À Strasbourg, qui ne connaît pas Talri ? Avec son goût prononcé pour la pizza hawaïenne et son rire qui nous fait l’effet d’un shot de vodka pris au réveil, il abreuve les ondes de la radio RBS de sa bonne humeur et, il faut le dire, de sa délicieuse connerie. Et des conneries, blagues à la con et autres vannes graveleuses, il en a des wagons entiers. La dernière en date ? Collectionner les rouleaux de PQ vides double épaisseur, juste pour se poiler un peu et dédramatiser le contexte de pandémie actuel. Et dans tout ça, on pourrait presque y trouver une morale… Il nous raconte.
L’histoire de la collection la plus pétée de tous les temps se déroule dans le foyer de Talri, à quelques kilomètres de Strasbourg. C’est là–bas que le 17 mars dernier, il décide de collectionner les rouleaux de PQ qu’il utilise personnellement. Un travail de longue haleine qui lui permettrait au final de savoir quel serait son budget annuel de papier toilette, mais pas seulement. Celles et ceux qui se sont rués dans les magasins pour faire le plein et faire déborder vos armoires, vous nous entendez ?
Talri nous explique : “Quand j’ai vu l’euphorie autour de la course au PQ, quand j’ai vu à quel point internet partait en couilles et tous les mèmes géniaux qui pleuvaient, je me suis dit qu’il fallait que je marque le coup à ma manière. Alors, au lieu de me jeter sur le PQ pour en stocker des centaines, je me suis dit que j’allais collectionner les rouleaux vides, juste pour savoir combien de PQ un homme a besoin pour survivre dans la jungle péri-urbaine. Mais attention, j’ai pris uniquement du double ou du triple épaisseur, ça dépendait des promos” . Un témoignage fort de notre ami Talri, qui nous assure également que tout le PQ qui entourait jadis ces rouleaux de carton n’a touché que son sillon interfessier à lui, même sa chère et tendre ne devait pas y toucher. “Je lui ai gentiment demandé de bien vouloir éviter d’utiliser nos toilettes, dans la mesure du possible bien-évidemment. Chaque bout de papier est donc passé uniquement par mon derrière, le mien rien qu’à moi”.
Le résultat ?
- 105 rouleaux utilisés en 1 an
- 2,2 kilomètres de papier cul disparus dans les tuyaux de la ville
- Une dépense de 0,34 euro pièce environ, soit 35,70 € pour un an
Voilà qui conclut notre investigation du jour garantie sans jugement, ou presque. Vous l’avez compris, la morale de cette histoire est la suivante : si un confinement devait nous frapper à nouveau, pas besoin de se jeter sur les rayons pour acheter des tonnes de PQ. Pour deux mois (la durée du premier confinement), environ 17,5 rouleaux sont nécessaires, et le nombre baisse encore si on utilise la technique du double pli, ou triple, si vous avez des doigts de fée. Alors s’il vous plaît, si l’Histoire se répète, pensez à Talri, qui s’est sacrifié pour nous apporter cette info sur un plateau. Mais que va-t-il désormais faire de tout ce carton ? “Je les donnerai à une école maternelle pour en faire du bricolage, ou un truc comme ça” répond l’animateur.
Retrouvez Talri sur RBS
du lundi au vendredi de 6h à 9h19 sur le canal 91.9 Fm