesquels il a composé une bande-son mélancolique et touchante.
“Il y a quelques temps, mon père m’a parlé de bandes son et film capturés par mon grand-père, raconte Difracto. Entendre et voir toute cette matière, ça m’a beaucoup ému et ça m’a donné envie de partager tout ça à travers un morceau. C’était une façon pour moi de plonger dans cette époque tout en m’appropriant cette matière. De vieux enregistrements posés sur une instrumentale électro et des images montées en cadence avec cette musique sur lesquelles j’ai ajouté des touches de lumière qui permettent de rendre cette matière sonore et visuelle encore plus liée”
Immersion en 1965, à une époque, où la famille se rassemblait au grand complet dans la ferme de pépé et mémé et où les générations se mêlaient avec la joie simple d’être ensemble. Dans ce somptueux clip, on découvre avec émotion, les grands-parents aux visages souriants, tannés et ridés par le grand air, aux corps courbés par une vie passée aux champs, les enfants en culottes courtes et bottes en caoutchouc crapahutant gaiement poule sous le bras, et jeux en plein air. Un méli-mélo de robes vichy, de tabliers et de manches retroussées, de clapiers, de dindons, de grandes tablées. La vaisselle du dimanche a été dressée, et l’eau-de-vie vient clore le dîner. Voilà que pépé qui parlait peu, entonne une chanson. On plonge avec nostalgie dans une autre époque, celle de nos parents, de nos grands-parents, celle de leur vécu.
“Famille” porte bien son nom, Difracto y mixe nappes électro vaporeuses et extraits vocaux enregistrés par son grand-père en 1965. Le résultat est bouleversant de sincérité, il nous rappelle que rien n’a plus de valeur que la famille. Et après 3 min 24 d’immersion dans cet album aux pages un peu vieillies, on a plus qu’une envie, c’est de retrouver la nôtre. Ce clip est une ode à la transmission. Pépé, raconte moi encore ton histoire.