“Jeu d’enfant” : un titre aux reflets de liberté et d’insouciance qui fait écho à la spontanéité de nos premiers pas, au plaisir du commencement lorsque le monde nous apparaissait dans sa simplicité première. Sans filtres, sans contraintes, sans impératifs. L’enfance ou la nostalgie de moments chargés d’une beauté candide, le souvenir de lieux qui garderont toujours en eux la trace de notre passage. Il n’y a de nostalgie que parce qu’il y a eu du plaisir, et même des années après, lorsqu’on retourne dans ces endroits si familiers, c’est comme si rien n’avait changé. L’émotion est la même : soudain on a 6 ans à nouveau. SMR aka Samir Senouci a grandi aux Coteaux de Mulhouse et c’est sur ce lieu, où il jouait étant enfant, qu’il a décidé d’aller shooter la cover de son premier album solo, afin d’y saisir la sève de ses souvenirs et du temps qui passe trop vite.
“Du temps est passé j’ai pas vu le môme grandir.”
Pour SMR, les dernières années ont été marquées par la musique. D’abord au sein des groupes Sphère Primaire et Odisy, dont les projets collectifs leur ont valu très rapidement de nombreuses récompenses : lauréat du tremplin “Cité jeune” à Mulhouse, participation aux auditions régionales des Inouïs du Printemps de Bourges, 6ème place au concours international Univision Song Contest, ainsi que le lauréat du tremplin Décibulles 2016 ! Puis, à partir de 2017, à travers son projet solo, dont naîtra un premier EP intitulé “Hypnose”. 7 titres qui nous plongent dans une atmosphère éthérée et envoûtante, confirmant d’autant plus les talents de poète et de rappeur déjà esquissés par SMR dans ses projets communs.
Samir fait partie de ces personnes qui possèdent et le flow et la plume, exprimant des textes forts dans une dimension esthétique véritablement majestueuse qui fait appel à l’imagination de chacun. Aujourd’hui, il revient avec son album “Jeu d’Enfant”, comme la synthèse musicale de 5 années de projets musicaux collectifs. 10 titres au goût d’ode à la liberté, dans lesquels SMR raconte son enfance, la quête de soi, le passage “forcé” à l’âge adulte, et les souvenirs qui ont modelé l’homme qu’il est devenu aujourd’hui.
“J’ai écrit ce projet durant la fin de mes études aux beaux-arts de Besançon et plus j’approchais de la fin de mon parcours scolaire plus ‘’le monde des adultes’’ et toutes les responsabilités qu’il représente me rebutaient. Je me suis enfermé dans la musique avec mon beatmaker, ingénieur du son, collectionneur et avant tout ami Dj Cerk. On a construit tous ces morceaux ensemble sur une durée d’environ un an. Avec “Jeu d’enfant” je pense avoir réussi à faire quelque chose qui me ressemble.“ SMR
Touche-à-tout, SMR dévoile dans cet album une palette musicale très vaste, entremêlant le chant à un rap plus technique, à mi-chemin entre le lâcher-prise d’un freestyle et la rigueur d’une poésie.
L’intervention de plusieurs beatmakers ajoute à l’ambiance hétéroclite, tandis que les textes, toujours aussi intimes, font écho. Niveau visuel, le souci de l’esthétisme est là, les images sont d’une beauté indéniable. À n’en pas douter, SMR est entré dans la cour des grands.
L’album “Jeu d’enfant” est disponible sur toutes les plateformes
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“Toutes les enfances, même infernales, ont un paradis. Qui peut tenir dans une poche de pantalon, comme un mouchoir. Les uns y essuient leurs larmes, les autres y gardent des odeurs, des parfums, y serrent comment des écureuils quelques menus trésors : un caillou, une queue de lézard ou d’orvet, quelques brins d’herbe, ce qui toujours pèsera plus dans la mémoire de l’homme que les livres, les cathédrales, tous les musées du monde.” Guy Goffette
Crédit photo de couverture : © Adèle Boterf