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Portrait d’Oiseaux de Nuit : Jules, bartender et mixologue strasbourgeois

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Bartenders, DJs, serveurs, cuisiniers, plongeurs, physio, pompiers, danseurs… Ils se réveillent quand vous sortez du boulot, rejoindre cette incroyable machine qu’est la nuit, et quand vient l’aube ils rejoignent leurs lits. Ils enfilent leurs tabliers, leurs uniformes, quand vous boutonnez vos chemises et fermez vos escarpins, ils sont les acteurs de vos gueules de bois de demain.

Pour le premier portrait de cette série, j’ai rencontré Jules, bartender fraîchement débarqué au Code Bar.

Salut Jules, peux-tu te présenter en deux mots et nous dire comment tu t’es retrouvé à Strasbourg ?

Salut, avec plaisir ! J’ai 23 ans et je suis originaire d’Epinal. J’ai débarqué à Strasbourg en août 2016. A ce moment là, je bossais dans une cuisine en Corse et je suis venu pour l’ouverture du Speak Easy, le bar caché de l’Aedaen Place.

Quel est ton métier ?

Certains disent mixologue, mais même entre nous on se moque un peu de cette appellation, disons bar tender.

Tu peux m’expliquer ton parcours professionnel en quelques mots ?

J’ai fait une formation hôtellerie, jusqu’au bac pro. Après, j’ai fait mes armes au bar Le 5 à Nancy. J’y ai bossé 1 an et c’est le barman de là-bas qui m’a appris le plus gros, et m’a filé le virus. C’est lui aussi d’ailleurs qui m’a offert la possibilité de venir à l’Aedaen par après.

Quels conseils tu donnerais à quelqu’un qui veut faire ton boulot  ?

Selon moi, une formation est vivement conseillée, du moins les bases de l’hôtellerie. Je ne recommanderai à personne de se lancer dans la création de cocktails avant de savoir tenir un plateau et connaître ses rudimentaires. C’est aussi important d’avoir une bonne connaissances des produits, de savoir les assembler et de conseiller, orienter le client vers la boisson qui lui plaira. Il est nécessaire d’avoir une aisance sociale et un bon contact avec les gens. Pour finir, il faut aimer la nuit, avec tout son cœur, et une bonne dose de passion, car rien ne mérite d’être vécu sans passion.

En quoi un mixologue est censé être différent d’un barman ?

Au final on fait le même métier, on sert à boire. Après, disons que celui qu’on qualifie de mixologue se rapproche plus des métiers de bouche. Il y a cette particularité de l’assemblage des saveurs. On a une double casquette en quelque sorte, par ce qu’en plus de servir et préparer des boissons, on doit aussi les vendre au clients, partir de leurs goûts pour les surprendre, réussir à les emmener quelque part, leur faire découvrir des choses. Souvent, des clients arrivent avec le souhait de boire quelque chose en particulier, si j’arrive à les amener vers quelque chose de totalement différent et inédit pour eux, j’ai réussi mon challenge, et c’est un aspect du métier que j’adore. Et puis il y a aussi le côté spectacle, le flair, pour apporter une plus value divertissante au service.

Qu’est ce qui te plaît dans cette profession ?

J’apprécie particulièrement la proximité avec le public, le contact, ça fait partie intégrante du métier. Chaque bar a son univers, il s’agit de réussir à apporter sa patte, un petit plus à l’établissement qui va faire que le client reviendra. Après il y a aussi le coté création que j’affectionne beaucoup : chaque jour a son lot de surprises, on découvre et on goûte de nouveaux produits, c’est impossible de se lasser. Et puis, moi aussi je suis un oiseau de nuit, comme toi je me sens bien quand le soleil se couche. Il y a cette atmosphère magique, un peu hors du temps. Derrière le bar, on assiste aux rendez-vous Tinder ou d’affaires, les retrouvailles en famille ou entre potes, on est au cœur de l’intimité des gens. Ça fait partie intégrante des choses qui façonnent la personne que je suis.

Quels sont tes projets pour le futur ?

Me perfectionner, acquérir plus de responsabilités dans l’idéal. Dans quelques années j’aimerai bien me développer à l’étranger. Mais j’ai une grande histoire avec Strasbourg, c’est sur que je finirai toujours par y revenir, pourquoi pas y ouvrir un bar plus tard. En tout cas, pour parler du présent, je me sens bien au Code Bar, c’est un bon milieu pour évoluer et l’équipe est vraiment top, je m’y sens bien.

Quel est ton meilleur souvenir ?

Écoute, souvent mes meilleurs souvenirs sont soldés par une grosse cuite, alors je me rappelle pas des détails en particulier, mais ce boulot est génial, j’en ai chaque semaine des meilleurs souvenirs.

Comment se porte selon toi le milieu des bars à Cocktails à Strasbourg ? 

Depuis deux ou trois ans, on voit une évolution évidente des bars de ce genre dans la capitale européenne.  La clientèle est de plus en plus éclectique, certains viennent pour boire un simple gin tonic, d’autres pour un cocktail plus élaboré, c’est de moins en moins élitiste, c’est une bonne chose. Les clients commencent à se familiariser et s’habituer à ce type d’établissements et de concepts, ils comprennent la démarche et conçoivent le travail de création qu’il y a derrière leur boisson. Ils rechignent moins qu’avant sur le prix d’un cocktail et se montrent plus ouvert à la découverte de boissons aux saveurs inhabituelles.

Bien que les choses commencent à se développer depuis mon arrivée à Strasbourg, ce n’est encore que les prémices. De plus en plus de restaurants commencent à intégrer des cocktails dans leurs menus en accords avec leurs mets (L’Alma, Le Mito, Les Semailles…). Strasbourg nous réserve encore de belles surprises dans le domaine.

Comment trouves tu la clientèle strasbourgeoise ?

La clientèle est super éclectique et diversifiée, en tout cas dans les bars à cocktails. La nuit à Strasbourg est bien active, il se passe plein de choses et il y a de l’offre pour tous les goûts. Tu peux être surpris chaque semaine à Strasbourg !

Merci Jules pour cet échange. Vous pouvez retrouver ce jeune hibou habile de ses mains à peu prés tous les soirs dans le bar de la rue du Vieil Hôpital.

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