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Théâtre original et engagé : 9 spectacles à voir au Quai de Scène, la nouvelle salle de Strasbourg

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Subversive, tournée vers l’international et conviviale : Quai de scène, c’est la nouvelle salle de spectacles qui compte bien agiter nos agendas strasbourgeois. En décembre dernier, nous te la présentions dans les grandes lignes. Aujourd’hui, on t’invite dans sa programmation engagée et osée, qui risque de faire rougir plus d’un(e).

Depuis décembre, il n’y a plus seulement la circulation du quai Koenig pour agiter les eaux calmes du bassin d’Austerlitz… Désormais, Strasbourg compte aussi sur la programmation aussi éclectique qu’atypique du Quai de Scène, pour troubler le quartier.

La salle de spectacle, conçue et dirigée par Evelyn Zelada Biecher – metteuse en scène de Pitouch Company -, pensée comme un « lieu à vivre » autant qu’une adresse indépendante et ambitieuse, se veut être le rendez-vous des curieux/ses. Que l’on s’y arrête pour déguster des tapas gastronomiques, pour sa terrasse ce printemps – ou un café au chaud, en attendant –, ou pour sa scène artistique.

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Un « laboratoire culturel » à la programmation surprenante

Ouverte du mardi au dimanche, elle dévoile peu à peu sa programmation des mois à venir. Si on nous annonce des clubs de jazz les mardis, des « jam world » les mercredis, ainsi que des soirées salsa régulières et des DJ sets, il s’agit aussi de se laisser surprendre par des impromptus, et un agenda qui se développe au fil des semaines, avec des spectacles et des concerts.

Et si sa rentrée n’a commencé qu’en janvier, Quai de Scène continuera à nous surprendre cet été. Affaire à suivre.

Quai de Scène salle de spectacle théâtre
© Bartosch Salmanski - 128dB / Document remis

Mais partons à la découverte de ce qui nous est déjà annoncé… Une programmation théâtrale originale, internationale et osée, où s’y conjugue performances, multidisciplinarité et curiosité.

À l’image du spectacle qui a inauguré sa saison, le week-end dernier : Le Bal des Putes. Samedi soir (pour la dernière), c’est dans une salle bondée que ce collectif de TDS [travailleuses/eurs du sexe, ndlr] créé par Kata Loba (avec Djombo Goddess, Malena, Olivia Verner et La Baphomette), a mis le feu à Quai de Scène, dans un cabaret bourré d’érotisme.

Invoquant au travers de la danse, du chant et du stand-up, la question du corps « et les dynamiques de pouvoir dans les relations humaines », les cinq performeuses nous ont livré un show aussi militant et féministe, que sexy et rock’n’roll.

Subversif, on vous avait dit. Il n’en a pas moins été salué d’une standing ovation : beau lancement de saison.

 

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Alternative et indépendante, Quai de Scène souhaite ainsi bousculer les codes, avec des propositions inédites, et des spectacles « politiquement incorrects ». « Théâtre, danse, musique, arts visuels, performances engagées, spectacles hybrides, conférences, workshops, workshows »… Au-delà d’une soirée, d’un spectacle : une « expérience à vivre ».

Entre les scènes ouvertes à la jeune création, des espaces de rencontre, et des invitations d’artistes et compagnies internationales, Quai de Scène désire se et nous placer « à l’avant-garde ». Présentation, donc, d’une programmation atypique !

Au programme, très prochainement

Pour faire suite au Bal des Putes, Quai de Scène accueillera les vendredi 31 janvier et samedi 1er février Trilogy Remix. Une performance immersive avec déambulation du Kulturscio’k live art international collective, et son large générique d’artistes internationaux/ales.

Regroupant les trois précédents projets du collectif (Sibyl Sessions, Oreste will be back, Medea’s Visions), Trilogy Remix revisitera ces trois mythes, autant que ses propres créations, et s’adaptera à Quai de Scène pour proposer une œuvre qui s’écrit aussi en direct, in situ.

La représentation sera accompagnée d’une vidéo de Maria Mazzella et Alessia Siniscalchi – également au générique –, et suivie d’un concert live de Phil St George (également à la musique et à la compo’ sur Trilogy Remix).

trilogy remix + quai de scène
« Trilogy Remix ». © Dino Bonaiuto / Document remis

En février, alors que la ville finira de roucouler pendant « Strasbourg mon amour », Quai de Scène nous emmènera Partout sauf par terre (mis en scène par Christine Tzerkezos-Guérin).

En effet, jeudi 20 et vendredi 21 février, la compagnie TOTEM Recidive (France) se demandera « comment on fait l’amour avec un grand A ? ». « Tu le prends par la main, tu l’allonges, tu attends un peu, et tu lui montes dessus », nous dit-elle en préambule. Sur scène, un duo, un couple, qui ne « parle que d’amour. De ses tentatives », mais qui « joue aussi beaucoup », sans « connaît[re] les règles ».

Un mois de mars féministe

Alors que le 8 mars sera la Journée internationale des droits des femmes, la programmation de Quai de Scène mettra plusieurs portraits de femmes à son agenda. Des histoires engagées, ou d’engagement.

À l’instar de Casandra par la compagnie Triade Théâtre (Espagne), les jeudi 6 et vendredi 7 mars, un « monologue tragico-mythologique » écrit par Diana M. de Paco Serrano, mis en scène par Miguel Cegarra.

Triade + casandra 2
« Casandra ». © Triade Théâtre / Document remis

Incarné par une comédienne, le monologue redonnera au personnage mythologique de Cassandre toute sa voix. Laissant entendre, enfin, « son cri de non-conformisme et de liberté malgré le silence imposé par la société patriarcale ».

La dramaturge y oppose « la vérité de Cassandre », et le « mensonge du pouvoir », comme l’impuissance des femmes face à la violence des hommes ; « de l’amour et de la colère jalouse, de la femme qui se rebelle et de celle qui se tait et accepte l’injustice, de l’assujettissement ».

Triade + casandra + quai de scène
« Casandra ». © Triade Théâtre / Document remis

Après Cassandre, place à la résurrection de la Juliette de Shakespeare. Les jeudi 13 et vendredi 14 mars, dans Julieta (Confines théâtre, Tuxtla Gutierrez, Chiapas, Mexique), écrit par Julio Fer, c’est un « pamphlet provocateur ouvertement politique écrit en verset » qui nous sera joué à Quai de Scène.

Un réveil féministe d’un personnage longtemps passif, interprété et mis en scène par Marihana Zárate qui vient à nous comme « une force brute contre-culturelle, donnant un sens à la vengeance et à la dissémination de la rébellion ». Pour mettre à jour l’ « infamie contre les femmes, perpétrée pendant des siècles par les coutumes racontées à travers la culture elle-même ».

Confines théâtre + julieta + quai de scène
« Julieta ». © Confines théâtre / Document remis

Les jeudi 20 et vendredi 21 mars, on reste en tension avec Pretérita, une performance de Carolina Ribeiro Correa qui part de Minas, un état du Brésil, où « la lutte contre l’exploitation minière destructrice de la Sierra d’Espinhaço a été emblématique » pour aborder le concept de « zone sacrificielle ».

Une zone où sont mis en danger l’environnement comme la santé des habitant(e)s. Et plus particulièrement, les corps des femmes qui « souvent exploités, violés et sacrifiés au nom de divers intérêts et systèmes de pouvoir ».

Pretérita + quai de scène
« Pretérita » (Carolina Ribeiro Correa). © Lucas Brito / Document remis

L’artiste choisit ici de se pencher sur cette « zone de sacrifice » du corps des femmes, qui sont exploitées par le travail, sous le joug de la violence domestique, « l’objectification sexuelle et les restrictions en matière de contrôle reproductif ». Des femmes « reléguées à des rôles de soins et à des responsabilités excessives, alors qu’elles sont confrontées à des obstacles pour accéder à la santé, à l’autonomie corporelle et à l’égalité des droits ».

Un pont que construit Carolina Ribeiro Correa, pour y parler de justice sociale et d’égalité des droits, par le truchement des arts, du corps et de la performance. Pour « une expérience sensorielle complète » et immersive.

Compagnie d’Amaü + Ils mangeront + quai de scène
« Ils mangeront nos arbres, ils mangeront nos pierres ». © Compagnie d'Amaü / Document remis

Et enfin, avec Ils mangeront nos arbres, ils mangeront nos pierres de la Compagnie d’Amaü (France), les jeudi 27 et vendredi 28 mars, c’est l’histoire de Malinche que l’on nous invite à découvrir.

Jeune femme amérindienne de 16 ans offerte comme esclave vierge au conquistador espagnol Hernán Cortés, devenue « traductrice, compagne, main droite et stratège dans la conquête des terres mexicaines », elle est « dans l’imaginaire mexicain, […] la mère du métissage, du Mexique même ». Mais « une mère traîtresse, une mère violée, entachée ».

D'avril à mai : une idée de « liberté »

En avril, la programmation se prolonge avec d’autres curiosités déjà annoncées… Avec En estrañas cosas moro (de colectivoBU), du vendredi 4 au samedi 5 avril, découverte du duo portugais composé de Joana Neves et José Macedo.

Ce dernier nous invitera dans une performance vidéo immersive et déambulatoire, « la vie est revitalisée par la pulsion, le désaccord, un certain vertige », à la recherche de « l’idée de liberté », et de soi-même, à travers l’autre.

Dans A scream in the dark (Um Grito no Escuro ou Un Cri dans l’Obscurité, du jeudi 10 au samedi 12 avril), la Companhia Nova de Teatro nous entraînera au Brésil des années 1964 à 1985. « L’une des périodes les plus sombres de l’histoire » de leur pays, confronté alors à la censure et la dictature militaire.

Une œuvre multimédia qui « jette un regard sur les femmes qui [y] ont été arrêtées et torturées », en s’inspirant de témoignages de prisonniers/ères politiques et de lettres des Archives Nationales du Brésil.

En mai, plus de légèreté avec Once Upon A Drag, avec la House of Marley (Nöxïmä Marley, Ebëne Bonda Marley, Anissa BenMamarley, Arï Meyde Marley et Melankhölia) qui viendra du jeudi 22 au dimanche 25 mai.

Sur scène : cinq drag queens – bien connues des Strasbourgeois(es) – et une histoire sortie d’un conte de fées, avec des « Drag Royales » prisonnières d’un « dragon redoutable », qui « rêvent de liberté ».

Un spectacle interactif qui s’adresse à un jeune public (dès 3 ans), aux ados et adultes. Dans une série de représentations (jusqu’à quatre, selon les jours) ; avec le dimanche : un goûter parents-enfants avec DJ Boom et DJ MaxX Malloy.

En juin : le Festival Fuerza // Femmes pour la Paix

Avec une programmation qui s’écrit encore, Quai de Scène lance un appel à participations pour son « Festival Fuerza // Femmes pour la paix » (du mercredi 4 au samedi 7 juin).

Un événement qui veut célébrer les « voix féminines à travers les arts », en invitant « les artistes, de préférence des femmes créatrices, qu’elles soient théoriciennes, performeuses, danseuses, musiciennes, chorégraphes, conférencières ou auteurs », à présenter « des œuvres engagées qui abordent des sujets politiques, sociaux et écologiques ».

Avis aux intéressé(e)s !

Quai de Scène salle de spectacle théâtre
Evelyn Zelada Biecher, directrice de Quai de Scène. © Bartosch Salmanski - 128dB / Document remis

Quant au reste de la saison, reste aux aguets… Les propositions ne sont pas prêtes de s’arrêter de tomber. Avec en parallèle, des performances qui seront parfois gratuites, pour participer à un renouveau culturel, et un « métissage social » à Strasbourg.

Bref. Quai de Scène entre en gare : tu ferais bien de prendre tes billets. La culture n’attend pas.

Événement

Quai de Scène – saison culturelle

Quoi ?

Spectacles et événements

Quand ?

Toute l’année, été compris ; programmation à suivre
Ouvert du mardi au dimanche
(Les mardis et mercredis de 16h à 1h30, les jeudis et vendredis de 16h à 4h, les samedis de 12h à 4h, et les dimanches de 12h à 22h)

où ?

Au Quai de Scène
5 quai du Général-Koenig, à Strasbourg

Plus d'infos ?

Infos et réservations sur le site internet Quai de Scène
Tarifs : gratuit pour certaines soirées, dès 6€ pour les spectacles (tarif Pass Culture)

Autres infos :
Spectacles internationaux avec surtitrages en français
Rencontres régulières avec les compagnies les jeudis

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