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Un morceau du Printemps se décroche : à Strasbourg, quel avenir pour le bâtiment de 7500 m2 ?

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Le 9 janvier dernier, une planche métallique s’est détachée de la façade du Printemps et est tombée au sol. Un accident qui a fait un bruit impressionnant au centre-ville de Strasbourg, heureusement sans provoquer de blessé(e)s. De quoi relancer le débat sur l’avenir d’un bâtiment qui est littéralement en train de tomber en ruine. Selon la Ville néanmoins, la zone a été sécurisée durant le week-end.

« Quelqu’un aurait pu être gravement blessé. » C’est le sentiment de Rabia et Ashley, deux des témoins de l’accident présents à proximité du Printemps le 9 janvier dernier. Alors que le vent soufflait fort sur Strasbourg [le Bas-Rhin était alors en vigilance jaune « vents violents », ndlr], une planche métallique d’environ 2 mètres s’est détachée de la façade du magasin, et est tombée rue du Noyer.

Heureusement, cette chute d’un morceau de la façade du Printemps n’a fait aucun blessé. Elle a néanmoins marqué les deux jeunes femmes, tout en relançant les débats sur l’avenir du bâtiment, inoccupé depuis 3 ans. Si la Ville assure que la zone a été sécurisée depuis le week-end, elle n’a pas d’informations sur le futur du bâtiment, qui tombe désormais de plus en plus en ruine.

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printemps lieu pokaa 2
© Nicolas Kaspar / Pokaa

Une planche métallique qui chute du Printemps, dans un bruit impressionnant

Le 9 janvier, Rabia a d’abord signalé l’événement sur les réseaux sociaux, et notamment sur les groupes « Étudiants de Strasbourg » et « Neudorf ». Contactée, l’étudiante raconte : « Je marchais de l’arrêt Homme de Fer vers Les Halles, il y avait de très fortes rafales de vents. Je dépasse le bâtiment du Printemps, au niveau de l’entrée du magasin Uniqlo, et j’entends un bruit qui prend énormément d’ampleur. »

Elle aperçoit alors une planche métallique rebondir du sol, frôler un homme d’une quarantaine d’années et finalement tomber sur les rails du tram, au bord du trottoir.

Je dois avouer qu'à la vitesse de la chute de la planche métallique, si quelqu'un avait été touché, cela aurait pu être mortel.
Ashley, témoin de la scène

Un récit confirmé par Ashley, autre témoin : « Il y avait beaucoup de vent et de la pluie. Je me dirigeais vers le magasin Uniqlo quand j’ai entendu un bruit venant du ciel et j’ai vu une énorme plaque qui tombait. Le vent déviait sa trajectoire, et elle a finalement failli toucher un monsieur et une femme qui s’est mise à hurler. Heureusement, ils se sont décalés à temps, et la plaque a fini sa chute sur les voies du tram en faisant un énorme bruit»

Un moment de frayeur pour les deux jeunes femmes. Rabia débute : « Évidemment, lorsqu’on aperçoit une planche métallique d’environ 2 mètres qui touche le sol avec un énorme bruit, c’est effrayant. » Ashley poursuit : « Par chance, aucun tram n’était en circulation et personne n’a été blessé, mais j’ai eu très peur. »

La zone a été mise en sécurité durant le week-end, selon la Ville

Au signalement de l’incident par Rabia sur le groupe Facebook « Neudorf », l’adjointe à l’urbanisme Suzanne Brolly réagit en prenant en compte le message. Par la suite, l’étudiante tente de joindre la Ville : « On m’a transféré vers le service juridique, mais on m’a affirmé que rien ne pouvait être mis en place au vu du fait qu’il n’y avait pas de blessés, et que c’est le service « voie publique » qui pourrait s’occuper de dégager la plaque métallique tombée du bâtiment. »

Ce n’est pas normal qu’une planche métallique tombe aussi facilement d’un bâtiment qui est très réputé à Strasbourg.
Rabia, étudiante

Une réponse qui n’a pas satisfait Rabia : « Je pense que ce n’était pas mon rôle, que c’était celui de la Ville de contacter ce service, ainsi que de vérifier le bâtiment et le toit, pour voir s’il y a peut-être d’autres plaques qui pourraient se détacher. » Le problème étant que le Printemps est un bâtiment privé, sur lequel la Ville n’a que peu d’influence, et ne peut donc pas agir concrètement dessus.

Néanmoins, contactée, la Ville assure que suite à l’incident, elle a joint le propriétaire du Printemps pour faire sécuriser la zone, ce qui a été fait pendant le week-end. Il devrait donc normalement ne plus avoir de risques dans les prochains temps.

printemps lieu pokaa 1
© Nicolas Kaspar / Pokaa

Le retour des questions sur l’avenir du bâtiment

Si la zone a été sécurisée durant le week-end, la chute d’un morceau de façade du Printemps relance les questionnements sur l’avenir du bâtiment. Laissé à l’abandon depuis sa fermeture il y a 3 ans, il représente une réelle dent creuse dans le centre-ville strasbourgeois, laissant esseulées les enseignes des rues de la Mésange et de la Haute-Montée.

Néanmoins, il semble qu’il n’y ait toujours pas de réelles nouvelles concernant une éventuelle reprise du Printemps. Contactée à ce sujet, la Ville répond que « c’est un investisseur privé qui détient le bâti ; ainsi, nous ne pouvons pas nous avancer sur leurs programmes ». Le suspens reste entier, mais en espérant au moins que l’investisseur s’occupe de l’état de son bâtiment.

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Commentaires (4)

  1. Ce bâtiment est une verrue en plein centre-ville. S’il n’est pas entretenu, ses abords immédiats ne le sont pas davantage et pourtant ces derniers relèvent bien de la Ville. Par ailleurs, je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas de moyen de contraindre le propriétaire à l’occuper ou le faire occuper, voire à le proposer au rachat par la Ville…
    On veut bien contraindre des propriétaires de logements vides à la location et on ne peut rien faire pour une telle surface… Juridiquement, il doit bien y avoir une solution, encore faudrait-il vouloir s’en occuper.

  2. Il doit bien avoir une solution pour forcer la vente ou la reprise du bâtiment. Surtout avec de tels problèmes de sécurité et de potentiel insalubrité dans une zone fortement touristique.

    Mais bon, il paraît que de manière générale la gestion des espaces vaquant est une plaie pour les municipalités.

  3. On se demandait combien de temps encore il allait fallor subir la vue de cet affreux revêtement de façade, qui cache, qui plus est, un bâtiment du XVIIIème siècle. On est heureux d’apprendre qu’il est en train de s’auto-détruire.

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