On vous en parlait déjà un peu ici : le Rhénus va bientôt faire peau neuve ! Le lieu qui a vu tellement de succès lors de matchs au couteau change en effet à peu près tout : de nom, de capacité et de design ! C’est un vrai coup de jeune pour cette enceinte qui a entendu vibrer plus d’une fois un super public. L’objectif : une Arena toute neuve pour 2021, pour que résonne encore plus fort les bruits du ballon orange !
Le naming, cette pratique devenue française
Tout d’abord, mon cher Bixente, qu’est-ce que ce diable de naming ? Eh bien tout simplement mon cher Christian, c’est une pratique qui permet à une marque de parrainer, contre monnaie sonnante et trébuchante, des équipements sportifs, des enceintes ou encore des championnats.
La France, pourtant longtemps très frileuse, a depuis quelques années maintenant pris la balle au bond, avec de nombreux stades d’équipe de football, de basket ou encore des stades de tennis portant le nom d’entreprise – qui peut oublier la désormais célèbre Accor Hotel Arena, anciennement Paris-Bercy ? Mais les championnats eux-mêmes ne sont pas en reste : Ligue 1 Conforama, Domino’s Ligue 2, Coupe de la Ligue BKT, Starligue Lidl – qui concerne, croyez-le ou non, le handball masculin – et la Jeep Elite pour le basket masculin.
Loin de moi l’idée de faire dans la démagogie en niant l’aspect résolument mercantile du sport professionnel. Le naming est une pratique logique dans le monde sportif qui suit et pousse parfois à l’extrême les codes néo-libéraux de la société. C’est une réalité avec laquelle il faut composer quand on est fan de sport, alors que le Stade de France lui-même pourrait être vendu, selon un rapport de ces hauts technocrates de la Cour des comptes.
Les infos toutes fraîches sur ce nouveau stade
Maintenant que vous avez les bases, passons à la SIG et son futur Crédit Mutuel Forum. Travaux débutent juin 2019 pour livraison en 2021. Avec une nouvelle capacité de 8.071 places, et extensible à 10 000 dans une deuxième phase en 2025, l’Arena prend de la hauteur. A la barre, l’architecte créateur Nicolas Chabanne et le président de la SIG Martial Bellon. Le projet, ambitieux, est axé autour de trois priorités : « spectacles sportifs, rencontres économiques et commerces. » L’évolution de notre monde ma petite Lucette.
Le projet a été confié à Vinci – bouuuuh – et coûtera autour de 40 millions d’euros, dont 13.5 provenant d’argent public. Mais le projet ne touche pas encore à sa fin, puisque les six prochains mois seront cruciaux. Si les travaux ne commencent pas en juin 2019, comme prévu, le projet prendra déjà un an de retard ! La raison principale ? Les travaux se font sur les installations du Rhénus Sport, et donc doivent être effectués pendant la période estivale. On ne peut en effet pas délocaliser l’équipe strasbourgeoise pendant la saison régulière et les éventuels playoffs.
On croise donc les doigts pour que tout soit fait à temps, et qu’il n’y ait pas de retard à l’allumage. Parce que, étudiant de Sciences Po Strasbourg, les bâtiments qui n’arrivent jamais, je sais ce que c’est !
Le procédé du naming n’est pas quelque chose que j’apprécie, mais c’est néanmoins une réalité du monde dans lequel évolue le monde du sport, et nous avec. D’ici 2021, beaucoup de choses peuvent se passer ; on ne peut alors qu’espérer que cela ne dénature pas l’esprit de la SIG et, au contraire, ramène encore plus de monde pour développer l’univers du basket à Strasbourg !