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Strasbourg : on a participé à un cours d’improvisation, dans une école du rire (très) atypique

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☀️ Collaboration commerciale (sans droit de regard) avec Les Improvisateurs ☀️

On connaît Les Improvisateurs pour l’organisation du Mondial de l’Impro, qui prend place chaque année à Strasbourg. Mais au-delà d’être une compagnie, il s’agit aussi d’une école, ouverte à toutes et à tous. Professionnel(le)s, amateurs/rices et curieux/ses sont les bienvenu(e)s, pour prendre confiance en eux/lles ou perfectionner leur jeu. Pour en savoir plus sur ce lieu pas comme les autres, on a papoté avec Thomas Godard, qui enseigne l’impro depuis de nombreuses années, avant d’assister à un cours. On vous raconte.

Peut-être avez-vous déjà entendu parler des Improvisateurs, compagnie strasbourgeoise fondée en 2000 par Régis Boughazra. La discipline consiste à construire un jeu en direct entre plusieurs acteurs/rices, à partir d’un mot ou d’une consigne. Le résultat ? Des histoires loufoques qui s’écrivent en temps réel, des surprises à tout-va et surtout, de bonnes tranches de rire.

Les Improvisateurs, c’est aussi une école dans laquelle plus de 200 Strasbourgeois(es) viennent améliorer leur jeu, travailler sur des points précis, ou tout simplement s’initier à cette discipline en toute bienveillance. Nous avons passé une soirée sur place pour découvrir les cours, leur fonctionnement…  et en plus de découvrir l’impro – comme on dit dans le milieu -, on a tellement ri, que nos abdos brûlent encore.

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Les Improvisateurs école (5)
Thomas Godard. © Marie Goehner-David / Pokaa

L’école des Improvisateurs, pour toutes et tous

Le principe d’un match d’impro ? Des équipes de deux à trois joueurs/ses, qui se défient devant le maître de cérémonie. Ce dernier choisit le thème, le mot-clé, la première phrase, le nombre de participant(e)s ou encore la durée, et attribue les points à la fin de chaque manche.

Pour faire vivre cette pratique, Thomas Godard travaille avec Régis depuis plus de 15 ans dans l’école des Improvisateurs, qui est l’une des plus anciennes dans le domaine. Aujourd’hui, il est en charge de « l’Impro club », avec des joueurs/ses qui ont entre 5 et 10 ans d’expérience. « Ce sont des personnes qui ont envie d’aller sur scène, de faire du spectacle. Pendant les cours, on cherche les points à renforcer ou à valider. »

Les Improvisateurs école (3)
© Marie Goehner-David / Pokaa

Mais l’improvisation est loin d’être réservée aux professionnel(le)s ou aux expert(e)s. L’école accueille tous les niveaux, pour transmettre cette incroyable énergie collective, cette émulation qui découle du jeu, et par la suite, permettre de progresser dans sa pratique.

Ainsi, les portes sont grandes ouvertes pour les curieux/ses qui souhaitent s’y essayer. « Ce que j’entends le plus, c’est “Moi, je ne pourrais pas”. Mais comme pour tout, plus qu’une question de talent, c’est une question de travail. On peut être doué, mais ne pas savoir capter le public, on peut savoir enflammer l’audience, mais avoir un jeu bancal : tout s’apprend. »

Les Improvisateurs école (12)
© Marie Goehner-David / Pokaa

« Aller à la rencontre de l’autre »

Concernant les groupes avec débutant(e)s, l’enjeu est davantage d’apprendre à lâcher prise. « La première difficulté quand on démarre, c’est l’ego. Dans le sens où l’improvisation, c’est l’art de l’instant : si tu te regardes, réfléchis à l’image que tu renvoies, tu n’es pas dans le moment. »

Les nouveaux/lles venu(e)s sont en général là pour se prouver qu’ils/elles sont capables de se relâcher, et aussi, pour rencontrer des gens et aller au-delà des différences. Âge, genre, quartier, éducation… « la seule limite, c’est l’imagination. »

Les cours consistent également à développer son répertoire : car on ne devient pas improvisateur/rice en claquant des doigts ! « On travaille ses thèmes, ses personnages, ses postures, ses intonations, ses accents. On équipe notre boîte à outils. »

Finalement, le plus important certainement, c’est d’apprendre à aller à la rencontre de l’autre. L’échange, c’est le pilier de la pratique. « Si on parle en imposant son idée, ça ne fonctionne pas. On passe à côté de la magie. C’est ensemble qu’on crée des histoires de pirates dans l’espace, à la recherche d’un économe pour faire une recette de grand-mère. L’impro fonctionne quand on écoute, quand on rebondit sur ce qu’il se passe : et ça fait des histoires incroyables. »

Les Improvisateurs école (36)
© Marie Goehner-David / Pokaa

Un soir, un cours : immersion dans plus de deux heures de folie

Le cours démarre, sous l’œil à la fois bienveillant et exigeant de Thomas. Programme de la soirée : travail des personnages, avec un groupe constitué d’une dizaine d’élèves.

On commence par l’échauffement, qui prend près d’une heure. L’objectif ? Se mettre en condition, et surtout, canaliser son énergie. On pratique la mise en corps, les postures, les mimiques, les voix. Seul(e), en duo, en trio.

Viennent ensuite les sketches. Tout le monde s’installe sur les chaises, et les volontaires se défient devant le public. Pour continuer de travailler les nuances et couleurs des personnages qui naissent au fil des dialogues, Thomas donne plusieurs consignes. D’abord, chacun(e) doit interpréter, au fil du sketch, deux personnages différents. Ou trois. Ou cinq. Parfois aussi, il faut échanger les rôles à son signal.

C’est ainsi que les figures loufoques se succèdent : enfant brailleur, maîtresse d’école furibonde, gamin accro à sa Game Boy, carpe (oui), vacancier/ère dans le Grand Nord, cuisinier obsédé par les pruneaux, ouvrier qui ne sait plus s’arrêter d’usiner, motard effarouché, militaire un peu détraqué, propriétaire de chenil, starlette prétentieuse, sextuplés… L’infini des possibilités défile, en même temps que les conseils de Thomas :

 « Ta posture là, tu l’as perdue. Reprends là ! »

« Et ça fait quoi si tu donnes une voix plus aigüe à ton personnage ? »

« Tu tenais une canne. Garde la en main. Tout ce qui est apporté dans le jeu ne peut plus disparaître. »

« Marque davantage ton changement de personnage ! »

Les Improvisateurs école (48)
© Marie Goehner-David / Pokaa

Les élèves rebondissent sur les propositions des autres, les amplifient, les portent à leur paroxysme. Les deux heures de cours défilent, avec des histoires aussi inattendues que délicieuses, et surtout, avec des fous rires partagés. On en ressort avec le cerveau en ébullition, et les zygomatiques plus courbaturés que jamais.

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