Qui dit dernière semaine de l’année, dit siestes infinies dans un pyjama en pilou-pilou, cure de bredele, films feel good et chocolat chaud sous un plaid. Pour varier un peu les activités dans cette période nonchalante, on a dégoté de quoi distraire nos yeux encore un peu avinés. Histoire de découvrir de nouveaux horizons sans bouger les fesses de nos canapés moelleux, on a sélectionné avec amour 8 comptes Instagram d’artistes strasbourgeois(es). Préparez vos mirettes !
Encore trop de dinde dans le ventre pour bouger ? Si l’idée d’une balade digestive dans le froid strasbourgeois vous fige sur place, ou si vous comptez juste hiberner sous votre plaid pour péter la forme le 31 décembre, pas de panique !
Illustrations toutes douces, Polaroïds cotonneux, gravures réconfortantes, peintures et sculptures colorées, photos oniriques et robes virevoltantes : on vous a concocté une promenade visuelle revigorante, avec 8 comptes Instagram d’artistes locaux/les à découvrir d’urgence, pour finir 2023 en beauté.
Architectures délicates et détails oniriques
Olivier Deichtmann, ode aux colombages
Architecte de formation, Olivier Deichtmann dessine Strasbourg dans un style graphique bien à lui, découlant directement de son appétence pour les bâtiments et leur histoire. Lignes nettes et précises, sens du détail et amour des terres alsaciennes : cette potion magique lui inspire des dessins de nos plus beaux monuments strasbourgeois, entre quelques adorables maisons à colombages… et bien sûr, Môman !
Et pour s’amuser, Olivier nous a concocté sa version homemade d’Où est Charlie ? Si on regarde bien ses tableaux, on peut mettre le doigt sur le petit Hans et d’autres objets insolites, au milieu des rues strasbourgeoises pleines de vie. De quoi rentabiliser ses après-midis.
Les cabanes en bois, muses d‘Atmospheric Pillow
Maud (alias Atsmospheric Pillow) se passionne pour les paysages alsaciens, les terres scandinaves et les petites cabanes. Sérigraphe et linograveuse, elle s’exprime surtout via le dessin digital : forêts vosgiennes ou lointaines, maisonnettes de charmes, colombages et monuments locaux (sans oublier Môman).
Vous l’aurez deviné, Maud est elle aussi architecte de formation. C’est sûrement pour cette raison que des cabanes se baladent un peu partout dans ses illustrations, « parce que les cabanes, c’est la vie ». D’ailleurs, quand elle ne griffonne pas, elle conçoit des nano-habitats made in Vosges, répondant au doux nom de Üte : une véritable passion !
Site web
Page Instagram
Boutique Etsy
Boutique Little Nuage à Strasbourg
Les petites maisons de Lisa Coquelicot
Lisa Coquelicot a plus d’une corde à son arc. Illustratrice et peintre, elle travaille également beaucoup avec la gravure. C’est à travers cette technique qu’émerge le motif de la maison, récurrent dans son travail.
Refuge personnel, tour d’ivoire, cabanes à histoires, foyer branlant : le chez-soi prend des formes multiples, douces et réconfortantes, parfois angoissantes, dans un univers onirique à découvrir d’urgence !
Ode à la douceur : instants feutrés et détails délicats
Chienne, la tête dans des nuages de tulle
Prenez une base de drag, ajoutez-y une bonne dose de couture, des matières aériennes et des tissus scintillants. N’oubliez pas les mouvements de crinière dignes de l’Oréal, et plantez le tout dans un décor romantique : voici Chienne, âme vagabonde et reine de la fronce.
Ses robes sont créées avec amour, entièrement par ses mains, des patrons aux assemblages, des jupons aux broderies. Chienne conçoit ses tenues, ses make-ups, et met sur pieds son univers bohème et pastel de A à Z. Bref, avis aux fans de robes virevoltantes, de vibes romantiques et d’images poétiques : c’est l’heure de se laisser éblouir.
Marlène Heiligenstein et ses instantanés vaporeux
Lumières douces, paysages éthérés et textures feutrées : Marlène Heiligenstein revisite le Polaroïd, entre images poudrées et compositions mouvantes. Dans sa série Chambre claire (en cours depuis 2016), elle photographie ses « paysages intérieurs » derrière ses fenêtres, à chaque saison… et surtout, à travers ses rideaux.
Drôle d’idée ? Pas tant que ça ! Le résultat est envoûtant : une mosaïque onirique, des scènes mystérieuses aux nuances variées, à moitié révélées, à moitié dissimulées, bref : on flotte durant quelques instants.
Solène Isselé, collages féministes et chevelures dansantes
Inspirée par les femmes artistes au fil de l’histoire de l’art, mais aussi les peintres surréalistes ou les collagistes, Solène Isselé travaille une imagerie douce et nébuleuse. Ses traits de crayon ou coups de pinceau donnent naissance à des personnages aux détails chatoyants, à la croisée de l’art classique et de thématiques féministes contemporaines. On en redemande !
Faire parler la matière
Leonardo Vargas, retrouver la sensation par la peinture
Entre les pubs à gogo et les réseaux sociaux, dur dur de faire attention aux images qui défilent. C’est ce qui motive le travail de Leonardo Vargas : en partant de photos de mode stéréotypées, le peintre vient ajouter sa pa(t)te personnelle dans tous les sens du terme.
Il s’inspire des classiques de l’histoire de l’art, puis vient apposer ses couleurs pour transformer l’image, nous inciter à prendre le temps de la regarder. Effets de matière, apparitions, disparitions, textures fantomatiques ou vibrantes… On passe d’une image banale au grand huit émotionnel : c’est l’heure de s’accrocher !
Xavier Noël, dorures traditionnelles et pop culture
Si on devait résumer le travail de Xavier Noël, ce serait par le mélange des genres et des influences. Issu des métiers d’art, ce doreur à la feuille restaure des ouvrages anciens tout en fricotant avec l’archéologie, l’histoire de l’art et la pop culture.
Bref, il détourne les techniques traditionnelles pour les emmener vers d’autres horizons, colorés et surprenants. Ce joyeux mélange se concrétise depuis une dizaine d’années dans la conception de masques, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils filent la banane (elle était facile).
C’est parce que le travail de Xavier lie les techniques et époques, mais tisse aussi un lien avec la personne qui découvre ces visages : « un masque, ça ne laisse pas indifférent. C’est un regard qu’on croise, qui interpelle, qui fait réagir ».
Maintenant, vous pouvez scroller !