Ils sont de retour ! Attirés par le beau temps comme des lézards par le soleil, ils investissent nos parcs et nos espaces verts, en quête de l’arbre parfait afin d’y tisser leur toile. Vous l’aurez compris, la team des nus pieds est de retour et se tient prête à funambuler. Si vous aimez l’escalade, le trampoline, exercer votre équilibre ou les trois à la fois, il est temps de céder à la tentation de la slackline. Petite mise à jour et tips de slackeurs strasbourgeois.
C’est quoi ce truc de hippie ?
La légende raconte que la pratique aurait été inventée par des grimpeurs Californiens à Yosemite dans les années 80. Grosso merdo, the floor is lava, donc il s’agit de tenir en équilibre et de marcher sur une sangle tendue entre deux arbres en évitant à tout prix de toucher le sol. Cette étrange discipline a mis un certain temps à se faire connaître en France et ce n’est que vers 2010 que de plus en plus de sportifs ou amateurs de sensations commencent à l’expérimenter. Depuis, plusieurs athlètes ont fait parler d’eux grâce à leurs exploits comme Nathan Paulin, Danny Mensik (détenteurs de record du monde de highline avec plus d’1 km de traversée !) ou encore Pedro Rafael Marques (champion du monde de slackline acrobatique).
Du sport et des valeurs mon gars
Pour Maxime, qui a commencé la slack il y a environ deux ans, c’est avant tout “un sport de contrôle de soi” dans une ambiance un peu roots. La plupart des personnes qu’il a rencontrées ont l’esprit ouvert et les valeurs de partage et d’échange sont assez présentes. “L’autre jour, je suis allé poser ma slack à la Citadelle, j’ai rencontré d’autres gens, puis j’ai testé leur sangle et eux la mienne. Au final, on s’est posé, on a discuté et bu des bières ensemble.” Côté sport, la slack permet de se muscler pas mal de parties de corps puisque tout est question d’équilibre et de gainage. Les abdos, les jambes et les fesses en prennent donc pour leur grade #summerbody.
Les adeptes strasbourgeois sont nombreux et la communauté est assez active. Sur Facebook, l’association Strasline (affiliée au Club Alpin de Strasbourg) ou bien Slackline Strasbourg permettent de s’informer sur les actualités et les événements en rapport avec la discipline ou parfois simplement se rencontrer entre deux arbres pour pratiquer ensemble. Tous les mardis soirs notamment, bons nombres d’entre eux se retrouvent au parc de la Citadelle. On a demandé aux slackeurs strasbourgeois quels sont les meilleurs spots pour poser sa sangle.
Petite liste non-exhaustive des meilleurs spots pour poser sa Slack
- Le Square Louise Weiss
- Le parc de l’Orangerie
- Le parc de la Citadelle
- Le parc Schulmeister, à la Meinau
- Le lac Achard, pour tester la waterline
- Le lac de la Ballastière, à Bischeim
Les différentes techniques
Il existe une multitude de possibilités, mais quatre principales catégories sont à connaître :
- La Slackline : commençons par les bases. L’objectif ? Essaye déjà de tenir dessus et de faire un aller-retour sans tomber.
- La Trickline : là, on rendre dans le dur. Il faut tenter des figures comme s’asseoir, faire un saut, tenir en équilibre sur l’épaule ou bien reproduire des poses de yoga.
- La Highline : comme son nom l’indique, la slack est tendue à une plus grande hauteur et se pratique généralement avec un harnais.
- La Waterline : au-dessus de l’eau, les repères changent et le mouvement rend la tâche plus difficile. Mais au moins, la chute est amortie.
On entend aussi souvent parler de la Longline ou encore de la Jumpline un peu plus élastique qui facilite les sauts dans le cas de salto par exemple. Grégoire est ingénieur informatique et délaisse souvent les écrans pour jouer les équilibristes : “À la base, je suis quelqu’un d’assez sportif, mais je pense que tout le monde peut facilement s’y mettre. J’ai découvert la slackline en regardant des vidéos sur Internet alors j’ai acheté un kit et je me suis lancé.” Il reconnaît que ça n’a pas été easy : “Au début, évidemment, tu galères et puis il ne faut pas trop avoir le vertige. Je n’arrivais même pas à monter dessus, je ne connaissais pas la méthode, mais j’ai persévéré. Finalement, au bout d’une semaine entière, j’étais capable de faire un aller-retour sur une sangle de 25 mètres. Dans cette discipline, on progresse assez rapidement.”
L’addition svp
#Conseil d’expert : si Décathlon propose un kit pour débuter à un prix très abordable, la plupart des slakeurs le déconseillent pour sa mauvaise qualité. Un équipement bien plus satisfaisant peut être déniché sur la plupart des sites internet spécialisés. Pour les petits budgets, on peut obtenir un système dit “primitif” de base, avec une sangle qui ira de 25 à 30 mètres pour 60 ou 70 euros. Quant à ceux prêts à lâcher du billet mauve, les systèmes destinés aux experts peuvent aller jusqu’à 400 euros. Il existe évidemment différentes formes de sangle, plate ou tubulaire, différentes matières et alliages de tissus plastiques, le choix est libre en fonction des préférences de chacun.
Le point Hulot et dendrophilie ♡
La tension exercée sur l’arbre pouvant aller jusqu’à 800 kilos, il est important de choisir un tronc assez large et solide pour ne pas risquer le déracinement. De nombreux slackeurs utilisent aussi des protections à disposer autour de l’arbre qui préserveront Dame Nature, mais également le matériel. On peut s’en procurer assez facilement, ou bien en fabriquer soi-même avec des matériaux de récup’ (comme des tuyaux d’arrosage par exemple).
Alors ? Petit slackeur deviendra grand ?
Envie de découvrir la Slackline ? Ça tombe à pic !
Dans le cadre du festival Longevity, le week-end du 30 août prochain, l’association Strasline et ses bénévoles proposent des ateliers d’initiations.
Ça se passe :
Samedi 31 de 14h à 20h
Dimanche 1er de 10h à 20h
Aux Jardin des Deux Rives
Page Fb de l’événement Longevity
Caroline Alonso.