Organisée dans une dizaine de pays, la Journée internationale de la mémoire transgenre est un moment de recueillement pour rendre hommage aux personnes trans ayant perdu la vie suite à des violences transphobes.

Pour prendre part à cette commémoration, six associations, collectifs et syndicats locaux, parmi lesquels STS (Support transgenre Strasbourg), OST Strasbourg (Organisation de solidarité trans) ou encore le BRIF (Bloc révolutionnaire insurrectionnel féministe), invitent à se rassembler ce dimanche 17 novembre, place d’Austerlitz, à 15h.

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« Au moins 350 assassinats » de personnes transgenres

« Cette année encore, ont été portés à notre connaissance, de par le monde, au moins 350 assassinats directs et indirects, par violence physique ou exclusion sociale et suicide, de personnes transgenres, ou de personnes simplement considérées comme non-conformes à la prétendue “norme” du genre, » précise le communiqué. 

Les signataires pointent aussi le fait que les violences transphobes se situent souvent à la croisée d’autres discriminations comme le sexisme, le racisme, la xénophobie, le validisme, ou encore le classisme, puisque la majorité des victimes de la transphobie sont « des femmes, des minorisé-e-s du genre, des travailleureuses du sexe, des racisé-e-s, des étranger-e-s/migrant-e-s, des sans-papiers, des sans-abri, des précaires, des pauvres, des personnes en situation de handicap, des personnes en mauvaise santé, et souvent elles sont tout cela à la fois. » 

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Cette année, c’est aussi la première fois que STS co-organise l’événement avec l’OST, dont l’antenne a été créée il y a peu à Strasbourg. « On est très content(e)s de collaborer avec elleux. On est sur la même ligne en termes de lutte, mais on n’est pas de la même génération et on a des approches qui peuvent être différentes, donc on s’apporte mutuellement », observe Cornelia, co-fondatrice de STS.

Pour les militant(e)s qui luttent pour les droits des personnes trans, cette journée est l’occasion de sensibiliser aux violences transphobes, mais aussi, à leur augmentation inquiétante. Dans son rapport sur les LGBTIphobies publié en 2024, SOS Homophobie révèle que la transphobie est en augmentation depuis 2020.

En effet, 21% des cas de LGBTIphobies rapportés concernent des personnes trans. L’association ajoute que la majorité des victimes sont des jeunes et des femmes trans. Le cyberharcèlement est aussi un enjeu majeur, puisqu’un quart des cas de transphobie ont lieu sur Internet.

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