Au début du mois, Mathieu Piranda, architecte et photographe strasbourgeois qu’on aime décidément beaucoup, a exploré à pied quatre-vingt kilomètres de cet espace mythique du continent africain. De retour, il raconte les couleurs du désert à travers une série d’images, face auxquelles on se surprend à entendre le chant des dunes.
C’est après une journée de route cahoteuse, depuis Marrakech, que Mathieu Piranda a regagné le Sahara, pour un trek de quatre jours et cinq nuits. Plus habitué aux montagnes vosgiennes qu’aux étendues désertiques, le passionné de randonnée s’est laissé tenter, suite à une rencontre, par la perspective de nouveaux paysages : « Et quels paysages ! Ceux du désert du Sahara, que je ne pensais jusqu’ici parcourir que mentalement, au travers de films et de livres, certainement pas physiquement. »
De tout ce qu’il sait, ou croit savoir, de ce lieu mythique, il tente de se dépêtrer avant son départ pour vivre pleinement cette aventure unique en son genre : « J’ai essayé de ne rien imaginer avant d’y arriver et même de sortir de mes pensées tout l’imaginaire lié au désert qu’on peut avoir en tête pour me laisser happer par la réalité du Sahara. » Un pari gagnant : le photographe a été surpris par la diversité des paysages, « loin des étendues sableuses monotones auxquelles on pourrait s’attendre » : « Un temps, on traverse un lit de rivière asséchée qui mène à un village abandonné, un autre, un plateau caillouteux sans relief, et puis un Erg, avec des dunes de plus de cinquante mètres de hauteur… »
Et puis il y a la lumière, le premier matériau des photographes. Depuis le point culminant de l’Erg Zaher et l’Erg Chegaga, le strasbourgeois a pu observer « parmi les plus beaux levers et couchers de soleil de [sa] vie » : « Les ombres des dunes s’étendent, les couleurs varient, et un silence quasi-absolu règne aux alentours. » Vous avez dit mystique ? Les nuits sahariennes ne l’ont pas déçu non plus, lumineuses à leurs façons : « Le ciel étoilé brillant intensément pendant les nuits froides – et extraordinairement noires, n’est pas prêt de sortir de ma tête non plus… Quelle extase de pouvoir s’endormir à la belle étoile avec un tel plafond. » Sous les étoiles, sur le toit du monde. Partout autour, rien, et tout à la fois. Voyez plutôt.
De cette expérience hors du commun Mathieu Piranda ne retient aucun point négatif, « si ce n’est une blessure à la jambe au deuxième jour, qui rendait la marche difficile. Et point cocasse : dans le désert, il n’est pas évident de trouver une branche d’arbre qui peut servir de canne ! » Une aventure physique, et humaine, totale, qui invite au voyage.
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Mathieu Piranda :
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Je tiens à signaler que, même si Pokaa semble promouvoir fortement cet artiste, Mathieu Piranda est avant tout un escroc.
Un escroc oui.
Il a organisé en Novembre 2017 une levée de fonds sur le site Ulule (https://fr.ulule.com/instants-meles/) et récolté 4 575 € grâce au financement des participants, promettant en échange diverses contre-parties.
4575€, ça n’est pas rien.
Deux ans et demi plus tard, Mathieu Piranda n’a toujours pas donné signe de vie. Aucune contre-partie livrée.
Il a pris l’argent (peut-être pour traverser le Sahara?) et point barre. Aucune réponse aux nombreux participants qui ont tenté de le contacter.
J’appelle cela du vol.
Je partage entièrement l’avis de François !
J’attends toujours aussi ma contrepartie suite à ma participation au projet “instants mêlés” …
Je dépose plainte à la fin de la semaine.