Tirant son nom du japonais « hanatsu » – soit « lâcher-prise » – l’ensemble strasbourgeois HANATSUmiroir ne fera ce samedi (23 novembre) pas les choses à moitié. Demain soir, c’est même dans une « Nuit Psyché » qu’il nous embarque, en collaboration avec L’Ososphère (connue pour ses « Nuits électroniques »), pour faire vibrer une fois de plus nos curiosités. Si la Laiterie est en travaux, elle n’en oublie pas moins les expérimentations… Dès 18h, la rue du Hohwald s’agitera une nouvelle fois de « performances, concerts, spectacles, ateliers et autres rencontres parfois insolites ». Intrigué(e) ? Reste-là : on te donne le la.
« Planer au-dessus de nappes de guitare électrique, nager entre les tuyaux d’un orgue poulpesque, laisser le rythme nous envahir et nous guider vers des univers transcendantaux. Pas besoin de psychotropes, on le sait, certaines transes ne requièrent que le son du tambour et le lâcher-prise », nous écrit-on en préambule de ce soir.
Et le « lâcher-prise », HANATSUmiroir, ça les connaît : « hanatsu » en est même la traduction, en japonais. Un parti-pris assumé de l’ensemble strasbourgeois « aux musiques inclassées » – et à la carrière internationale –, né en 2010 de la rencontre entre la flûtiste Ayako Okubo et le percussionniste Olivier Maurel. (Un duo rejoint depuis, par tout un réseau d’interprètes, performeurs, artistes visuel(e)s et scénographes…).
Au cœur de leur travail ? La volonté de créer « un langage musical actuel en réinventant les esthétiques et les situations d’écoute », en y croisant tous les publics. L’un de leurs outils : le projet SOUND UP!, un cycle de concerts qui « propose un tour d’horizon de la création musicale » actuelle, au moyen de performances, concerts, spectacles, ateliers « et autres rencontres parfois insolites »…
Et pour ce chapitre #6, c’est même une Nuit Psyché que l’ensemble nous a concocté. Une invitation, ce samedi 23 novembre (de 18h à 1h) à se laisser aller une fois de plus à la découverte et la curiosité.
Nuit Psyché : ode à la curiosité
Si c’est en partie pour fêter les 60 ans de la création d’« In C » de Terry Riley – première œuvre de musique minimaliste qui sera le point d’orgue de cette soirée, avec une jam session en clôture –, La Nuit Psyché devient le « prétexte à une exploration tous azimuts à travers un archipel d’œuvres en contraste ».
On nous parle « de rivages où résonnent les percussions répétitives, hypnotiques ou tribales de Steve Reich, Terry Riley et Paul Lansky, où s’engendrent les hybridations transacoustiques d’Olivier Maurel et qu’hantent les esprits convoqués par le ouija de Nicole Lizée ».
Dès 18h, on commencera par être « Déphasé·es en toute curiosité » dans la Salle des curiosités de l’Espace K. Quand la Salle des Colonnes de la Fabrique de Théâtre accueillera dès 20h30 une parenthèse « Colonnes Liquides & Synthés Dilatés », suivie de « Nappes de voyage ». Des rendez-vous avec plusieurs artistes, morceaux et univers à explorer…
On nous annonce ainsi que « Jean Nicolas Mathieu déploie[ra] ses nappes de guitare électrique, Clotilde Lacroix met[tra] en vibration les mots de Mélie Boltz Nasr », et bien d’autres moments suspendus.
Un éveil des sens, qui dépassera même l’ouïe et la vue… Puisque La Nuit Psyché viendra nous titiller « les papilles gustatives et olfactives », avec des boissons créées pour la soirée, « par l’inventive cantinière » Marie Storup (scénographe et plasticienne strasbourgeoise) ; et nous faire voyager jusqu’en Bretagne avec les crêpes et galettes du Breizh Foodtruck.
« Modema » : une « créature instrumentale »
Si la soirée réserve bien des surprises… L’une des curiosités-phares de cette soirée sera Modema, une « créature instrumentale » née dans les caves de La Plateforme Artefacts (à la Laiterie). Une attraction que quelques curieux/euses auront peut-être déjà croisée sous forme d’installation visuelle et sonore lors de l’exposition de L’Ososphère 2022.
Très remarquée à l’époque, elle a depuis continué sa mutation jusqu’à devenir un instrument de musique live, grâce à la collaboration avec L’Ososphère et le Centre International d’Art Verrier de Meisenthal. (« Plaçant désormais des objets en verre originaux comme cœur tournant de son dispositif qui articule lecture optique et synthèse modulaire », nous explique-t-on).
Derrière Modema, on retrouve l’artiste strasbourgeois François Delamarre « qui utilise la lumière et le son pour faire naître des émotions », dans des « compositions [qui] stimulent la vue et l’ouïe de façon synergique ». Des pièces aux motifs abstraits où l’on peut chacun, chacune, « y projeter un sens singulier » afin de « vivre une expérience personnelle unique »… À l’instar de sa « créature », Modema.
Pour cette Nuit Psyché, cette dernière s’animera à nouveau… Augmentée aujourd’hui par de nouveaux artistes improvisateurs : tout d’abord Stéphane Kozik, dont le travail s’articule autour d’installations interactives et performances audiovisuelles et musicales, et « complice de longue date de L’Ososphère », et désormais de Delamarre…
Mais aussi Le Plus Simple Appareil, qui se définit lui-même comme « un habitacle de son » qui « permet les voyages intérieurs autant que ceux qui peuvent nous porter ailleurs ». Un duo multi-instrumentiste et expérimental qui utilise le chant, des guitares, des synthétiseurs et des machines dans son « geste musical ».
On a piqué ta curiosité ? Tu te sens déjà planer ? Pense à réserver et rendez-vous dès 18h ce samedi, rue du Hohwald, pour une sacrée Nuit Psyché !
Événement
L'Ososphère et HANATSUmiroir présentent : NUIT PSYCHÉ (SOUND UP! #6)
Quoi ?
Concerts et performances
Quand ?
Samedi 23 novembre de 18h à 1h
où ?
À l’Espace K et à la Fabrique de Théâtre, rue du Hohwald à Strasbourg
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Infos et réservations
(Ou réservations sur rendez-vous au 03 88 22 22 03)