Face à l’inaction du gouvernement, un groupe de 78 requérants composé de médecins, d’associations et de citoyens, a déposé en ce mardi 2 octobre, un recours en justice devant le Conseil d’État. La cause ? le non-respect des normes européennes de qualité de l’air établies dans une décision du 12 juillet 2017.
Quatre mois après le renvoi de la France devant la Cour de justice de l’Union européenne, une nouvelle action en justice risque de mettre à mal les débuts de notre nouveau ministre de l’environnement, François de Rugy. Portée par l’association “Les Amis de la Terre”, cette initiative a aujourd’hui été rejointe par plus de 60 associations – dont Greenpeace et France Nature –, mais également par une dizaine de strasbourgeois, dont cinq médecins et cinq habitants souffrant directement de la pollution atmosphérique.
Le but ? que le gouvernement arrête d’ignorer la décision de justice de 2017 et contraindre l’État à prendre des décisions au plus vite. Des mesures urgentes sont attendues, notamment après les alertes des scientifiques et des professionnels de santé, face aux risques de concentrations excessives de particules fines et de dioxyde d’azote dans l’air.
Mais dis moi Jamy, c’est quoi les particules fines ?
C’est pas sorcier Fred ! Ce sont des microparticules présentent dans l’atmosphère : elles proviennent du trafic routier, essentiellement à cause des moteurs diesel, mais également de l’agriculture, de l’industrie ou encore du chauffage individuel (notamment par l’utilisation du bois) et réduisent notre espérance de vie et entraînent des maladies. . « Les pics de pollution sont une des conséquences des particules fines, qui affectent essentiellement les personnes âgées, les femmes enceintes, les enfants ou encore les personnes atteintes de problèmes respiratoires », m’explique le docteur Bourdrel, fondateur du collectif Strasbourg Respire.
Et Strasbourg dans l’histoire ?
Si aujourd’hui notre ville semble être reconnue dans le domaine de l’environnement – 3èmeville verte de France – elle doit tout de même faire face aux professionnels de santé et aux associations qui souhaitent depuis quelques années montrer la réalité de la pollution atmosphérique. Dans le rapport de l’OMS de 2016, Strasbourg est 4ème dans le classement des villes les plus pollués, derrière Paris, Marseille et Lille. Pour mieux comprendre la situation strasbourgeoise, tu peux toujours venir lire notre article sur l’impact de la pollution à Strasbourg sur nos poumons ici.
Troisième cause de mortalité en France, après l’alcool et le tabac, la pollution de l’air est une problématique importante qui n’est pas encore prise au sérieux.De plus, ce recours demande également un taux d’astreinte fixé à 100 000 euros par jour de retard, montant dérisoire face aux coût de la pollution atmosphérique, estimé à plus de 100 milliards d’euros par an.
Et d’après toi, quelles mesures restent-ils à appliquer pour réduire cette pollution ?
Crédit photo de couverture : Bartosch Salmanski
Ce sont les industries et non les nouveaux diesels qui polluent donc à elles de faire le nécessaire. Il n’y aucun contrôle sur les vieux débris (voitures) qui circulent. Et exit les camions autour de Strasbourg on se tape tout le trafic outre rhin.
Les mesures, à appliquer ?
Déjà on pourrait ne pas construire le GCO, le PLIO, etc… se serait déjà bien pour un petit début.