On le sait, la politique de stationnement décidée par la municipalité ne fait pas l’unanimité. Et pour la dénoncer, une nouvelle forme de contestation émerge, plus artistique et humoristique que les commentaires sur Facebook. Dernier exemple : un clip complètement décalé de 5 min 52, rempli de punchlines et d’effets spéciaux qui valent le détour.
À Strasbourg, on n’a pas de pétrole, mais on a du talent. Le 19 janvier 2024, le YouTube game local voyait arriver sa nouvelle pépite : STRASBOURG Barré (Parkingofolie). Une chanson d’environ 6 minutes de l’auteur Politico Coco, avec une cible : la politique de stationnement décidée en mars 2023 par la municipalité strasbourgeoise.
Devant nos yeux : un bateau pneumatique qui avance sur une eau limpide, de beaux paysages et des effets spéciaux dignes des derniers Marvel [entre flammes, eau, éclairs, Andy Warhol, sans transition, ndlr]. Dans nos oreilles : une voix rauque qui s’adonne au reggae.
Clairement, Politco Coco a mis le paquet sur la forme. La dissonance images/paroles est saisissante, tant la photographie paradisiaque contraste avec un texte engagé, qui enchaîne les punchlines à la truelle.
Un clip pépite qui dénonce
Sur le fond, tout y passe, et rien n’est épargné : l’augmentation du stationnement résident, de 15 à 40 €, les prix du parking silo de la Coop, qui ne ravissent pas les habitant(e)s du quartier, les promesses d’investissement malin au Port du Rhin qui font très vite déchanter, les problèmes de stationnement dans tous les quartiers et les décisions vues comme imposées sans concertation par la municipalité.
Très vite, le ton est donné : « À Strasbourg tu ne peux plus te garer, sans te faire ». Tel un parolier participatif, il nous laisse à notre imagination pour compléter. Il n’hésite pas à répéter ses paroles et ses mots, comme une métaphore actuelle des voitures qui tournent en rond dans Strasbourg sans trouver de place. Le Loto, les chevaux et les cyclo s’enchaînent, dans des figures de style incisives. Lorsque la voix de Politico Coco monte dans les tours, des éclairs viennent appuyer ses propos.
Lorsqu’il clame « ne pas se laisser faire », deux bandes rouge et bleu passent à l’écran, comme des sabres lasers qui présagent d’une bataille entre les Jedi et les Sith, le bien et le mal. Vers la fin de la chanson, alors que les paysages paradisiaques disparaissent, Politico Coco fait même chanter la Joconde, qu’on n’aurait pas crue s’engager politiquement contre la réforme du stationnement.
Il met ensuite plusieurs images de la structure qui s’est effondrée cet été place du Château, indiquant subtilement la catastrophe à venir de la réforme du stationnement. Même s’il a encore « 100.000 mots » et qu’il pourrait « continuer à gogo », il termine sa chanson sur un appel destiné à celles et ceux qui se sentent concerné(e)s, afin de refaire une nouvelle chanson. La contestation musicale a encore de beaux jours devant elle.
Quelques punchlines bien senties
Parce que le clip est une pépite, on peut parfois passer à côté de certaines paroles. Mais comme on adore les punchlines de manière générale, en voici quelques unes qui valent le détour, entre absurde et dénonciation à la sulfateuse :
- « La nouvelle tarification, prend pour des cons, prend pour des cons, la nouvelle tarification, mesdames messieurs les pigeons »
- « Elle a bon dos l’écologie, l’écologie fée du logis »
- « La ville, je ne veux plus y aller maman, elle m’a piqué tout mon argent ! »
- « Si à Strasbourg tu veux t’garer, à mon avis tu peux t’brosser »
- « Dans les grands parkings en ouvrage dont on nous vante les avantages/à 90€, 60 si t’habites à Tokyo »
- « Investis voir au Port du Rhin, si tu veux te casser les reins ! »
- « Et paye tes traites du silo Coop, si tu veux t’faire une syncope »
Bonjour Pokaa,
En désespoir de cause,
Et vu que vous relayez des choses sensées 🙂
Je cherche à communiquer sur un abus de la Police du Bâtiment de Strasbourg qui veut que nous enlevions complètement un store d’une vitrine d’un magasin au centre ville, parce que ce store existant déborde de la vitrine sur la porte vitrée de l’entrée.. Ils voudraient donc que nous ayons deux stores selon leur nouvelle réglementation : un sur la porte et un store sur la vitrine.
Seulement cela n’est pas possible techniquement…
Ils voudraient donc que nous n’ayons plus de store du tout…
J’ai tenté d’avoir un rendez-vous pour en discuter : rien à faire.
J’ai alerté l’élue de quartier du quartier Bourse Aurélie Kosman mais elle n’en a rien à fiche…
Pourrions nous nous contacter svp ?
P.s : Vous pourrez voir sur Google Maps le petit salon de coiffure que nous avons réalisé : https://maps.app.goo.gl/envifSo4ZwrZVikE7?g_st=i