Après les élections européennes en mai dernier, c’est l’heure de choisir les grands chefs de tout ce beau monde. C’est la rentrée aussi pour l’UE et il y a de tout nouveaux big boss. En tant que capitale de l’Europe, ça peut être sympa de savoir qui sont ceux qui vont tirer les ficelles ces prochaines années, non ? À travers cette mini série, vous allez découvrir la promo 2019 des dirigeants européens. Allez, on se serre, on se serre pour la photo de classe, on fait son plus beau sourire et on dit : j’aime l’Eurooooooooope. Clic !
Cette semaine, on s’intéresse à Christine Lagarde, qui a été élue Présidente de la Banque Centrale européenne. (T’as loupé ses autres camarades de promo ? C’est par ici et par là !)
Nom : Lagarde
Prénom : Christine
Age : 63 ans
Nationalité : française
Parti politique : anciennement UMP (maintenant LR)
La double championne du calcul mental inter-écoles, qui tient le business des Pogs dans la cour
Christine Lagarde, on la connaît pour son incomparable don pour les vents glaciaux qu’elle est capable de souffler (#unwantedivanka), mais aussi parce que c’est une frenchy. Ancienne ministre de l’éco sous Sarko, puis à la tête du FMI qu’elle vient de quitter après 8 ans, bref, enfin une qui nous dit vraiment quelque chose dans cette promo 2019. C’est une avocate devenue banquière qui sait parler anglais. Et oui, c’est assez rare du côté de nos politiques pour le préciser. Grâce à son taff au FMI, elle est connue à l’international.
Mais avant ça, elle est passée par notre gouv. De 2005 à 2007, elle est ministre déléguée au Commerce extérieur, puis ministre de l’Agriculture et de la Pêche (oui, on comprend pas trop pourquoi.) Sous Sako, en tant que ministre de l’Économie et des Finances, elle porte la loi TEPA (en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat) qui a pour but de relancer l’économie en encourageant les entrepreneurs, en facilitant la concurrence. L’une des mesures les plus importantes est notamment celle des heures supplémentaires qui sont défiscalisées pour que les Français puissent travailler plus pour … (tu connais la suite). La ministre organise aussi la création de Pôle emploi.
D’un point de vue Girlpower, il faut avouer que la meuf explose tous les records.
- 1ère femme et 1ère personnalité non-américaine à diriger le cabinet d’avocats d’affaires Baker McKenzie, l’un des plus grands cabinets du monde.
- 1ère femme à être désignée ministre de l’Économie et des Finances en France et parmi tous les pays du G8.
- 1ère femme à occuper le poste de directrice générale du FMI.
- 1ère femme à prendre la tête de la Banque centrale européenne.
Elle cumule un max de top 1, et tous à un certain level, il faut bien le reconnaître.
Idées défendues :
Christine Lagarde, ça reste une banquière. Comme on peut s’y attendre, elle est libérale et de droite. Et s’est toujours orienté politiquement du côté de l’UMP (maintenant LR). Malgré deux tentatives, elle a raté les concours d’entrée de l’ENA ce qui participe aussi à cultiver son image de self-made woman en dehors des schémas politiques classiques.
Ce qu’il faut aussi rappeler, c’est que notre Christine nationale, ellea été reconnue coupable de “négligence” pour son arbitrage dans l’affaire Bernard Tapie contre le Crédit Lyonnais alors qu’elle était ministre de l’Économie et des Finances. Concrètement, elle est accusée d’avoir permis à Tapie de tirer un max de fric à l’État en ayant accepté la tenue d’un tribunal d’arbitrage pour cette affaire, et de n’avoir pas déposé de recours alors que le tribunal avait conclu qu’il fallait filer près de 404 millions d’euros à Nanard. Si tu veux t’embourber dans les méandres de l’Affaire Tapie, tu peux commencer par là, mais pose bien 3 jours de congés. Elle est reconnue coupable en décembre 2016, mais dispensée de peine et d’inscription au casier pour ne pas entacher sa “réputation internationale”. Apparemment ça passe comme raison. Too famous pour une peine. Elle est tellement high Christine, que la Justice ne peut pas l’atteindre.
Poste :
Désignée par les dirigeants européens, elle n’entamera son mandat de 8 ans qu’à partir de novembre 2019. Elle a d’ores et déjà quitté son poste de directrice générale du FMI. Présidente de la BCE, c’est un taff important, il est considéré comme l’un de ceux qui pèse le plus dans le game de l’UE. De base, Christine sera chargée de lutter contre l’inflation, mais elle peut complètement tirer les rênes de la politique de la thune dans toute la zone euro. C’est comme la daronne de 28 gamins qui réclament de l’argent de poche chaque semaine. Cette queen des banquières, elle peut choisir où placer la maille, à qui on rachète une dette dans quoi on investit, mais elle doit surtout éviter les crises. En bref, elle a une influence de ouf sur le porte-monnaie de beaucoup de personnes. Et donc fatalement, le tien. Un dernier top 1 ? Contrairement à ses prédécesseurs, c’est la première à ne pas être économiste et à n’avoir encore jamais dirigé de banque centrale.
Et on termine avec un 22/20, viens récupérer ta copie Christine.
Caroline Alonso.