Le paradis terrestre existe-t-il ? Celui que l’on recherche toute une vie, qui serait salvateur de tous les maux, la légende de l’El Dorado. La carte postale paradisiaque oui, elle existe, et elle diffère d’une personne à l’autre. Le paradis serait alors une notion totalement abstraite et personnelle, impalpable mais nécessaire, on rêve le rêve pour se faire du bien. Je n’ai jamais renoncé à trouver mon paradis, je l’ai dessiné en rêve, et je l’ai rencontré cette année.
Je m’appelle Talia et je suis avocate à Strasbourg. Ma moitié a 25 ans et vous a peut être déjà vendu des matelas anti-fatigue ou des jus de fruits sans fruits, il s’appelle Geoffrey et est directeur artistique dans la publicité. Mis à part des tattoos qui trainent un peu partout et un look d’étudiants peace, notre vie était toute tracée.
Mais, année de mes 30 ans, j’ai stoppé les travaux. Cela nous travaillait depuis longtemps, partir à l’aventure, vivre une autre vie. Qui n’a pas déjà caressé l’idée de tout plaquer, tout résilier et tracer sa route à travers le monde ?
Après Into the Wild, ou encore Là-Haut, j’ai senti que je pouvais aussi être une femme qui voulait vivre sa vie et devenir alors Madame Walter Mitty !
Notre famille nous trouvait un peu barrés, nos amis eux, nous trouvaient drôles.
« Mais partir pour aller où ? Et faire quoi d’abord ? T’es avocate, de quoi tu parles ! »
J’en savais rien, et c’est ce sentiment de pouvoir tout imaginer qui me collait un pincement de joie. Vivre mon rêve de gosse et arrêter de rêver de vivre !
« Nous voulions faire de notre année 2015, l’année du renouveau, nous voilà partis pour Bali, l’île des Dieux, entre mer turquoise et océan indien. »
La décision était prise, il ne manquait que la localisation de notre terre d’accueil. Pour combien de temps et y faire quoi ? Tout est en cours d’écriture, la traversée ne fait que commencer.
Le nom de Bali résonnait dans notre tête, une île où le temps semble s’être arrêté avant que tout ne se complique, où tout est encore vierge, artisanal, doux. Cette petite terre volcanique, perdue au milieu du plus vaste archipel du monde, est une île hindouiste où traditions et cérémonies festives dessinent les paysages et la culture balinaise.
Dans une attente interminable de la prochaine saison de Game of Throne, un lundi matin glacial de novembre fut, et nos billets étaient pris !
C’est par là que tout commence, des vacances sur l’île de Bali !
Un premier contact efficace et encourageant, une vie plus simple et proche de la nature.
Notre point de chute s’appelle Lovina, un nom presque aussi joli que celui qui le porte. Ce petit village du nord de l’île, avec sa dizaine de rues colorées, ses temples millénaires et ses plages sauvages à perte de vue, est devenu au fil du temps, le café du coin de centaines de dauphins aux alentours. A l’aube du levé de soleil, sur cette baie vierge de toute croisière, des bancs entiers de dauphins s’approchent des côtes et nagent parmi les bateaux de pêcheurs.
Mais ce sont les habitants qui sont directement rentrés dans notre coeur ! Leur gentillesse et leur calme légendaire sont à l’image de leur cuisine aux mille saveurs. Invités par des familles balinaises aussi adorables les unes que les autres, nous avons pu découvrir leurs recettes typiques, savoureuses et leur accueil chaleureux. L’estomac, les yeux et l’esprit de Geoffrey étaient comblés, nous étions juste heureux.
Alors pourquoi je ne vivrais pas ça tous les jours du reste de ma vie ? Rien ne nous en empêche, sauf « tout quitter ».
Le retour à « la réalité » a fait le reste du travail : Strasbourg à l’avenir, c’est pour les vacances, Bali sera « notre réalité ».
Il fallait maintenant passer à l’action, un mot qui prend tout son sens dans notre parcours : le premier chapitre de ce journal, l’Aventure « Noix de Coco » commence, « Nyuh » en balinais, ça fait plus classe.
Un ami m’a dit une fois: « Toute aventure humaine, quelque singulière qu’elle paraisse, engage l’humanité entière ». Ok c’est pas un ami, c’est Jean-Paul Sartre, mais je le trouve cool ce postulat. J’ai donc décidé d’écrire. C’est l’expression sincère et spontanée d’un déménagement de vie en cours. Se prouver à soi-même qu’il est possible de passer ce cap, de l’imagination à l’action, sortir enfin cette pensée de son esprit et changer de vie !
Sampaï Jumpa !*
* À bientôt !
« J’ai quitté Strasbourg pour Bali », la suite se trouve juste ici :
liquidation totale avant le grand départ ✈ 2
8 mois plus tard, ça donne quoi ? ✈ 3
Merci d’avoir pris le temps de lire notre histoire.
Ex-avocate devenue la proie des moustiques.
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Photographies : Geoffrey Kott & Vivien Latuner.
Love you Tal’ 😉
Je pars pour un mois à Bali en septembre .. Hâte de lire la suite de son récit et peut être au passage quelques astuces et bon plans pour mon voyage qui sait ! 🙂
Pour être un peu chiant, le plat, c’est un ayam goreng, pas un nasi goreng…;) voila.
Vraiment courageuse et enfin libre …. Bravo
Magnifique Talia! Ca fait un moment que je te suis avec envie sur Facebook 🙂 super courage et super aventure vraiment, soyez heureux à Bali!!!
Superbe! moi je suis à Montréal, je suis un illustrateur et peintre très heureux ici, mais Bali ça sonne bien aussi, bonne chance à vous
et merci pour vos belles images
C est financé par qui par quoi cette belle aventure…le rsa touché en France un travail sur place trouve du jour au lendemain.mystere ou pas.
trop top 🙂
c’est sûr il ne faut pas passer à côté de ses rêves 🙂
Tiens donc, que vois-je ?
Ne serait ce pas l’avocate qui a défendu mon ex mari qui me battait ?
Eh bien si! Comment pourrais-je l’oublier après les phrases que vous avez pu rétorquer, à savoir : “vous n’avez pas l’air dans un sale état pour quelqu’un qui s’est pris des coups.”
Honte à vous !
Que puis-je vous dire hormis le fait que vous avez sans doute fait le meilleur choix de votre vie à savoir quitter le métier d’avocate.
Vous avez rendu service à la profession.
Bonjour Madame, aucune honte sachant que le travail de l’avocat est de défendre son client sur la base d’un dossier constitué par la police et le procureur, j’étais embauchée et payée pour défendre, ce que j’ai correctement fait apparemment 😉
C’est la police, le procureur et le juge qui recherchent la vérité dans une affaire, et qui tranchent à la vue des elements de preuve réunis. le but étant d’éviter de condamner des personnes innocentes.