En cette période de confinement, les rues agitées de Strasbourg ont laissé place à un calme apaisant. Si apaisant qu’on en oublierait presque que toutes les petites boutiques de la ville ne sont pas closes. Depuis le 30 octobre dernier, des dizaines de commerces continuent tant bien que mal de maintenir leur activité. Si certains continuent de recevoir des clients en jauge limitée, d’autres s’attellent à la confection de leurs vitrines de Noël.
Souvent contraint de travailler en effectif réduit, beaucoup de ces petites mains font chaque jour de grands efforts pour que les Strasbourgeois continuent de garder le sourire. On ne va pas se mentir, être privé de mannala, de pinard ou de bouquins pendant cette période serait un sacré coup à encaisser pour le moral.
Quelle hérésie cependant de voir des librairies vendre des bouquins en drive, des clients faire la queue à l’extérieur d’une boulangerie ou des gens se parler à deux pas de distance. Mais derrière ces contraintes apparentes, il y a des Strasbourgeois heureux de conserver leurs commerces de proximité, et des commerçants ravis de voir leurs clients.
On connaît toutefois bien la difficulté pour certaines affaires à maintenir la barre en ces temps particulièrement difficile. Heureusement, après un mois d’attente et d’adaptation, il semblerait que nos commerçants voient enfin arriver le bout du tunnel et devraient pouvoir rouvrir leurs portes le week-end prochain, à partir du 28 novembre.
En attendant, j’ai à nouveau sorti mon appareil pour immortaliser ces travailleurs solitaires et téméraires, comme pour les soutenir. Et pour qu’on se souvienne.