En Alsace, on connaît le Musée Würth pour ses collections d’art moderne et contemporain. Situé à une vingtaine de minutes de Strasbourg, et ouvert en 2008 à côté du siège social de l’entreprise du même nom, il ne s’en tient pourtant pas qu’à ses collections. Le lieu propose à l’année une programmation culturelle variée, et pour cette rentrée 2023-24, celle-ci réserve plus d’une surprise avec des invité(e)s renommé(e)s ! De November Ultra à Vincent Dedienne, il n’y a qu’un pas : celui qui foulera la scène de l’Auditorium. Attention, présentation d’une jolie saison.
Originale par son emplacement – puisqu’intégrée à un musée d’art moderne et contemporain –, la salle de l’Auditorium se distingue aussi par son nombre de places : 220. À côté de grandes structures qui comptent leurs sièges par milliers, elle offre un écrin tout particulier pour découvrir des artistes en toute intimité.
Pour découvrir la liste des invité(e)s cette année, suivez le guide !
Trois révélations musicales
Premier coup de cœur… November Ultra qui inaugure cette belle saison culturelle, le samedi 23 septembre.
« Révélation féminine » des dernières Victoires de la Musique, l’artiste a su séduire le public avec son univers doux et sensible (clin d’œil à son titre « Soft & Tender »), et l’emporter de sa voix puissante, sur « une pop patinée d’influences R&B, folk et de comédies musicales entre autres ».
Autre « Révélation » (ici, « Victoire du groupe ou artiste révélation scène » en 2016) : Hyphen Hyphen. Le trio revient quatre ans après son dernier album et une tournée française et européenne à guichets fermés, avec toujours autant d’énergie et de glamour.
Il foulera la scène du Musée Würth le dimanche 19 novembre avec « C’est la vie », un (troisième) « grand album de pop sensible, dansante, mélancolique et hédoniste à la fois ».
Il affirme être « le meilleur rappeur de France », et a remporté en 2022, le prix « du meilleur flow international » lors des BET Hip Hop Awards10 : Benjamin Epps vient poser ses « punchlines assassines » au sein de l’auditorium du Musée Würth le vendredi 8 décembre.
À l’instar des deux précédents concerts sélectionnés, celui du rappeur gabonais sera proposé à 6€ pour les bénéficiaires de la Carte Culture. Une bonne façon de se faire plaisir sans se ruiner, avant les fêtes de fin d’année.
Instants nostalgie et mélomanie
Pour les nostalgiques dont ils ont tous deux bercé les jeunes années, Maxime Le Forestier vient célébrer Brassens sur la scène d’Erstein. Le samedi 9 mars, Le Forestier offre sa voix pour chanter celui qui l’a tant inspiré. Un concert hommage pour les générations de tout âge.
Quant aux mélomanes, deux rendez-vous à noter dans l’agenda : celui du Festival du Piano, ainsi que Les Égarés.
Le premier sera du vendredi 3 au dimanche 5 novembre, avec plusieurs pianistes et ensembles, dont le Quatuor Zaïde, Hervé Billaut et Guillaume Coppola, Pierre Rouinvy, Matyáš Novák (Lauréat Piano-Campus 2023), Benjamin Grosvenor et Hyeyoon Park.
Le second réunit quant à lui quatre artistes de talent (et deux binômes) : Ballaké Sissoko (kora) et Vincent Segal (violoncelle), Vincent Peirani (accordéon) et Emile Parisien (saxophone) dans un concert sans voix, le mercredi 17 avril. Une pépite.
« Ni jazz ni traditionnel, ni classique ni avant-gardiste, mais un peu de tout cela à la fois, Chambre double fonde un territoire poétique indépendant où l’oreille est l’instrument-roi. Où la virtuosité s’exprime d’abord dans l’art d’être complices. Où le si simple et si grandiose désir d’écouter l’autre aboutit à la naissance d’un singulier chant à quatre voix », lit-on de lui.
Humour : deux belles têtes d'affiche
Si la programmation musicale du Musée Würth est pointue… Sa saison d’humour n’est pas en reste.
Parmi les invités qui nous tapent dans l’oeil, on retrouve Vincent Dedienne et son humour fin, à mi-chemin entre le théâtre classique et celui du one-man-show. Avec un Molière de l’humour remporté en 2017, il prouve que ces deux mondes ne sont pas si éloignés.
Le vendredi 9 février, il organise à Erstein Un soir de Gala où ses nombreux personnages seront conviés, quels qu’ils soient : « des jeunes, des vieux, des gentils-comme-tout, des cinglés, des optimistes et des foutus. Des héros et des ordures… Des gens. Tous différents et tous réunis pour Un soir de gala ».
Le samedi 23 mars, Tristan Lopin montera sur scène pour montrer qu’il est non seulement drôle sur les réseaux, à l’antenne et sur scène mais aussi : Irréprochable.
Dans son second spectacle, il abordera tout ce qu’il lui est passé par la tête et sa plume pour nous « écrire quelque chose de plus intime, de plus personnel mais aussi de plus engagé » : passant du « féminisme, au climat, à la carrière de Loana, à [sa] peur de l’abandon et des gens qui portent des Birkenstocks ».
Les autres rendez-vous : du théâtre et des livres
Mais la programmation du Musée Würth réserve encore bien d’autres rendez-vous, comme le « Week-end Terr(it)oir » avec le Salon du Livre, les 7 et 8 octobre, pour « célébre[r] la littérature et le territoire », avec les « amoureux de la lecture et lecteurs en herbe », à la rencontre d’auteurs et d’autrices.
Ou au travers de la pièce de théâtre Les Mondes yiddish d’Itsik, le samedi. Celle-ci se penchera sur l’œuvre d’Itzik Manger (1901-1969), « troubadour de la littérature yiddish », grâce à La chorale Lomir Zingen qui « le fait parler, en français, de sa vie, de ses œuvres, de ses errances et des drames qu’il a traversés tout au long du 20ème siècle, et [illustre] ses mots par des chansons, en yiddish ».
Le lendemain, ce « Week-end Terr(it)oir » invitera Patricia Weller et Denis Germain à présenter leur Meilleur du Best of avec leurs personnages farfelus de Bernadette et Jean-Claude. « Le meilleur de leurs meilleurs sketches extrait des 8 spectacles, joués depuis 20 ans, avec près de 900 représentations et 150 000 spectateurs ».
Les amateurs de théâtre de boulevard pourront également réserver leur samedi 8 juin avec Lorsque l’enfant paraît de Michel Fau, le mettant en scène aux côtés de – entre autres – Catherine Frot. Une pièce nominée quatre fois aux Molière 2023 !
Si la saison n’a pas encore commencé, certaines dates se remplissent vite : n’attendez pas pour prendre vos billets, vous risquerez bien de le regretter. Et on en profite pour glisser que les expositions du Musée Würth sont gratuites pour tous et toutes, à l’année ! Bonne rentrée !