Il va falloir s’y faire : lorsqu’on débarque dans une soirée, quelle qu’elle soit, on entre tous et toutes dans une catégorie, celle des “gens de la nuit”… Quelque soit notre look, nos préférences sexuelles, nos appartenances ou croyances religieuses, nos préférences musicales, nos origines, nos idées politiques ou apolitiques, notre couleur de peau, notre régime alimentaire… qu’on aime faire l’amour à des salades ou manger du chien, que l’on kiff rester assis ou danser sur de la frenchcore bien crado, on est tous le con de quelqu’un d’autre. L’auteur de cet article y compris. Et quand la nuit arrive, que l’on commence à mâcher ses mots et que l’on en a plus rien à foutre du cocktail qu’on a pourtant payé 99 francs, les problèmes commencent. On se retrouve avec soi-même, on retrouve finalement la personne que l’on est vraiment.
Alors qui êtes-vous ? Qui sommes-nous lorsque nous sommes sous les projecteurs des soirées ? Laissons un peu place aux clichés.
– La hippie trop libre parce que la musique soigne le monde, que la vie est trop belle et qu’il faut trop s’aimer sinon c’est trop nul.
-
Elle arrive avec un sourire vissé sur le visage amené par des substances psychotropes que elle seule connait. Elle aime tout le monde et elle le fait remarquer en distribuant des baisers, elle porte fièrement une atéba dans les “cheveux” et apprécie contre toute attente le fait de porter des sarouels de couleurs ocres. Elle garde tous les bracelets de tous les festivals où elle est passée et n’a qu’une seule idée en tête, l’amour de son prochain, du son et de la cam sinon ça marche pas. Elle parle à 1 cm de ta tronche et danse avec ses bras comme un putain de cracheur de feu médiéval. Elle disparait parfois au milieu de la nuit avec un beauf de soirée qui lui a fait miroiter une soirée canap DVD sur écran LCD. Un confort auquel elle n’est pas habituée puisqu’elle vit dans un hamac en fibre bio. Ce soir elle dormira dans un lit. C’est la foutue hippie.
-
Le schlag bourré à la 86 qui arrive en rampant et se pose directement devant le caisson sans foutue raison
Il oublie presque de payer son entrée, il parle très fort avec des yeux exorbités et n’a de respect pour pas grand monde. Il attend “le drop” avec une certaine impatience, il porte des vêtements de couleur “terre” et danse frénétiquement à l’avant de la scène. Il squatte devant les caissons dans lesquels il aime faire entrer l’intégralité de sa tronche parce qu’il trouve ça fun et veut que tout le monde le voit. Sauf que tout le monde s’en tape. Il crie aussi souvent le truc le plus insupportable de la terre : “Aller lààààà”. C’est le schlag de soirée bourré.
-
Les beaufs de soirées en chemise venus de loin qui posent la teille frère
Ils arrivent du Sundgau, portent des chemises de couleurs vives à col blanc relevé et boutons noirs, ont revêtis leurs plus belles chaussures en faux cuir, leur boucle de ceinture Hermès et leur faux diamant à la con. Ils ont millimétré leur coupe de cheveux au gel ultra puissant, ils posent une bouteille de Jack à peine arrivés et se font finalement royalement chier, ce sont les beaufs de soirée.
-
La fille un peu véner qui se rase un coté de la tête, qui DETESTE le gluten mais qui adore en MDMA.
Elle est souvent d’apparence rude, elle n’apprécie pas forcément la compagnie de la gente masculine, elle est percée aux endroits qui font super mal “parce que la vie te donne ce que tu mérites tu vois”, mais elle a pas eu mal. Elle a forcément un tatouage d’éléphant ou un mandala quelque part, ses feuilles et ses filtres sont bios et recyclables mais la drogue qu’elle consomme est bien synthétique. C’est la meuf un peu véner qui en veut à la vie mais qui adoooore la kétamine.
-
Les mecs avec les minis bonnets de marin qui portent un salaire en fringue streetwear
Il est ultra swag, il chine ses fringues grâce a des techniques de recherches que seuls les millennials connaissent. Il arpente les sites de ventes privées à 3 h du mat pour choper des marques cheloues en collaboration avec des créateurs chelous et adore venir en soirée pour les montrer parce que ça coute un bras. Son plus grand créateur de mode c’est Suprême. Il garde sa veste toute la nuit pour ne pas que les mains sales du chargé de vestiaire ne les touche. Il plait au femme, il est jalousé mais est un peu timide, c’est le mec au mini bonnet dans une soirée où il fait 60 degrés.
-
Le groupe de meufs coincées de première année de fac qui se met en cercle et sont habillées pareil. Parce que “c’est trop des soeurs” !
Elles portent toutes des jupes similaires au dessus des genoux, elles ont un peu de mal à s’ambiancer, elles utilisent alors la technique du binge drinking pour mieux communiquer. Elles dansent en cercle et se suivent en toutes circonstances, elles se défendent mutuellement des affreux méchants messieurs un peu relous et adorent tarter les beaufs de soirée cités plus haut. C’est le groupe de meufs coincées de première année.
-
La darone éclatée aux tazz qui arrive à 4h30 du mat
On ne sait pas qui elle est, elle ne sait plus qui elle est, on ne sait pas d’où elle vient, elle ne sait pas où elle va, mais elle y va. Elle est arrivée seule mais elle sont plusieurs dans sa tête. Elle fait du bien à regarder parce qu’elle a un smile à toute épreuve, elle danse frénétiquement et s’amuse plus que quiconque. C’est la darone éclatée.
-
Celui qui cherche de la drogue à tout prix mais qui fini par se faire chier
Il arrive avec un seul but, celui de se fournir en drogue. Il est souvent missionné par ses potes pour les rincer, il a donc une pression gigantesque sur ses épaules. Il demande discrètement aux diloss si ils ont “quelque chose” mais ne trouve rien. Mais il danse quand même parce qu’il a payé l’entrée 15 bales, cependant il a très très envie de partir en after. Parce que là bas au moins il y aura tout un tas de drogue dont il pourra profiter le ptit filou. C’est le digger de MD.
-
Les potes rencontrés aux chiottes
Ils sont quelques uns dans dans les toilettes ou aux alentours, ils croisent un visage connu “heeey qu’est ce que tu fous là” et voilà la contre soirée WC vient de commencer. L’émulation de groupe débute, les chiottes se remplissent et le volume monte, la sécu arrive et tout le monde commence à flipper, on dit déjà au revoir aux potes de WC.
-
Le groupe de potes un peu shlag qui semblent tout juste arrivés du boom
Ils sont de la même famille que le schlag bourré à la 86, ils en ont absolument rien à foutre de bousculer les gens et de crier à gorge déployée. Ils se tiennent tous entre eux pour ne pas tomber mais parfois ça arrive quand même, alors ils dansent sur le sol comme de belles et joyeuses serpillières bourrées. Ils dansent en secouant leurs bières très fort pour en faire profiter les autres danseurs. Ils font la fermeture et récupèrent leurs canettes de 86 dans le fossé après avoir sorti leur expression débile favorite “ouaiiiis on a bien tapé du pied mon gaaaar”. C’est le groupe de schlags de soirées.
-
Celui qui cherche le fun mais qui devrait rentrer
Il arrive avec plein de bonne volonté, il fume une clope, revient sur la piste, fume une autre clope et revient sur la piste. Rien à faire il se fait royalement chier alors il utilise sa toute dernière carte: fumer un joint. Mais il s’avère que c’est une erreur monumentale, alors il décide en écrasant son splif de finalement se casser, c’était le mec qui cherchait le fun mais qui se fait finalement chier parce qu’il est trop défoncé.
-
Le chineur à toute épreuve
Il est sûr de lui et un peu forceur, peu importe son apparence et sa dégaine il n’a qu’une seule chose en tête. Finir sa soirée accompagné, pour cela il utilise tous les stratagèmes possibles et se prend souvent quelques mandales dans sa petite tronche. Rien à faire il recommence, il passe à une autre proie. Souvent le fait de rechercher quelqu’un a tout prix lui fait rater sa soirée. Alors il décide de finalement danser, il commence à bouger mais c’est la fin de la soirée pour lui et pour son zizi aussi, il est 6h du mat. C’est le chineur de soirée.
-
La meuf qui se fait payer des verres parce qu’elle a un décolté
Elle est sournoise et difficile à cerner, elle se fond facilement dans la masse et s’accroche à tout type de personnalité. Elle arrive à intéresser chaque mec susceptible d’avoir un pouvoir d’achat suffisant ou les couilles assez pleines pour avoir envie de lui payer une pinte à 9 €. Elle scrute, elle tente des techniques vicieuses ou va droit au but, et une fois le précieux liquide en sa possession elle feint un coup de fil d’une amie pour s’éclipser. Et vous savez quoi si les mecs sont assez cons elle a bien raison. C’était la profiteuse croqueuse de diamant.
-
Le groupe de gens énervants tellement ils sont parfaits
Ils sont beaux, elles sont belles, elles claquent la bise aux videurs sans même imaginer une seule seconde payer l’entrée. Ils connaissent l’intégralité des personnes présentes (sauf les beaufs même si ils étaient meilleurs potes au lycée) et ont un accès en backstage privilégier. Ils connaissent les sons par coeur, ils ne pissent jamais, le maquillage des filles tient toute la soirée et ils ont un pote SAM qui est venu en cabriolet. Ils fument des vogues qu’ils allument avec un Zippo et ne se font jamais chier. Ils ont une belle tendance à t’énerver. C’est le groupe de gens parfaits.
-
Le type bourré passionnant parce qu’il s’exprime à l’envers sans le savoir
Ce mec est un génie parce qu’il est persuadé de te dire un truc incroyable. Il a quelque chose de fou à te dire, au meilleur moment qu’il soit, quand tu commences à t’amuser. Il s’arrête net sur la piste et secoue son doigt devant ton visage pour bien te montrer l’importance de ce qu’il va essayer de t’expliquer. Le silence se fait et il commence à causer : LEANEINQLENIEIOLSNQI…agsyzbqiabauhqauhe mais Chuuuuuuut ! C’était le type au langage désarticulé (et malheureusement surement ton meilleur pote).
-
Les deux meilleurs potes sheitan qui sont dangereux pour eux même
Ils ont une seule idée en tête, foutre le bordel. Et pour cela ils utilisent tout un tas de subterfuges les plus vicieux les uns que les autres. Tout à coup il y a une coupure de courant qui met tout le monde dans le noir pour carotte des trucs ? C’est eux. Il y une alerte incendie ? C’est eux. Un mec fait diversion pendant que l’autre se faufile derrière le bar ? C’est encore eux. Tout cela pour voler une triste bouteille de Jägermeister…
-
Le techno viking
Il arrive en petite tenue qu’il fasse 50 ou -20 degrés, il arbore souvent une pilosité importante assumée et ne sourit jamais (pour le style en fait c’est un doudou). Il est taillé comme un trappeur et ne vient que pour une seule chose “taper du pied“. D’ailleurs il ne connait quedal à la musique car pour lui ce qui compte c’est “le boom boom”. Il fait souvent un peu peur avec son air méchant mais habite le plus souvent chez sa gentille maman. C’est le techno Viking.
Et le pire…
C’est qu’on peut-être plusieurs personnes à la fois
<3