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Strasbourg : montre-moi ton sapin et je te dirai qui tu es

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Connaissez-vous l’expression “montre-moi ton sapin et je te dirai qui tu es” ? Eh bien peut-être serait-il temps de l’inventer. Car derrière chaque sapin de Noël se cache une histoire.

Les sapins et les traditions familliales

Quentin et Juliette, âgés d’une vingtaine d’années ont acheté leur premier appartement voilà quelques semaines. Et dans leurs familles alsaciennes, on ne plaisante pas avec la tradition. « Lors de la création d’un foyer, on offre une boule de Noël, explique Quentin. Elle a une valeur symbolique pour marquer le premier sapin, dans notre premier chez nous. La semaine dernière, ma mère nous en a alors offert une. » Et Juliette de compléter : « C’est une boule en verre de Meisenthal, précise Juliette. L’histoire raconte qu’avant, les gens mettaient des fruits dans le sapin mais qu’une année de sécheresse, il n’y avait rien pour décorer les sapins. Un artisan des Vosges a alors décidé de souffler quelques boules de verre. » La précieuse décoration s’apprête donc à rejoindre le sapin, déjà installé dans le salon de ce nouveau cocon.

>> À lire ou relire : Des sapins suspendus partout dans les rues de Strasbourg : pourquoi ?

Pour Désirée, les traditions de Noël ont une importance toute particulière. Après avoir grandi en Autriche, c’est à ses 12 ans que celle-ci se retrouve contrainte de quitter son pays pour s’installer à Strasbourg, sa maman s’étant remarié à un Français. « Je venais d’un petit village de montagne et là j’arrivais dans une grande ville. En arrivant ici c’était un cauchemar, c’était trop grand et je ne parlais pas un mot de français. Je n’ai pas décroché un mot du mois de mai au mois de décembre. C’est en voyant le marché, le sapin de la place Kléber, que j’ai retrouvé des choses que je connaissais. » Le sapin qui trône dans le salon a donc toute son importance, comme un lien avec ses origines « c’est une obligation d’en avoir un, même si ici il n’y a pas la neige », sourit-elle. «  Ça me rappelle les Noël en famille, où on mangeait chez ma grand-mère, en toute simplicité. Avec ma maman on fabriquait les décorations et on mettait de véritables bougies qu’on allumait tous les soirs. On allait à la messe. Ma maman m’a aussi offert une décoration, mais j’attends Noël pour la sortir du placard. »

« Tout le monde a décoré le sapin ! » explique enthousiaste Rose Adélaïde, 3 ans. Elle est la petite sœur de Baptiste, 11 ans et Paul-Louis, 8 ans. « Tous les ans on achète chacun une décoration », raconte l’aîné. Et Florence, la maman de la famille d’ajouter : « D’habitude on va au marché de Noël, on y prend un goûter toujours chez le même marchand de crêpes et chacun choisit une décoration ». Résultat : le sapin est couvert d’objets uniques et chacun a son histoire. Il y a les anges avec le prénom des enfants, les confections des enfants, comme le cœur en feutrine réalisé par Paul-Louis, des flocons en bois, des boules en verre… « Il y a quelques années on avait des décorations plus standard, observe Marc-Olivier, le papa. Au fur et à mesure on remplace les boules dorées classiques par des choses uniques, qui ont une histoire. » Et maintenant que la place commence à manquer, pas question pour autant de renoncer à cette jolie tradition, la famille achète désormais aussi des décorations pour le reste de la maison !

Les bricoleurs

Clémence, 22 ans, étudie les lettres modernes à Strasbourg. Pas étonnant, son truc à Clémence, c’est les livres. L’année dernière l’étudiante a voulu faire rentrer un peu de magie de Noël chez elle. « À la base je n’étais pas trop Noël, mais cette année-là, je ne pouvais pas rentrer dans ma famille. Mais c’est un peu compliqué de mettre un vrai sapin dans un appart’ étudiant », constate-t-elle. Après quelques recherches sur internet, cette férue de lecture se lance alors dans le pliage d’un livre de son étagère. « C’est super facile à faire, assure-t-elle. Surtout, ça me ressemble beaucoup puisque j’adore lire ».

Oriane, 32 ans, recruteuse dans l’informatique, n’est pas du genre bricoleuse. Pourtant, voilà trois ans, l’envie de fabriquer quelque chose de ses mains la pousse à la création. «  Je venais de quitter mon travail un peu en burn-out. C’était une période où j’avais besoin de me poser. » À l’approche des fêtes, Oriane voit défiler les sapins réalisés grâce à d’anciennes palettes industrielles. « J’étais retournée vivre chez ma mère et dans une démarche écolo on avait déjà arrêté de prendre des sapins coupés ». Après un tour dans l’ancien atelier de son grand-père pour récupérer quelques outils, la jeune femme se lance dans l’aventure. « C’était la première fois de ma vie que je coupais une planche de bois! J’ai mis deux jours pour clouer neuf planches », rigole-t-elle mais pas peu fière du résultat. « Il n’est pas parfait mais je l’aime bien ! J’encourage tout le monde à le faire parce que si moi je peux le faire, c’est à la portée de tous. »

© Mathilde Piaud / Pokaa

Les sapins qui ont une histoire

Chez Pauline, 23 ans, le sapin a avant tout une teneur sentimentale. « Il est moche mais qu’est-ce que je l’aime ! », s’exclame-t-elle, presque comme un cri du cœur. Il faut dire qu’il y a des années que l’infirmière strasbourgeoise décore ce même sapin. « Ma mère me l’a acheté quand j’étais petite pour le mettre dans ma chambre. On avait aussi un sapin dans la salon mais celui-ci était à moi et tous les ans j’y rajoute des décorations ». Alors en emménageant dans son propre appartement pas question d’en changer « dans cet appartement ce sont beaucoup des choses récupérées, je n’aime pas trop les trucs neufs ! »

© Mathilde Piaud / Pokaa

Maxence a 25 ans, il est bibliothécaire et chez lui non plus, le sapin n’est pas tout jeune. « On lit parfois qu’il faut 20 ans pour qu’un sapin en plastique soit plus « rentable » écologiquement qu’un sapin naturel, et bien chez moi c’est chose faite car il en a 25 ! » sourit timidement cet habitant de Bischeim. Avant d’être à lui, ce sapin était celui de ses parents. « Ils l’ont acheté l’année de ma naissance ». Vivant maintenant en couple dans son propre foyer, Maxence a pris la relève après quelques hésitations. « L’année dernière on n’a pas mis le sapin parce qu’on avait un nouveau chat très joueur . Cette année on a voulu tenter et finalement il s’en fiche ! Pourtant il y a un petit côté pousse-au-crime avec l’arbre à chat installé juste derrière », reconnaît-il !

Les originaux

Chez André et Coralie, le sapin de Noël n’en est pas vraiment un. Mais comme le cœur y est on est quand même allé voir ! Chez le jeune couple de Strasbourgeois, le sapin s’appelle Chaussette et c’est un squelette. « Je suis étudiant en quatrième année de médecine, il me sert pour mes études », explique André. « On a pas la place où mettre un sapin, poursuit Coralie, alors tous les ans on le décore un peu plus. » Et cette année, Covid oblige, le sapin tout en os a revêtu la sur-blouse et le masque. Une évidence pour Coralie, étudiante en master d’immunologie.

Et vous, c’est quoi l’histoire derrière vos sapins ? 🙂

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