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Rencontre avec Nil, le rappeur strasbourgeois au flow mélancolique (et un peu sarcastique)

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L’été semble déjà loin, mais pour se remémorer cette période, rien de mieux qu’un projet rafraîchissant, comme l’EP Bleu Nil, Face A, de l’artiste strasbourgeois Nil. Un projet mélancolique, qui nous plonge dans les vagues de son âme, et dont les textes introspectifs parleront à celles et ceux qui se posent des questions sur le monde, ou leurs amours. Nous sommes allé(e)s à la rencontre de cet artiste pour parcourir son univers fluide et flottant, sur sa barque.

La musique, Nil l’a découverte très tôt, quand il était encore enfant, avec son beau-père : « Il était prof’ de percussions africaines, de musique d’Afrique de l’Ouest […] et c’est marrant parce que là-dedans, il y a un truc avec des rythmes et des boucles très répétitives, qui sont les bases du hip-hop. Ensuite, j’ai fait de la guitare à partir de mes 10 ans, et j’ai commencé à rapper en venant à Strasbourg. »

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Nil
© Page Instagram de Nil / Capture d’écran

Quand la musique est bonne

C’est à l’adolescence que Nil arrive en terre strasbourgeoise. Ne trouvant pas sa place dans son village des Vosges du Nord, il fait rapidement part à ses parents de son envie de continuer sa scolarité à Strasbourg. À 15 ans, il se retrouve en internat au lycée Marc Bloch. Et c’est à ce moment de sa vie, qu’il découvre le plaisir de l’écriture :

« Je m’étais fait un pote plus âgé, qui habitait à 200 mètres de l’internat, mais que ses parents avaient mis là car il était ingérable [rires]. Avec lui on fumait, on faisait les 400 coups, et surtout, on faisait du rap. C’est avec lui que j’ai commencé à écrire mes propres textes. »

Un jeu d’adolescent, qui est vite devenu une entité qui prenait beaucoup de place dans sa vie, une frénésie des mots qui l’a poussé à écrire jusqu’à plus d’une centaine de textes en deux ans.

Pendant longtemps, Nil faisait de la musique que pour lui et ses ami(e)s : « J’ai mis super longtemps à diffuser mon son. Parce qu’on [lui et les amis avec qui il rappait, ndlr] ne savait pas comment faire, on enregistrait les trucs, mais la qualité était dégueulasse [rire]. On n’était pas au fait qu’il fallait un ingé’ son, on se disait qu’on pouvait faire les choses nous-mêmes […], et du coup, je pensais que j’étais nul. »

Le début de l’épopée

En 2020, c’est le déclic. Un rappeur de son entourage, conscient de son potentiel, le pousse à se rendre dans un vrai studio d’enregistrement, dans la capitale, pour discuter avec des professionnels parisiens. La rencontre artistique ne matche pas, mais l’idée de se professionnaliser commence à germer dans l’esprit de Nil. Et voilà le début d’une incroyable épopée, avec de belles rencontres, une envie palpitante de partager son rap avec un public, et de monter des projets solides. En 2021, il sort son premier EP, au titre très pince-sans-rire, Ego Trip de Lâche

Ce n’est que cette année, en 2024 donc, qu’il a sorti Bleu Nil, Face A, un projet plus abouti, plus mature, qu’il a pris le temps de structurer. Pendant les trois années de latence entre les deux EP, Nil ne sortait que deux morceaux par an, prenant son temps, sans vouloir asphyxier son public avec des sorties trop fréquentes qui peuvent lasser.

Nil Bleu Face A
Couverture du projet « Bleu Nil, Face A ». © Page Instagram de Nil / Capture d'écran

« Écrire des morceaux émouvants, c’est une recette que je maîtrise bien »

Une tactique bien rodée, puisque la sortie de l’EP Bleu Nil, Face A n’en est que plus appréciable, et se place comme une des belles sorties du printemps 2024 dans le milieu du hip-hop strasbourgeois. Paré d’une couverture sublime aux élans mystiques et mystérieux, ce deuxième EP est truffé d’émotions et de ressentis sur la vie. Dans ce projet en huit titres, l’artiste raconte ses désillusions, ses manques, et ses nuits blanches.

Sur un flow calme, presque nonchalant, parfois un peu sarcastique, Nil se place en observateur d’un monde qui s’agite autour de lui. Il nous embarque au cœur de son âme, une croisière dans Nil : « C’est vrai que sur ce projet, je parle particulièrement d’émotions […] mais je le voulais assez personnel […]. Ce sont beaucoup de sons qui ont été écrits dans des phases un peu dépressives, et ça fait partie de moi. Je sais que ça parle à beaucoup de gens […], je sais aussi que je sais bien faire ça. Écrire des morceaux émouvants, c’est une recette que je maîtrise bien. »

Cette relation de proximité entre ses émotions et son public, l’artiste la transmet aussi en disséminant des tranches de vie très personnelles dans ses projets. Dans le clip de son morceau Sans Casque, il nous immerge dans des images touchantes de son enfance, issues des archives familiales, créant un lien d’intimité fort.

On retrouve par exemple, dans son dernier EP, des intermèdes, qui sont des morceaux de vie choisis sur des vidéos et des enregistrements audio sur cassette. Sur le premier, on entend une voix cristalline, joyeuse, de femme qui fredonne un air d’Anne Sylvestre : « C’est un passage de ma mère qui chante. Depuis que je suis petit, dès qu’elle se met à chanter ce morceau, je fonds en larmes. C’est instantané. Et je me suis dit que ça toucherait peut-être d’autres gens. »

Mais au fait, s’il y a une face A de Bleu Nil, il y aura aussi une face B, non ? (Une référence que les moins de 25 ans ne peuvent pas comprendre)

« Il y aura bien une face B ! », confirme Nil. Mais l’artiste se défend de montrer une autre facette de son talent dans ce futur projet, et de pouvoir parler d’autre chose que de ses émotions : « Ce sera plutôt une critique de la société », argumente celui qui aime se glisser dans la peau de différents personnages, parfois piquants.


Nil sur Youtube
Nil sur Instagram
Nil sur Spotify avec Bleu Nil, Face A


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