Si l’on sort progressivement de la crise sanitaire, la crise économique et sociale est là pour nous rappeler que 2020 c’est vraiment pas notre année. Le coronavirus a montré les limites d’un système mais il a surtout mis en danger de nombreuses entreprises, qui n’étaient pas équipées face à une situation de cette ampleur et des changements brutaux qu’elle a causés. Dès lors, l’Eurométropole met en place une aide pour aider les entreprises à développer leur offre numérique, avec Beecome, un nom qui sent bon l’abeille. On vous en dit plus.
Une façon de lutter contre la fracture numérique, version entreprises
« Beecome vise à accompagner, stimuler et à faire passer à l’acte les entreprises, associations de la ville et de l’Eurométropole de Strasbourg qui sont bloquées par le numérique. » C’est par ces mots qu’Arnaud Guittard, responsable économie numérique de l’Eurométropole, joint par téléphone, présente le dispositif.
Selon lui, cela faisait un petit moment que l’Eurométropole tentait d’accompagner les entreprises du territoire, mais il y avait toujours des blocages. « Cela fait très longtemps que l’on explique aux entreprises que le numérique peut compléter leur activité et correspondre aux nouvelles attentes de leurs clients et même leurs salariés. Mais on recevait souvent des remarques comme « ça coûte cher, c’est compliqué ».
Mais le 17 mars, tout le pays se retrouvait confiné et la fracture entre des entreprises rompues au numérique et celles qui ne l’étaient pas s’est faite béante : « Avec la crise, on a vu que les restaurants équipés pour faire du drive, de la vente en ligne ont pu réagir beaucoup plus vite, les entreprises qui ont pu travailler à distance ont vite réagi aussi… Et les TPE, PME se sont rendues compte que c’était le temps d’y aller, et la crise a servi d’accélérateur. Et nous on s’est rendu compte qu’à un moment il fallait aider. »
Comment ça fonctionne ?
Concrètement, cette aide passe par un volet financier qui peut aller jusqu’à 1 500 euros. C’est l’Eurométropole qui accompagne le budget, « pour toutes les entreprises du territoire, qui remplissent les critères qui ne sont pas très compliqués. » En effet, pour être éligible à cette aide, il faut être une entreprise de moins de 50 salariés, dont le siège social est dans le territoire de l’Eurométropole.
Disponibles sur la page dédiée de l’Eurométropole, les prestations dont peuvent bénéficier les entreprises grâce au dispositif Beecome vont d’un diagnostic de leur utilisation du numérique dans leur activité à une mise en relation avec la filière numérique locale et le tissu numérique du territoire, en passant par des conseils d’experts pour aller plus loin issus de structures professionnelles (CCI Alsace, Eurométropole et Chambre de Métiers d’Alsace….) et un accompagnement par le référent local durant un an.
Comment candidater ?
Si le volet financier est important, c’est donc un véritable accompagnement qui est mis en place pour aider les entreprises à développer leurs usages du numérique. « Un boulanger du centre-ville ou de l’Eurométropole se dit qu’il veut mettre en place une boutique en ligne. Il va venir, pour être écouté par un expert qui va lui donner des solutions. Le but, c’est qu’une entreprise soit bien accompagnée, qu’elle réalise un choix dit éclairé – une décision en toute connaissance de cause sur le temps et l’argent que ça demande – et si ça coince au niveau financier on les aide à y aller. »
Dès lors, si vous souhaitez candidater pour bénéficier de l’accompagnement d’une transition numérique de votre entreprise, il vous suffit de contacter la Direction du développement économique et de l’attractivité de la Ville et l’Eurométropole de Strasbourg via le formulaire disponible avec ce lien, en cochant la mention « numérique”.
Cette aide de l’Eurométropole est une bonne initiative pour aider les petites et moyennes entreprises à diversifier leur offre numérique ou tout simplement mettre un premier pied dans le processus. Alors que l’avenir reste incertain, c’est une première petite étape pour aider les entreprises.
Photo de couverture : Maria Fernandes / Caupona
Article soutenu mais non relu par la Direction du Développement Économique et de l’Attractivité de la ville de Strasbourg