Le 18 mars dernier, Frédérique Berrod a été élue présidente de l’Université de Strasbourg. Elle succède ainsi à Michel Deneken, qui était à la tête de l’institution depuis neuf ans. Avant qu’elle ne forme son équipe le 1er avril, petit focus sur celle qui prend le relais, dans la continuité.
À l’Université de Strasbourg, c’est une page qui se tourne. Neuf ans après l’élection de Michel Deneken en tant que président, ce dernier laisse désormais sa place. Ce changement met d’ailleurs un terme à une spécificité insolite strasbourgeoise : le fait qu’un prêtre soit à la tête d’une université.
Sa successeure se nomme Frédérique Berrod. Le 18 mars dernier, elle a été élue pour un mandat de quatre ans à la présidence de l’Université de Strasbourg à 19 voix contre 14 pour son adversaire Mathieu Schneider. Sa liste, nommée Inspire, veut être dans la continuité du travail engagé par Michel Deneken. Désormais présidente, elle souhaite une « Université de service public résiliente et engagée ».
À l’Université de Strasbourg, l’ancienne vice-présidente aux finances
Mais qui est Frédérique Berrod ? Au sein de l’Université de Strasbourg, elle était depuis 2021 la vice-présidente aux finances de Michel Deneken. Auparavant, elle avait été élue pour deux mandats consécutifs au conseil d’administration de l’Université de Strasbourg. Elle a également été rapporteuse de la Commission des finances des deux mandats du désormais ex-président, ainsi que présidente de la Commission de discipline pendant le premier mandat.
Selon le communiqué de presse de l’Université, Frédérique Berrod aurait émis trois souhaits : « Accentuer l’engagement vis-à-vis des universités ukrainiennes ; répondre à la demande de SOS femmes afghanes de former et d’engager les femmes afghanes dans notre université ; développer, avec nos partenaires européens, des formations en direction des étudiants et étudiantes sans université de Gaza. »
Une professeure à Sciences Po Strasbourg, spécialisée dans l’enseignement du droit de l'Union européenne
Frédérique Berrod est également professeure à Sciences Po Strasbourg depuis septembre 2008. Elle est spécialisée dans l’enseignement du droit de l’Union européenne, avec toutes ses branches et ses spécificités, allant du droit institutionnel de l’UE au droit de la concurrence, en passant par le droit des frontières, de l’énergie, des produits de santé, des données en Europe ou encore du marché intérieur numérique.
Elle est par ailleurs responsable du master 2 « Droit des produits de santé en Europe » à la faculté de droit, de sciences politiques et de gestion, ainsi que membre du Centre d’études internationales et européennes, puisqu’elle fait de la recherche sur l’espace européen de l’énergie, les produits de santé en Europe et le marché intérieur numérique.
Dans un CV pléthorique disponible ici, on apprend qu’elle a porté un projet sur le droit des robots, partant des domaines de la science-fiction et de la robotique. Un travail de recherche mené avec un autre professeur, Philippe Clermont, qui a donné lieu à une publication en 2020 nommée Droit et robots, droit science-fictionnel et fictions du droit.
Désormais, la nouvelle présidente de l’Université de Strasbourg doit nommer son équipe, au sein du congrès du 1er avril servant à élire les vice-président(e)s de l’établissement. De quoi lancer une nouvelle mandature, qui durera jusqu’en 2029.
