Photo de couverture : radio-canada
Quand l’écologie se mélange à la nourriture, les résultats ne peuvent être que savoureux. Deux initiatives vertes se développent en effet en Alsace : un jus de choucroute utilisé comme énergie verte et certains déchets ménagers servent à la fabrication des M & M’s. On t’en dit un peu plus !
Le jus de choucroute devient une énergie verte
Utiliser le jus de choucroute pour de l’énergie verte est une vraie bonne idée parce que celui-ci est incroyablement nocif et corrosif. Chargé comme jamais en composants organiques, il polluait autrefois les cours d’eau de la région, notamment lors de sa fermentation. Pour une raison toute simple : il ne pouvait pas être traité de la même manière que les eaux usées.
Dans la station d’épuration du Bassin de l’Ehn à Krautergersheim, capitale de la choucroute, ce jus de choucroute se transforme en biogaz au sein d’un réacteur et est derrière utilisé pour produire la chaleur nécessaire à pas moins de 80 % des activités du site d’épuration. Baie de genièvre sur la choucroute : dans des périodes plus fastes en choucroute, ce jus peut même produire de l’électricité !
Au total, ce sont plus de 5 000 mégawattheures qui sont produits chaque année, soit l’équivalent de la consommation énergétique annuelle de 2 200 Français, et près de 2 200 de tonnes d’émissions de CO2 évitées selon le site Novethic. La choucroute, nouveau pétrole.
Les déchets ménagers servent à fabriquer des M & M’s
Si la choucroute résonne fort dans notre patrimoine gustatif et culinaire alsacien, l’initiative de Krautergersheim n’est pas la seule à noter. En effet, à Schweighouse-sur-Moder – proche d’Haguenau et incarnation d’une victoire sans équivoque au Scrabble – les déchets servent à fabriquer nos M & M’s. Pas littéralement bien sûr, peu probable que vous retrouviez vos peaux de bananes usagées dans les petites boules marrons – les best M & M’s.
En réalité, ce qu’il s’y passe, c’est que la vapeur utilisée pour faire fondre le chocolat est issue de la combustion des déchets ! Cette chaleur est ensuite transférée vers l’usine Mars Chocolat, située à Haguenau, et permet d’assurer à hauteur de 90 % des besoins de vapeur de l’usine. Cette dernière réduit dans le même temps de 60 % ses émissions de gaz à effet de serre. Et ce sont 8720 tonnes de CO2 qui ne sont pas émises. Pas mal du tout.
L’Alsace est une véritable force d’impulsion en matière écologique. Avec Strasbourg qui développe les mobilités douces avec le vélo ou la vie sur l’eau, le sujet écologie qui revient de plus en plus dans la campagne pour les municipales, il est plus qu’agréable de voir qu’à Strasbourg et aux alentours, on ne part clairement pas de zéro. En Alsace, on peut-être pas de pétrole mais on a de la choucroute !