Verre de lait et cookie à moitié entamé, trace de suie sortant de la cheminée, l’oncle déguisé : vous vous souvenez, quand on était petit, nos parents essayaient de nous berner avec des stratagèmes machiavéliques pour nous faire croire que le Père Noël était passé. Cette année, on a voulu savoir quelles astuces étaient utilisées chez vous, pour peut-être donner des idées aux jeunes parents d’aujourd’hui.
Chaque année, c’était la même chose : le Père Noël ne passait jamais quand on était dans la pièce. On le ratait à chaque fois ! Comme par hasard, il arrivait toujours lorsqu’on était au lit ou dans la pièce d’à côté. Tous les ans, pour faire briller nos yeux de mille feux, nos parents donnaient de leur temps et de leur sueur pour mettre en place des stratagèmes, plus ou moins créatifs, pour nous faire croire que le Père Noël était passé.
Pour rendre hommage à ces souvenirs impérissables, qui ont mis un peu de magie dans ce monde de brut, on vous a donc demandé, sur nos réseaux, quelles étaient les techniques que vos parents utilisaient, et vous avez été nombreux et nombreuses à nous répondre.
Eloigner les enfants du sapin
La technique la plus simple, c’était évidemment de faire sortir les enfants de la pièce principale, le temps de mettre les cadeaux sous le sapin.
Pour cela, les parents étaient inventifs et les excuses nombreuses : chez @xbdlns “On allait à la messe” tandis que chez @freeasawolf “on allait faire un tour au carrousel de la cathédrale de Strasbourg”. “Nous, on partait en promenade pipi pour le chien” nous raconte @lu_b27 alors que chez @edlitham_ “on partait en balade digestive, car trop mangé“.
Dans tous les cas, en revenant, le Père Noël était passé et les cadeaux étaient là ! Plus cocasse pour @ben_lrl : “ils attendaient que j’aille au WC“. En espérant que ce n’était pas une fausse alerte.
Certains parents prenaient même une double précaution : “maman nous mettait la télé et passait la serpillère pour être sûre que l’on ne vienne pas“. Faire le ménage le soir de Noël, il fallait y penser !
Laisser un encas au Père Noël
Les stratégies d’absences étaient souvent couplées à des astuces de nourriture : « Le soir du 24, avant d’aller au lit, les enfants préparaient à côté du sapin un verre de lait et quelques bredele », explique Aurélie, maman de deux jeunes enfants.
Les biscuits, le lait, le chocolat chaud ou encore les pelures d’oranges sont les réponses les plus fréquemment évoquées. Une astuce qu’utilisera encore cette année Elane, papa d’un jeune garçon, sans oublier de préciser qu’assurément « le cookie sera croqué dans la nuit ». La crédibilité du subterfuge en dépend !
Laisser des traces
Les parents ne manquaient pas d’imagination lorsqu’il s’agissait de faire pétiller les yeux de leurs progénitures. Si certains passaient la serpillère, d’autres allaient jusqu’à salir leur propre maison ! C’est bien connu, le Père Noël laisse systématiquement des traces. Tu m’étonnes, le bougre est censé faire le tour des maisons du monde entier en 24h, il n’a pas le temps de s’essuyer les pieds.
Certains parents fabriquaient donc de toute pièce des traces de pas pour laisser croire que le Père Noël étaient passé. “Dans la neige” chez @nsnjustine, “des résidus de farine dans la maison” pour @ccilemu ou encore “des traces de suie sortant de la cheminée“, “de la terre” et “des bruits de pas dans le grenier poussiéreux“.
Certains allaient même encore plus loin : “les traces du traîneau dans la neige se multipliaient dans le jardin“.
Ne pas lésiner sur les déguisements
La famille était aussi très souvent mise à contribution pour jouer les Pères Noël. Ainsi, en pôle position dans vos réponses, arrivait l’oncle déguisé, suivi du parrain ou encore du papi. Quelques euros dans un costume acheté dans un magasin de fête du coin et le tour est joué !
Et si les proches n’étaient pas d’humeur à se déguiser, certains parents n’hésitaient pas à demander au voisin ou à payer des acteurs pour jouer les Pères Noël.
Les techniques alternatives
Avec le temps, de nouvelles techniques ont débarqué, et notamment avec l’arrivée des nouvelles technologies. “Appel sur le téléphone“, “FaceTime avec le Père Noël” ou encore “enceinte portable dans la cave avec une sonnerie de cloches” pour Fanny, maman d’une fille de six ans.
D’autres ont le droit à une véritable chasse au trésor comme pour la fête de Pâques, “les cadeaux étaient cachés dans toute la maison, et à nous de les retrouver” nous raconte @azwatluisa.
Ceux pour qui la magie n'existaient pas
Certain(e)s n’ont cependant jamais vécu ce genre de stratagèmes : “mes parents m’ont dit très vite que le Père Noël n’existe pas”, “ils ne m’ont jamais fait croire à cela” expliquent certain(e)s Strasbourgeois(e)s. Ce n’était sans doute pas le plus magique, mais sans conteste le plus efficace.