Photographe pro depuis six ans maintenant, Sébastien Plantier arpente les événements sportifs locaux, nationaux et internationaux, pour nous en faire vivre les coulisses. Du Racing à la NBA, en passant par la F1, portrait d’un personnage qui aime se faire discret, pour capturer les plus belles émotions procurées par le sport.
Si vous êtes fans du Racing, il est fort probable que vous connaissiez déjà l’oeuvre de Sébastien Plantier. S’occupant des photos d’avant, pendant et après-match, il capte les coulisses et les émotions des supporters/trices. Chaque week-end, ce sont principalement ses clichés que vous pouvez retrouver sur les réseaux sociaux du club strasbourgeois.
Une aventure qui a débuté officiellement en 2018, lorsqu’il est devenu auto-entrepreneur pour poursuivre sa passion de la photo. Une vocation transmise par son père, passionné par cet art, et qui s’est manifestée chez ce Strasbourgeois dès son plus jeune âge.
Désormais, avec son Canon hybride R3 et ses deux objectifs, il arpente les tribunes de la Meinau, mais également d’autres événements sportifs. Toujours avec discrétion, pour rechercher ce qui le passionne le plus : les émotions.
À la recherche de la spontanéité et des émotions
Quand on lui demande de parler de lui, Sébastien n’est pas très à l’aise. Il préfère être derrière l’objectif que devant un micro. Néanmoins, il explique son style : « Ce que j’aime c’est vraiment accentuer l’émotion qui traverse chaque personne et chaque visage. J’aime bien prendre des photos spontanées. »
Une appétence qu’il peut toucher du doigt grâce au sport : « J’essaye de rester assez discret, pour que les gens ne fassent pas attention à moi : ça permet de dégager de vraies émotions. » Et un rêve devenu réalité : « Être proche du terrain, du public, montrer l’envers du décor, pouvoir retranscrire par les images les émotions vécues sur le moment, c’est ce que j’aime. »
On a beau pouvoir raconter un moment sportif, le voir visuellement à travers une photo, ça permet de mieux comprendre la situation.
D’ailleurs, quand il s’agit de photographies, l’un de ses sports préférés est la Formule 1 : « Le côté coulisses, avec les stands, les pilotes qui font un des sports les plus dangereux au monde, l’adrénaline comme ça… c’est génial. »
Au-delà de la prouesse technique de réussir à prendre des photos de voitures allant au-dessus des 300km/h, comme souvent avec Sébastien, c’est l’envers du décor qu’il préfère : « C’est une bonne occasion d’être à côté des pilotes, car c’est moins encadré. Lorsqu’on est dans le paddock, on peut les approcher plus facilement qu’une équipe de foot. »
Un Strasbourgeois à New York
Grâce à son talent et à force de détermination, Sébastien Plantier s’est construit un beau CV. Et, selon ses propres mots, « grâce à StrasTV », il a réussi l’un de ses rêves : partir photographier un match en NBA. Le 30 novembre dernier, il s’est rendu au Barclays Center à Brooklyn, pour un match opposant les Nets aux Hornets de Charlotte.
Petite particularité bien strasbourgeoise : Frank Ntilikina jouait encore pour les Hornets à ce moment-là.
J’ai eu cette chance de pouvoir faire ce match : on savoure, on prend la mesure de ce qui est en train de se passer.
Pas rassasié, et entré dans « la machine NBA », il couvre également le match à Paris en janvier dernier, qui opposait les Nets aux Cavaliers de Cleveland. Loin de se laisser griser, il est resté pro et a fait ce qu’il sait faire de mieux : des photos.
Mais avec quelques mois de recul, il ne peut s’empêcher de savourer : « Quand j’en parle, c’est là que je vois que j’ai quand même fait quelque chose de fort. C’était génial, la NBA c’est le show pendant tout le match, je me suis fait plaisir. Ça n’arrivera pas tous les week-ends, il faut en profiter. »
Continuer de bosser, pour s’imposer dans le métier
Après avoir réalisé cette aventure, Sébastien ne compte pas s’arrêter là. Son objectif ? « Me faire un bon CV pour être crédible, et faciliter les démarches lors de mes demandes d’accréditation. » Surtout, il garde un pied ancré dans la réalité pour ne pas brûler les étapes : rentrer dans ses frais (la photographie coûte cher), se faire un nom, pour ensuite pouvoir réaliser certains rêves.
Côté Formule 1, il aimerait pouvoir suivre une écurie pendant toute une saison : « J’adore voyager donc là tu allies les deux. Pour avoir des photos des coulisses, capturer l’émotion sur une saison, ça serait incroyable. » Pour le basket, faire le All-Star Game [événement regroupant les meilleurs joueurs NBA, ndlr] de San Francisco ou Los Angeles. Pour le tennis, tenter un jour Roland Garros.
Mais étrangement, ce qui fait vraiment pétiller ses yeux ne se trouve pas dans le monde du sport, car il aimerait suivre un artiste pendant une tournée. Encore et toujours pour les coulisses et les émotions.
« Les gens pensent que l’artiste vient, fait son show et ça s’arrête là. Alors qu’il y a plusieurs choses que les gens ne connaissent pas et ça serait cool de montrer cet ensemble avec des photos : les entraînements, les répétitions, les doutes, les joies, la tristesse. C’est ça que j’aime capturer. » Et c’est tout ce qu’on lui souhaite !