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Christine Spiesser, la bouchère strasbourgeoise qui livre de la viande directement chez vous

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Avant le confinement, vous l’avez peut être déjà aperçue sur un marché de Strasbourg ou de la Robertsau, derrière un stand colossal tout en rouge et blanc aux allures de paradis pour les amoureux de la viande et de la charcuterie. Christine Spiesser est une artisane-bouchère comme on n’en voit pas tous les jours. Un panache inimitable doublé d’une passion sans limite, et un savoir-faire qui lui aura valu une médaille du mérite agricole en 2016 ainsi que le trophée de Madame Artisanat 2013… Rien que ça !

Un parcours exemplaire

Très jeune, elle intègre l’entreprise familiale comme apprentie et apprend la transformation des viandes et leur préparation. Elle obtient plus tard ses diplômes, brevets de compagnon puis CAP, jusqu’au brevet de maîtrise de boucher-charcutier-traiteur où elle termine major et seule femme de sa promotion, s’il vous plaît ! En 2005, elle prend la direction de l’enseigne familiale, menant d’une main de maître la production, la gestion et le management de l’entreprise.

Si le métier de Christine est particulièrement ancré dans la tradition gastronomique française et alsacienne, peu connaissent les coulisses et l’envers du décor. L’artisan boucher est un acheteur, un préparateur, un commerçant et un gestionnaire. Il travaille à un rythme effréné, se lève à l’aube et donne de sa personne pour nourrir nos petites bouches tout au long de l’année. Christine connaît sur le bout des doigts chaque pièce qu’elle vend, et peut ainsi se porter garante de la qualité de ses produits. Mais la plus grande de ses qualités, comme elle aime à le rappeler, c’est d’abord d’être une femme : “Si la profession était essentiellement masculine, de plus en plus de femmes arrivent petit à petit et elles sont généralement plus persévérantes et appliquées que les hommes.”

Quand on vient rencontrer Christine sur le marché, on se rend compte de la diversité des produits qu’elle propose, entre viandes traditionnelles de la région, charcuteries et produits plus fins : “Je privilégie le circuit-court et mes produits proviennent directement des producteurs que j’ai sélectionnés moi-même. La viande subit moins de déplacement et je m’assure de proposer toujours la meilleure qualité. Ce que j’aime aussi quand je rencontre mes clients, c’est les conseiller et les guider pour la préparation de leurs plats.”

Et pendant le confinement, ça se passe comment ?

Oui mais voilà, en attendant, les douces ambiances de marchés, les échanges sympathiques et les poignées de mains sont entre parenthèses, comme à peu près tout ce qui constituait nos quotidiens avant que l’autre Covid machin chouette vienne gâcher la fête. Trouver certains produits devient de plus en plus compliqué, et c’est le cas de la bonne viande. La plupart des corners de bouchers-charcutiers de supermarchés sont fermés, et à moins d’avoir de la chance, les rayons frais ressemblent souvent au désert de Mojave.

C’est là que Super Christine entre en jeu ! Car pour elle, hors de question de ralentir le rythme. Depuis son beau camion rouge, elle continue la préparation de ses commandes, mais pour de la livraison cette fois ci :

“Cela fait maintenant trois semaines que nous n’avons plus le droit aux marchés. Plusieurs fois , on nous a promis que les marchés allaient continuer comme promis avec les mesures d’hygiène qui étaient mises en place et respectées, on était totalement confiants. Ça nous a pas effleuré l’esprit que les marchés puissent finalement fermer. Quand j’ai appris la nouvelle le lundi soir, j’en ai pleuré pendant 24 h. Heureusement, j’ai la chance d’être bien entourée. J’ai des informaticiens qui ont pu immédiatement développer la plateforme de commandes en ligne quand j’ai soumis l’idée de faire des livraisons à domicile. Je n’avais vraiment pas le moral, mais l’élan de solidarité de mes clients et de mon équipe a été incroyable. Aujourd’hui on est à plus de 120 commandes par jour. La seule chose regrettable, c’est que nous n’arrivons pas encore à toucher les personnes âgées. Sans internet, c’est compliqué d’accéder à l’information, j’encourage vivement les familles à faire le relais vers les personnes âgées, et de leur transmettre notre numéro de téléphone. Même si si c’est pour deux ou trois articles, ce n’est pas le but de faire de l’argent. On veut simplement que les gens puissent continuer de manger correctement.”

Le confinement, c’est aussi l’occasion de changer ses modes de consommation, de se faire plaisir (si déjà on ne va plus au restaurant), et de prendre le temps de cuisiner avec des bons produits. Aussi, contrairement aux idées reçues, le viande de boucherie ne vous coûtera pas toujours plus cher qu’un steak au rayon frais !

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