En ouverture de la Fête de la musique, le 21 juin dernier sur la place Kléber à Strasbourg, l’artiste Joceline a eu l’immense joie de nous accompagner pour le premier jour de l’été. Originaire de la capitale alsacienne, l’artiste propose une musique au croisement de plusieurs genres musicaux. Travailleuse passionnée, Joceline est avant tout une grande sensible qui a fait de son écriture un refuge. Plongée dans un monde où l’émotion est reine.
La musique, Joceline la côtoie depuis sa plus tendre enfance :
« C’est quelque chose de familial. Mes grands frères étaient aux Percussions de Strasbourg, et j’allais à leurs concerts. J’ai toujours été vachement transportée par la musique ! J’ai commencé le violon à 5 ans. D’ailleurs, j’avais toujours pensé que c’était mon père qui m’avait forcé, alors qu’apparemment non, c’est moi qui ai insisté. Je me suis lancée là-dedans pendant 10 ans, et entre-temps, je suis rentrée à l’Orchestre des jeunes de Strasbourg. Ensuite, je me suis prise de passion pour le chant, parce que je regardais Incroyable talent et tout un tas d’émissions de ce genre [rire]. »
La musique pour s’apaiser
La solide culture musicale qui l’inspire aujourd’hui, et depuis 26 ans, Joceline la tient de ses parents, qui écoutaient en boucle de la musique anglaise et américaine : « Je suis passée par différentes phases. Ado, j’ai eu une grosse phase RnB, et mes premiers modèles dans la musique étaient des femmes comme Rihanna. D’ailleurs, à la base, je voulais être une pop-star [rires]. »
Pendant son enfance et son adolescence, Joceline, en plus de sa passion pour la musique, dévore les livres et se met à écrire des nouvelles et des poésies dans sa chambre. Des textes dévoilés en 2022, et pas avant, où à l’occasion du tremplin Pulsations, organisé chaque année par le Crous, elle a osé présenter ses morceaux. Joceline a su conquérir les cœurs, par sa voix et sa belle énergie.
Un tremplin qui lui a permis d’assumer ses textes : « Au début, je faisais beaucoup de covers, parce qu’à aucun moment, je n’avais envisagé de me professionnaliser dans la musique. Pour moi, ça allait rester un hobby. »
Le déclic qui a conduit Joceline à composer ses propres morceaux, est, comme souvent, une peine de cœur :
« Ma première chanson, je l’ai écrite suite à une rupture […], c’est une époque de ma vie où j’avais complètement arrêté la musique. Et quand il [son copain ndlr] m’a quitté, je cherchais un moyen de tourner la page. J’avais toujours une guitare qui traînait dans ma chambre, et ça m’est venue naturellement. Dans ce morceau, qui s’appelle “Closer”, j’ai tout dit de manière hyper claire, et là, j’ai pris conscience que ça me faisait beaucoup de bien d’écrire des chansons, et que j’avais envie de les partager. »
L’amour, l’amour...
On sent dans les compositions de Joceline, une frénésie de la musique, quelque chose qui la transporte, et qu’elle laisse faire. Il est compliqué de lui attribuer un style, tantôt jazz, tantôt pop, un peu indie, ou rock’n’roll dans son attitude. Elle aime explorer la musique dans sa pluralité, slalomer entre les styles, glanant à gauche à droite ce qui lui plaît.
C’est d’ailleurs pour cela que sur scène, elle est entourée : « Joceline est présentée comme un projet solo, mais en vérité, je suis actuellement accompagnée de trois musiciens “interchangeables”. En gros, la composition du groupe pourra évoluer en fonction des besoins, mais aussi des opportunités que chacun et chacune auront. » Parmi ses acolytes, on retrouve à la batterie, Jonas, du trio strasbourgeois Seamer.
Sa musique fluctuante, Joceline l’explique en résonance avec nos vies : « Mes créations sont à l’image des émotions humaines, et donc des montagnes russes qu’on vit au quotidien. On peut passer de la frustration à la tristesse, ou à la colère en quelques minutes. »
Comme nos émotions, qui peuvent être en dents de scie, la balade musicale de Joceline nous rappelle que dans la vie, rien n’est figé, et qu’un mauvais jour n’est qu’un mauvais moment à passer : « Il y a toujours une lueur d’espoir dans mes chansons, et je joue beaucoup sur cette dualité ; tout n’est pas rose, ni tout noir. Même quand tout va mal, derrière cette montagne, il y a quelque chose de bien. »
Car il y a une émotion qu’elle aimerait retenir, celle qui la dirige au quotidien, et qu’elle veut diffuser à son public : « L’amour. L’amour romantique, l’amour amical, l’amour de soi. »
Les prochains mois s’annoncent studieux pour Joceline, qui vient juste de signer un contrat de management avec le label #14 Records. Elle prépare surtout son premier album, qui devrait sortir courant 2025 : « Ça sera un album pleinement acoustique, ce n’était pas prévu de base, mais en fait ça me convient très bien. On verra plus tard pour explorer d’autres styles. »
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