Parce que Strasbourg regorge de disciplines confidentielles, insolites et passionnantes, Pokaa continue sa série de découverte des sports qui passent sous les radars. Aujourd’hui, partons sauter comme des kangourous avec le Kangoo Jumps, discipline mêlant fitness, cardio, équilibre comme aux plus belles heures du gym tonic.
Envie de devenir Véronique ou Davina, le temps d’une heure ? C’est ce qui vous est proposé avec le Kangoo Jumps, sorte de gym tonic sur ressort. Inventé au Canada, il est ensuite importé en Suisse pour parfaire la rééducation des athlètes grâce aux fameuses boots, qui amortissent 80 % des impacts au niveau des articulations des hanches, cuisses et chevilles.
Le but ? Faire une choré en musique, en rebondissant tels des kangourous. À Strasbourg, c’est Marina Thiriot qui en est le fer de lance. La Strasbourgeoise de 31 ans a découvert la discipline sur les réseaux, avant de se former dans le sud de la France. Désormais, elle donne des cours à Tribok à Brumath, et à l’ASL Robertsau à Strasbourg. Et parce qu’on aime rebondir dans l’inconnu, on s’est invité à une séance.
Étape 1 : l’échauffement
Première étape : réussir à enfiler les boots. Engins assez impressionnants, elles pèsent 2 kilos chacune. Une fois ce premier obstacle franchi, il faut maintenant tenir debout. Pas une mince affaire, l’équilibre n’est pas notre fort. Après quelques minutes d’appréhension, on se met à sautiller un peu partout, tel le kangourou qui sommeille en nous depuis toujours.
On se dirige alors au centre de la salle, avec Marina qui nous fait face. On débute alors un échauffement de 10 à 15 min, « pour apprendre tous les mouvements de base afin de les enchaîner dans la choré ». Un petit coup de musique pour se motiver, et on échauffe nos corps pour les préparer à ce qui arrive. Marina met déjà l’ambiance, et le groupe y répond volontiers.
Étape 2 : l’apprentissage de la choré
Petite pause pour boire de l’eau, et pour demander à notre corps d’arrêter de transpirer [spoiler, ce ne sera pas le cas, ndlr]. C’est désormais le moment de l’apprentissage de la chorégraphie. Celle-ci est en 4 parties, avec un tempo moyen, idéal pour les débutants comme nous.
C’est une passion donc l’énergie vient vite, mais c’est surtout l’énergie du groupe, des filles, de la musique qui me gardent tout le temps motivée.
Mais plus que la musique, c’est Marina qui donne le tempo. Toujours à fond, elle motive son groupe du jour à enchaîner squats, montée de genoux et de talons, et gestes des bras. La coordination n’étant pas nos plus notre point fort, il y a quelques ratés, mais on n’a pas le temps de s’arrêter dessus, puisqu’on enchaîne les mouvements jusqu’à ce que transpiration s’ensuive.
La musique s’intensifie, on progresse et surtout ne plus se prendre la tête. L’effet groupe aide, selon Marina : « Il y a un vrai esprit de groupe et tu te sens vite entraîné(e) avec la musique ». Après 30 minutes à répéter les mouvements, on se sent (et on a) chaud : on est prêt pour le bouquet final : la chorégraphie en entier.
Étape 3 : la chorégraphie
Pour terminer, pas de chichis : on va tout simplement répéter la chorégraphie entière pendant 15 min pour la maîtriser parfaitement. Ce n’est sans doute qu’une impression, mais la musique se fait plus épique, plus entraînante. On réussit certains mouvements, on en rate d’autres, mais on continue, toujours en sautillant sur nos boots.
C’est très cardio mais c’est surtout ultra fun : on n’a pas l’impression de faire du sport.
C’est d’ailleurs le moment où nos abdos se rappellent à notre bon souvenir : « C’est très cardio, et en même temps y a cet effet renforcement musculaire parce qu’on doit tout le temps rester gainé(e) sur ses boots, on doit maintenir la sangle abdominale, les fessiers et les cuisses gainés donc ça vient affiner la silhouette ». Ça gaine fort, surtout pour ne pas tomber.
La musique continue de donner le rythme jusqu’à la fin. Lorsqu’elle s’arrête au bout de l’heure, on s’applaudit, on transpire (encore) et on est bien détendu. Il faut dire que, selon Marina : « C’est très physique, parce qu’on peut brûler de 800 à 1.000 calories par séance ! [plus de 600 lors la séance à laquelle on a pu participer, ndlr] ».
Étape 4 : le mot de la fin
On s’est bien amusé. Le sport est très ludique, avec un effet de groupe très sympathique. La musique met tout le monde dans un bon mood et on finit par oublier que l’on rebondit sur le sol avec nos boots de kangourou. D’ailleurs, elles nous rappellent à la réalité puisque pour les non initié(e)s, elles mettent une heure à s’enlever [impression non contractuelle, ndlr].
S’il est plus pratiqué par un public féminin, le Kangoo Jumps est néanmoins ouvert à tous. Et si cela vous intéresse de participer à un cours pour découvrir, vous pouvez vous renseigner ici, ou directement réserver un créneau là. Strasbourg n’a pas fini de sauter.