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Le Terrier : véritable cabinet de curiosité de la céramique strasbourgeoise

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Discrètement installé derrière un léger voile de brume automnal, nous passons aujourd’hui le palier de l’atelier de céramique « Le Terrier ». Une boutique pleine de mystères aux allures de cabinet de curiosités qui a ouvert ses portes il y a tout juste un mois, au beau milieu du quartier de la Petite France. Plongeons ensemble, et en images, dans le monde magique de la jeune artiste céramiste Élodie Lesigne. Une femme au sourire communicatif qui trouve son inspiration dans la nature et dans ses rêves les plus farfelus, pour créer un univers peuplé de créatures étranges et de monstres magnifiques.

Bien que toujours fermée à cause du confinement, Élodie nous ouvre exceptionnellement les portes de sa nouvelle boutique dans laquelle elle vient d’installer son atelier de céramique (Dispo en Clic And Collect). C’est désormais là, 6 rue du Coq, dans un quartier connu pour le charme de ses pierres, qu’elle a décidé de travailler la terre et bon nombre de matières qui entreront dans la composition de ses œuvres uniques. De l’artisanat ultra-local au service de l’art et de la créativité. Et comme la boutique est pour l’instant fermée pour cause de Covid, on vous a mis plein de photos pour vous faire un tour presque complet !


« Toi, plus tard, tu seras céramiste »

Élodie est une jeune trentenaire que l’univers de la céramique a choisi pour être l’une de ses ambassadrices strasbourgeoises. Pourtant, au commencement de ses études, ce corps de métier ne faisait pas vraiment partie de ses plans. Et puis un jour, lors d’un stage de céramique, un vieil homme barbu se dirige vers elle, sans raison, et lui dit : « toi, plus tard, tu seras céramiste », et puis il est parti, mystère total. Quelque temps plus tard, avec un BAC STI option art appliqué en poche, Élodie doit faire un choix d’avenir professionnel. L’illustration, le cinéma d’animation, voilà ce qui saura à coup sûr satisfaire son besoin de créativité. Jusqu’au jour fatidique des affectations. Et bien sûr, comme le voulait la prédiction du vieux magicien blanc, Élodie fut acceptée uniquement à son 4ème vœu : LA CÉRAMIQUE. Un choix dans lequel elle s’est laissée guider jusqu’à obtenir un DMA (diplôme des métiers d’art) qui l’a emmené à étudier à Paris pendant deux ans.


Du fast-food porte de Montreuil à un atelier de la Petite France

En 2016, après avoir essuyé quelques déconvenues professionnelles dans la ville des lumières, notamment un bon gros taff au Macdo Porte de Montreuil, Élodie s’envole direction Strasbourg où elle implante son atelier. D’abord gentiment hébergée dans son appartement strasbourgeois, elle déménage son atelier au cœur de ce fameux quartier d’artisans qu’est la Petite France.


La céramique, la fusion d’une multitude de corps de métier

La céramique, c’est tout d’abord le travail de la terre, de la faïence, du grès ou encore de la porcelaine. Élodie a choisi de faire de sa passion pour ce métier ancestral de l’artisanat d’art. Elle réalise donc, à l’aide de plusieurs assemblages de matières et de cuissons risquées, des pièces uniques d’une extrême finesse dans le but de créer des objets à admirer, des représentations à l’énergie assez puissante, voire dérangeante.


Chez elle, tout est fait maison et tout est travaillé à la main. Des Autels votifs, des sculptures, de totems, des animaux imaginaires ou bien réels, des représentations animales ou végétales qu’elle vend dans sa boutique a des clients allant de 25 à 80 ans. Des curieux qui apprécient son univers, complètement envoûtant, orné d’inspirations qu’elle puise dans le monde du vivant.

 » Ce qui m’intéresse, c’est la frontière qu’il y a entre le réel et le fantastique. J’adore les animaux improbables qu’on découvre dans la nature, des espèces inconnues ou des animaux qui dépassent notre propre imagination. Ils ont des formes et des couleurs folles, même le cinéma de science-fiction ne fait pas mieux. Je m’inspire de leur identité, j’y pense quand je me balade dans la nature, je ramasse des bouts de bois, des cailloux, ils participent à mes inspirations. J’ai aussi une quantité de livres sur les végétaux, sur les animaux et sur des civilisations anciennes, souvent animistes. Des civilisations dites « premières » dont l’art et la culture ancestrale sont en danger. J’ai envie de capter leurs inspirations, le lien qu’il y a entre l’Homme et l’animal, avant qu’il ne disparaisse. Mon travail est lié à tout ça. »


Élodie, une artiste inquiète mais que rien n’arrête !

Élodie a désormais la chance de vendre ses créations, (des pièces allant de 12,50€ à 5000 €) dans son atelier-boutique de 60m2 aux allures de cabinet de curiosité. Elle y vend aussi ses œuvres dans la boutique « Les herbes folles » ou « Le générateur » (on adore). Elle partage également l’espace de sa boutique avec d’autres artistes (voir la liste des artistes). Mais son truc à elle, c’est de rencontrer le public, de parler de son art, de le montrer sur des marchés, de faire vivre ses œuvres. Ce n’est pas pour rien que le marché de Noël de Colmar représente habituellement pour elle 80% de son chiffre d’affaire annuel ! On lui a demandé comment était son état d’esprit en ce moment à l’approche de ce moment si important pour elle et son activité :

« Si je devais parler d’avenir, de perspectives futures, je dirais que j’ai de la buée sur mes lunettes, au sens propre comme au figuré. J’ai zéro visibilité, mais je suis de nature optimiste, je cherche des solutions alternatives. Mais l’isolement forcé du confinement n’arrange rien. Lors du premier confinement, il faisait beau, c’était le printemps, j’avais de l’énergie à revendre, je n’étais pas encore dans les choux. Déjà, de base, quand tout se passe normalement, la fin d’année est une période difficile, mais là je t’avoue que je commence vraiment à déprimer. En plus, la lumière baisse, pour mon travail c’est plus difficile, et je suis assez sensible à ce changement d’ambiance et de météo. J’espère du fond du cœur que les gens feront quand même des cadeaux de Noël, et qu’ils ne choisiront pas la facilité d’Amazon ou des galerie Lafayette. Mes confrères artisans et moi-même, nous fabriquons du rêve, de l’unique, des objets qui ont une âme et une histoire. On travaille trois fois plus qu’en temps normal pour tenter de convaincre les Strasbourgeois d’acquérir une pièce unique pour une personne unique. C’est Noël quand même ! Et puis, mon boulot, c’est d’offrir de la magie, du rêve, alors pour rêver, il faut aller de l’avant, alors allons-y ! »



« Le Terrier »

Atelier de céramique et dealer de rêves

Horaires : Mardi au Vendredi : 13h-19h, Samedi 16h-19h

Le site internet
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