Fin 2021, La Poudrière ouvrait ses portes à Strasbourg, au cœur de la Krutenau. Salon de coiffure spécialisé dans le naturel, il doit son nom aux poudres de plantes que Lucie-Carmela, la gérante, utilise pour soigner et teindre les cheveux, après avoir pris le temps de réaliser une coupe personnalisée et millimétrée. Après un an et demi d’ouverture, le salon propose plein de nouveautés pour continuer sur sa lancée : zéro déchet au maximum, bien-être et créativité. On te dit tout !
Avec son associé et conjoint Jean-Jérôme, Lucie-Carmela a décidé de créer un espace qui lui ressemble à la Krutenau, pour pratiquer la coiffure en accord avec ses valeurs. Premier point : la coupe architecturale, non-genrée. Le principe ? Déjà, prendre son temps. Ensuite, jouer avec la géométrie dans l’espace, faire preuve de créativité. L’objectif est que ta crinière se mette en place toute seule sans effort, et que la coupe soit durable dans le temps.
Viennent ensuite les poudres de plantes, qui sont l’identité même du salon, pour gainer ou teindre le cheveu naturellement. Exit le travail à la chaîne et les produits décapants : ici, on souffle, on créé, et on travaille avec la matière brute plutôt qu’avec des marques. Et c’est dans cette optique que le salon propose des nouveautés palpitantes. Immersion dans ce cocon strasbourgeois.
Oups, Calmos et Minus : une famille de shampoings pas comme les autres
Première grosse nouveauté : les shampoings solides maison, fabriqués par les petites mains de Lucie-Carmela. Pour les créer, des années de labeur et de tatônnage : « Quand je suis tombée enceinte il y a six ans, j’ai décidé de revoir ma manière de consommer. De réfléchir à ce qui entrait en contact avec mon corps qui portait la vie. C’est comme ça que j’ai conçu le premier shampoing solide de la gamme : le « Oups », avec lequel j’ai pu mettre à profit toutes mes connaissances acquises à l’école de coiffure. »
« Mon conjoint a testé et approuvé : du coup, il a aussi voulu son shampoing personnalisé. Lui, c’est des cheveux denses, bouclés, un cuir chevelu irrité : c’est comme ça que le « Calmos » est né. » Et pour finir, le Minus a rejoint la famille, pour nettoyer tout en tendresse et douceur le cuir chevelu des bambins.
Une fois les prototypes validés, il a fallu trouver un labo qui partage les valeurs du salon. « Un jour, j’ai entendu à la radio deux filles qui parlaient de leur savonnerie à Paris, fonctionnant dans la logique du naturel et du réutilisable, en tissant un lien avec les producteurs : bingo ! » Les shampoings devraient être disponibles fin juin… Et bientôt accompagnés de trois petits nouveaux dans la gamme. Reste à l’affût !
Mélissa, doigts de fée et soins zéro déchets
Par ailleurs, le salon s’est agrandi : dans la petite pièce à côté des bacs s’est installée Mélissa, au petit soin des clientes qui mettent le nez dans son cocon. Cette dernière ne travaille qu’avec des femmes et des enfants, pour être à l’aise dans les moments d’intimité qu’elle propose. Massages, soins, manucures, épilations : elle prend le temps de proposer une approche totalement personnalisée.
« Lors d’un soin du corps ou du visage, on va travailler sur ce dont la personne a besoin à ce moment précis. Et si elle revient une autre fois, peut-être que le soin sera totalement différent : le but, c’est de s’adapter. C’est pourquoi il me tient aussi à cœur de travailler avec les femmes enceintes, en post-partum ou même les enfants : ce sont des périodes charnières durant lesquelles on a vraiment besoin de prendre soin de soi. »
Inspirée par les rituels ayurvédiques et indiens, Mélissa a façonné sa propre manière de travailler, comme Lucie-Carmela. Construire un lieu de bien-être ensemble, c’était une évidence. Matières brutes, poudres ou cires au sucre, serviettes et bandes lavables… Ici, on est sur un pôle esthétique zéro déchet, qui priorise la santé et le bien-être. Tu en ressortiras flagada de bonnes ondes !
Déco made in Strasbourg : faire vivre l’artisanat local
Ce qu’il faut garder à l’esprit, c’est que La Poudrière, c’est un lieu vivant, au cœur duquel se croisent également de nombreux créateurs et créatrices locales. « On est dans une ville très active de ce côté-là. Il faut en profiter ! J’aime me dire qu’à chaque fois que je grandis, que j’ajoute une nouvelle pierre à mon édifice, j’aide quelqu’un à grandir aussi, en lui offrant l’opportunité de prendre part à ce cocon. »
L’intégralité de la déco du shop est donc made in Strasbourg, des coussins aux tableaux d’artistes, en passant par les suspensions florales et les meubles. Régulièrement, Lucie-Carmela s’associe à des artistes et artisan(e)s du coin pour valoriser leur travail : cartes cadeaux photographiques, chouchous faits main…
Et chaque détail compte. « Prochain objectif, acheter toutes mes tasses à café chez un céramiste. La Poudrière, c’est vraiment un endroit de partage, profondément ancré dans le local, qui bouge avec celles et ceux qui l’encadrent. » On a donc pas fini d’en entendre parler.