Dimanche, alors que France 2 nous montrait des surfeurs se pavanant sur une plage strasbourgeoise imaginaire, Pokaa est allé jeter un coup d’œil au Docks, où pour le coup, il y avait de vrais wakeboarders !
Sous un ciel schizophrène hésitant chaque dizaine de minutes entre les rayons de soleil et la pluie battante, nous avons fait une petite balade au Strasbourg Wake’Up, ce nouvel évènement qui s’est déroulé les 23 et 24 avril, sur les Docks de la Presqu’île Malraux.
Nous commençâmes notre petit tour par le parvis de la médiathèque, où se disputaient des matchs de streetball, et où l’on vit surtout un mec traverser le canal à vitesse grand V sur un surf… Incroyable mais vrai !
Un peu plus loin le long des docks, une tonnelle blanche en forme de dôme attira notre attention. A l’intérieur, on y a rencontré les mecs d’AVE, une agence composée d’Architectes et de Graphistes spécialisée dans les outils de prototypage numérique et les nouvelles technologies. On y a vu des imprimantes 3D en mouvement, un graveur laser, et même fabriqué une mini catapulte en bois (tu es jaloux ? Je te comprends).
Sans trop comprendre le lien qui unissait le wakeboard aux imprimantes 3D, nous avons continué notre balade jusqu’au Shadok, ce nouveau lieu dédié aux cultures numériques. En y rentrant, nous sommes tombés nez à nez avec un cyborg ; ah non pardon, avec un jeune homme qui testait un casque de réalité virtuel.
« Vous voyez là, il est en train de faire du surf, mais sans bouger de sa chaise » nous a-t-on signalé. Voilà, on était dans le futur, même Marty l’avait pas prédit celle-la… et nous n’avions pas tout vu.
A l’étage était installée une exposition bluffante sur le thème du web. On y a notamment vu un dictionnaire imagé des premiers résultats de tous les mots du dictionnaire dans Google Image (+ 10 points si tu as compris cette phrase). Mais aussi une installation déjantée d’une dizaine d’imprimantes à tickets de caisse qui imprimaient continuellement des milliers de tweets et statuts Facebook captés aléatoirement sur la toile. Ajoutez à cela quelques jolis tableaux, et c’est comme si vous y étiez.
Mais alors, Strasbourg Wake ’Up, c’est quoi ?
Et bien c’est en réalité un projet initié par 3 potes strasbourgeois qui n’ont pas froid aux yeux, j’ai nommé Francis Blanrue, Emmanuel Hoff et Christophe Richer.
« On pourrait pas faire du wakeboard ici ? » – C’est avec cette question que l’aventure Strasbourg Wake’Up a débuté il y a huit mois. Mais leurs ambitions n’étaient pas limitées à ça. Ce qu’ils souhaitaient au fond, c’était parler des modes de vie de demain. Quelles seront les innovations qui vont changer notre façon de vivre, quelles seront nos nouvelles activités, quelle place auront la culture et les artistes, quels sports ferons-nous en ville et surtout quelles magnifiques histoires écrirons-nous seuls ou avec le monde entier?
Voilà les questions qu’ils ont voulu aborder le temps de ce week-end. Pour se faire, ils se sont intelligemment entourés de plus d’une quinzaine de partenaires parmi lesquels la Ville de Strasbourg, le FabLab, l’UGC, Alsace 20, Slidebox, Orange, et j’en passe. Il y avait une réelle volonté de fédérer autant que possible les différentes structures du quartier, mais aussi de la ville.
Un programme du coup bien garni: projection-débat au UGC, atelier « livres partagés » à la médiathèque, stand de street-food animé par Moi Moche et Bon (à ne pas confondre avec Moi moche et méchant), une radio éphémère, une immersion dans la vision d’un drone, du streetball, des expos, du surf virtuel, et le gros coup du week-end : le Challenge Start Up.
Ce dernier permettait à des start-up strasbourgeoises de présenter leur projet à un jury. Dix projets ont été sélectionnés et seront dévoilés fin de semaine. Dès lors, ça sera à vous de voter pendant 3 semaines afin de sélectionner les 5 gagnants.
Et maintenant ?
Et bien maintenant cher strasbourgeois, je ne peux que te recommander de rester à l’affût. Cette première édition fut pour le moins prometteuse et présage de belles choses à venir. Et comme les organisateurs nous l’ont si bien dit : « on ne compte pas s’arrêter là, il n’y a rien de plus stimulant que de se lever pour sa ville, d’entreprendre, de fédérer, de faire bouger les choses, et on a de belles idées pour la suite ».
Photographies : Cécilia Fagon.
L’expo du Shadok “From bits to paper” est en place jusqu’au 5 juin ! 🙂